THOR 24…
Mike Harrah…? Ouaihhhhhh…! Waouwwwww…! Beeeeerkkkk !… Purée !… La vache !…
Ce truc est génial ! Le hurlement de son double moteur totalisant 24 cylindres c’est un peu comme écouter un chat faire l’amour dans une machine à laver, sodomiser une dentiste cougar avec une perceuse, tapoter un velux avec ta zezette en sirotant un cola…, ca claque dur, c’est pour faire fondre les cerveaux, partir en vrille, te ravager les tympans, clasher tes esgourdes sans aucune punchline…, tu veux prendre des risques mon Popu ? Il te suffit de lire ce qui suit après avoir maté la vidéo…
J’avais jamais entendu parler de ce mec, avant de tomber sur son Truck…, un magnifique, extraordinaire et apocalyptique camion frôlant de pneu la perfection de l’horreur, la totale du genre, un engin de type Mad-Max-De-Luxe dont la destination est imprécise, l’utilité floue, l’usage débile, le coût indécent…, le but (relevant de la psychiatrie) devant être de survivre à l’inhumanité suite à une rage mélancolique mêlée d’une dépression joyeuse.
C’est un Truck qui ne peut servir qu’à se la pêter grââââââve dans un show western rempli de Truckers tellement bourrés, qu’ils ne se rendent plus compte que baiser des putes pommées, rongées par l’alcool, marquées partouze par de multiples maladies graves dont certaines inconnues…, n’est que l’antichambre de l’enfer, le genre d’endroit ou le plouc-lambda-type Popu, ne se sent pas très à l’aise, mais y fonce tête baissée, bite en l’air (au vent) pour s’empoisonner jusqu’à éjaculation à peine assumée, croyant vivre “l’aaaaamourrreeee” avec la demoiselle d’un soir, après avoir bu dix verres blindés de drogue, servis par de vénéneuses “Mon chéééérrriiii”, qui en veulent à ses bourses !
Tu t’es vu quand tu as bu mon Popu ? T’es pareil, une épave, mais tu restes beau, continue, t’es parfait…, si tu penses, mon Popu que les conneries de ce genre n’existent que dans les mauvais films américains, mais que la réalité Yankee est un conte de fée façon Walt Disney Pictures, alors tu n’as jamais été à Lake Havasu City, à cheval (double sens) sur la frontière Californie-Arizona, là ou le fleuve Colorado traverse l’endroit le plus touristiquement moche du désert.
A l’extrémité nord de la ville, un hangar de l’aéroport contient ce qui ressemble à “Optimus Prime” un “Transformer”, en plus grand et plus affreux : le “THOR24”, surnommé “Big-Mike”, un engin dantesque imaginé par Mike Harrah, promoteur immobilier multimillionnaire du sud de la Californie qui, cultivant la dégénérescence des Truckers-Hells-Angels, l’a construit “Himself” avec amour sur une période de sept ans avec l’aide bienvenue de ses potes Tim Spinks et Paul Abram…
Je reste abasourdi mais fier d’avoir pu et su réaliser l’interview de Mike Harrah, qui a littéralement du lui être arraché…, plus de deux mois de tractations ayant été nécessaires pour obtenir cette entrevue…, Mike Harrah et son équipe se demandant au départ pourquoi un Frenchie voulait le questionner, lui qui n’a jamais répondu aux questions du fisc, de la police et des médias locaux, nationaux et étrangers-non-USA… même sous la menace, la torture et diverses gardes-à-vue !
Mais comme Chromes&Flammes est un mag’ incontournable, ultra respecté dans l’underground de la Kustom-Kulture et du Hot-Rodding…, prônant depuis ses débuts (il y aura bientôt un demi-siècle), un style hors-norme à mille lieues de la guimauve synthétique fondue dans les mag’s concurrents…, et comme j’étais pote avec Tom McMullen éditeur comme Petersen de mag’s prônant la religion des Hot-Rods et du Custom…, j’ai été finalement accueilli en grandes pompes !
