Hot Rod Girl : Pick-up Ford’34
De nos jours, il y a beaucoup de choses supposées ou tenues pour acquises, mais la confiance n’en fait pas partie, du moins pas pour la plupart des gens. Nous pouvons avoir foi en à peu près n’importe quoi, jusqu’à ce qu’on nous prouve le contraire… Mais pour être vraiment sûr de soi et confiant, il n’est pas nécessaire d’avoir le plus haut niveau de confiance. Beaucoup de Hot Rodders et Hot Roddeuses ont fait confiance à une personne ou à un atelier en particulier engagé pour construire ou effectuer des travaux sur un véhicule, mais ont été déçus pour une raison ou une autre.
Moi en premier je témoigne que c’est presque de la même intensité que les surtaxassions gouvernementales ainsi que les incapacités à gérer/réparer et contribuer à ce que le Hot Rodding soit légal et génère fête en bonheur… Echec Européen… On dit donc que la réputation est primordiale lorsqu’il s’agit de créer et maintenir une clientèle stable pour les constructeurs de Hot Rod’s, mais si aux USA le Gouvernement a adapté les lois pour permettre que “ça roule légalement” contribuant à créer une industrie florissante, en Europe tout a été le contraire pour interdire…
Les Kit-Car’s, les Répliques et Néo-Classiques ainsi que les Tuning’s et les Hot Rod’s, Van’s voire même les Chopper’s ont été interdits pour favoriser l’industrie… Elle ne s’en est pas mieux portée, au contraire, ce fut une lente déglingue et l’introduction des “électriques” destinées à s’affranchir du pétrole et des pays arabes, a au contraire favorisé l’importation des Chinoiseries électriques, ce qui a miné toute l’industrie Européenne qui a cru pouvoir profiter de la main d’œuvre Ukrainienne 65% moins chère qu’en Union Européenne en poussant nos gouvernements à fomenté/financé un coup d’Etat en Ukraine…
Mais, comme Vladimir Poutine, le nouveau Tsar Russe, n’a pas apprécié qu’on vienne lui voler “ses” terres, tout a dérapé en une guerre sans fin qui nous ruine aujourd’hui. Nos déficits correspondent par ailleurs aux dons de charité “A l’Ukraine” par milliards d’€, qui sont ristournés en partie aux donneurs chefs et cheffes de nos Gouvernements qui, perdus pour perdus, mentent des prétextes pour déclencher une apocalypse nucléaire qui effacera leurs turpitudes tout autant que ceux et celles qui les gênent. Pour L’Américaine Danielle Locklin, qui s’avoue “fille de voitures depuis sa naissance”, tout fut rapide…
Sa confiance avec le constructeur/garagiste Jason Graham a été établie bien avant que son Hot Rod Pick-Up Ford’34 à cabine fermée, ne soit expédié de son lieu de résidence en Pennsylvanie à leur atelier dans le Tennessee… Elle s’explique avec moults détails : “J’avais vue plusieurs des constructions précédentes de Jason Graham et j’ai adoré le style quelque peu traditionnel de ses Hot Rod’s, mais surtout la touche qu’il ajoute à cette tradition”, m’ a-t-elle dit alors que je venais réaliser un reportage “moi-même, en personne”...
Les deux se sont rencontrés et ont discuté de son projet en 2016, et bien que la Ford Unibody de Graham ait battu la C10 de son mari Steve pour le concours du plus beau Hot Rod de l’année Goodguys, Danielle était assurée et confiante que Jason Graham était celui qui construirait son Hot Rod Pick-Up… En fait, sa confiance en sa capacité à concevoir et à créer exactement ce qu’elle voulait était au point qu’elle n’avait que deux conditions : Qu’il soit bleu et qu’il y ait des poches pour cartes dans les panneaux de porte pour qu’elle puisse y transporter son téléphone portable…
Dingue, n’est-il-pas ? Ou plutôt : “Dingue n’est-elle pas ?”... Avec une date de livraison fixée pour l’exposer à l’Autorama de Détroit 2018… Le projet de Danielle était en passe de devenir le Hot Rod de ce reportage qui avait une touche d’originalité. Pendant le processus de fabrication (dirigé par Justin Gannon), Graham envoyait régulièrement des photos de l’avancement pour la