Mike Harrah a une personnalité assez basique, il se la joue “Américain de souche”, pur et dur, il exhibe ses grosses motos, bagnoles et Truks avec le bonheur de l’authentique parvenu qui faisait partie des gens “de la rue” et qui en parlent sans détour…, mais la donnée intéressante pour nos yeux de franchouillards, c’est justement cette définition de la rue qui varie d’un continent à l’autre, car chez Mike, c’est “la rue du Kustom Underground”…, il m’a d’ailleurs bien fait comprendre qu’il fallait éviter quelques questions trop directes sur son passé, que j’ai du rayer mentalement, à contre cœur.
Le jour de l’interview, début novembre, je n’étais pas forcément rassuré, vu la réputation du mec, la rencontre se fera finalement non pas dans la cabine de son “Big-Mike-Thor24”… mais dans un club de SteamPutes, des nanas SteamPunkettes dénudées avec des cheveux bleu-verts suçant des mecs portant des tee-shirts aberrants, sur fond de musique électronique déviante, rythme oldshool, footwork cramé, house candide, cloud hardcore trap mutante…, un bordel sans vraiment d’ambition si ce n’est que faire bouger le cul des clients et clientes sur des morceaux émo-débiles et quelques excavations droguées…, ce qui m’a donné par la suite envie de mater du porno Steampunk dégoulinant de cyprine, avec noyade de pines et vagins, le tout peuplé de nananas nues aux couleurs tungstènes (balancez les liens, merci, à 70 ans ça aide) !…
A l’entrée, une étrange créature, nue, prisonnière d’une cage en verre, se laissait admirer en laissant discrètement apparaître son intimité…, salle comble…, des déguisements…, des drag-queens, des gays, des hétéros, des amateurs de bondage, des sadiques et des masos…, du latex, du cuir…, tout le monde se marrait, une bière à la main, chacun ramenant les boissons qu’il voulait, ça partageait, ça minaudait, ça se fendait la gueule…
Ici, on faisait dans le borderline, le clou de la soirée se préparait, l’atmosphère, elle, s’échauffait…, entre-jambes ouvertes aux doigts aventureux, couples se formant au hasard, latex chuintant des poupées effectuant des massages ciblés, des fouets qui claquaient… et moi couillon de Frenchie, j’ouvrais bien les yeux, je regardais, je devais être une des seules personnes non alcoolisées de ce bordel !
Cela partait en vrille, sans distinction de sexe, les toilettes étaient moins utilisées pour uriner que pour frôler les culs, je voulais y pisser et je suis tombé sur une fille à la langue coupée en deux en pleine fellation…, des filles à poil se trimballaient partouze : maitresses SM, travestis pleins d’amour…, j’ai même vu un Hells Angels énorme se faisant sodomiser par deux vieilles Drag Queen au milieu du bar…, une réjouissance de plus…, un maelstrom de sueurs et, sous le stupre, pas de romantisme.
Et soudain un barbu hirsute d’au moins 70 ans (comme moi) s’est pointé, m’a tapé sur l’épaule en gueulant :
-Salut. Je suis Mike Harrah, fondateur et président de Caribou Industries en Californie, passionné de courses de dragsters, pilote d’hélicoptère spécialisé dans les cascades et créateur de bolides exotiques et de Big-Trucks sur mesure, ma dernière et plus grande œuvre, a nécessité sept ans de travail et coûté environ 10 millions de dollars.
-Euhhhh ! Salut Mike… Ca commence fort ! On va parler du Thor24 ou de sexe ? Le Thor 24 est complètement hallucinant, c’est le Tracteur semi-remorque le plus épique qui soit !
-“Je suis parti d’un camion Peterbilt 359 de 1979 que j’ai allongé et équipé de deux moteurs 12 cylindres Detroit Diesel reliés nez à nez par un vilebrequin cannelé et rendus plus puissants par une douzaine de surcompresseurs ainsi que huit bouteilles de protoxyde d’azote. Le résultat est un V24 de 27,9 litres qui fait huit pieds de haut et génère, tiens-toi bien Frenchie, jusqu’à 3.974 chevaux via une boîte de vitesses Allison HT740”.
-3.974 chevaux !?!?!?!
-“Thor24 pèse 32.000 livres et mesure 44 pieds de long, il est capable d’atteindre 210 km/h, il a toutefois besoin de quatre parachutes d’un diamètre de 12 pieds pour l’aider à s’immobiliser. Toute la structure sous le camion est en aluminium et en acier inoxydable polis et chromés. Une suspension pneumatique supporte le tout et la gigantesque calandre à l’avant se veut un hommage à certains véhicules Ford de 1933 en hommage à mon Popa. La cabine, qui a été élargie et étirée pour accueillir deux portières additionnelles (celle du passager avant s’ouvre à la manière des Lamborghini), renferme une instrumentation sur mesure avec plus de 24 cadrans, une épée en guise de levier de vitesses et un moteur d’hélicoptère Hawker servant de génératrice pour alimenter une foule de systèmes électriques et électroniques, comme les sept écrans de télé et la chaîne audio de 1500 watts.
-Et ?…
-“C’est tout Frenchie…
-Il m’en faut plus ! Les moteurs par exemple, ce sont eux qu’on voit en premier !
-“C’est parce que personne n’a jamais vu deux Detroit Diesel 12V=71 accouplés nez à nez, 24 cylindres au total, surmontés de huit compresseurs BDS 8-71. Les Détroit Diesel ont une longue et importante histoire dans les utilisations industrielles ainsi que dans les navires de la marine US, et le 12V-71 est “stock” avec deux Superchargers situé entre les banques de cylindres…, avec mes modifications THOR24 a un total de 12 superchargers et cube 1.704 pouces cubes soit 28.000cc, plus exactement 27.923,56ci…, et j’ai ajouté huit bouteilles de NOS (NitrousOxyde).
A 2500 tr/min, les moteurs produisent 3.974 chevaux. Presque tout sur Thor24 est soit chromé ou peint façon laque de Chine. A pluche Frenchie. Vient demain au hangar, voilà l’adresse, 11heures.
Voir le Truck24 sur la route a évoqué en moi le même sentiment que les gens devaient avoir en regardant Howard Hughes décoller avec son H-4 Hercules (alias Spruce Goose) dans le sud de la Californie à Long Beach Harbor en 1947…, il est si étrange de voir quelque chose d’aussi massif se déplaçant sous sa propre puissance, au rythme des superchargers au ralenti et du châssis de 40 pieds qui vrille doucement de haut en bas au fur et à mesure qu’il roule…., mais, comme le dit “Big-Mike-Harrah” :
-Le problème n’est pas de le faire monter au-dessus de 100 mph, il est de l’arrêter une fois qu’on y est” !
J’ai imaginé que ce serait comme essayer d’arrêter un train de marchandises, sorti des rails…, sur ce quoi il a ajouté :
-“Mais il a quatre parachutes de 12 pieds Simpson emballés près du pare-chocs arrière, juste au cas où ! L’année prochaine je t’invite à pire, je fignole “Medusa”, un Truck-Drag-Racing version de THOR24. Pour tous les gens qui ont dit que mon concept original ne pouvait pas réellement se conduire” !
Ils n’avaient jamais passé de temps avec Mike Harrah qui rêve vraiment grand, et j’ai eu hâte de voir son nouveau “Médusa” garé à coté de “Thor24”…, il y a des moments dans la vie où il faut muer, changer d’objectif ou mourir…, il y a la passion qui consume tout et l’amour chiant…, pas moyen d’être vraiment heureux dans les deux cas… et puis il y a Mike Harrah qui déboule tel un démon qui consume tout, se pose là, regarde, griffonne ses sensations sur un papier et balance une création de dingue !
Mon âme d’enfant dans ce maelstrom de conneries rampait difficilement avant de crever la gueule ouverte, mais, miracle, elle est repartie dans une charge discrète, alors que ma colonne vertébrale tentait de faire des nœuds…, c’était beau, c’est tout… et puis c’était Mike qui racontait ses Trucks, qui susurrait sa complainte, sans vraiment d’explication : les nuits dures, les trous noirs, la chair floutée qui transpire la drogue et le cul, l’afghane, l’horreur, les boites de nuits qui finissent plus mal que des courses de Dragsters…., faut faire des choix…, le choix de Mike Harrah ce fut de balancer le plus grandiose Truck du monde, sans prévenir…
La cabine de Thor24, qui est plus qu’un centre de commande est également bondée de “choses” à voir, il n’y a pas moins de 24 jauges Autometer dans le panneau d’aluminium poli (avec le profil de Big Mike gravé au centre) en avant du volant Steering-Creations, dont un speedo de 200 mi/h, un tach de 6.000 tr/min, et tout un tas de commandes de pression des superchargers !
“Big-Mike-Harrah” aime les cigares… et une poche spéciale dans la porte conducteur contient ses Padrons préférés 1926 Série No.9…. et entre la douzaine de crânes chromés se trouvent des épées dont une à double tranchant (Conan le Barbare) qui sert de shifter au camion.
La porte du passager avant de la cabine en aluminium étirée et élargie s’ouvre dans le sens des aiguilles d’une montre l’axe se trouvant sur l’extérieur de la cabine…, tandis qu’une autre épée, plus large, montée entre les portes avant et arrière sert juste pour la décoration.
Comme on ne voit quasi rien depuis la cabine, les Superchargeurs prenant toute la vision, quatre écrans vidéo 4 x 6 sont utilisés pour voir ce qui se passe sur la route devant “THOR24”…, il y a aussi un écran TV de 40 pouces pour regarder des vidéos, ainsi qu’un système stéréo de 1500 watts monté dans un compartiment extérieur spécial qui n’aurait aucun problème à fournir la bande sonore à un concert Rock des Rolling-Stones.
Monté derrière la cabine se trouve un moteur d’hélicoptère Hawker Jet qui sert de générateur auxiliaire de puissance pour le camion (et c’est génial question bruit lorsqu’il est allumé)…
Voilà, tu arrives (enfin) au bout de cette chronique, mon Popu, reste à causer de la calandre en aluminium massivement surdimensionnée et stylisée type Ford’33 Hot-Rod…, fabriquée en Californie par Marcel’s Custom Metal…. et à t’informer que l’ensemble de la carrosserie a été recouvert de PPG Envirobase Candy Red (appliqué par Glenn Bohannon de Brothers Auto Body situé près du lac d’Havasu City), avec des flammes multicolores et un schéma graphique étonnant comprenant des peintures murales de SKC Custom-Z et de Pinstriping old-school (garage appartenant à Chris Snead de Havasu City).
Comme toujours, merci vraiment à tous ceux et celles qui achètent Chromes&Flammes Magazine, qui se sont abonnés à www.GatsbyOnline.com et visitent mes pages Facebook, y commentant leurs ressentis.
C’est évidemment grâce à vous que Chromes&Flammes et GatsbyOnline continuent de vivre…, c’est aussi toujours un plaisir d’échanger sur Facebook, n’hésitez pas à m’apostropher à toute heure. si Si vous avez trouvé une vidéo de porno SteamPunkettes, je suis intéressé aussi… et n’hésitez pas à faire tourner ce top !
Merci encore, bonne année 2020, santé, argent, protégez vous…
On part vers 2020, dans le plus grand chaos social, C’est la vingtième année pour GatsbyOnline.com et son annexe SecretsInterdits, la première année pour le nouveau Chromes&Flammes qui a débuté en 1979, donc 40 ans…, pour le prochain anniversaire j’espère me faire une fête perso à Saint-Tropez sur la plage de Pampelone !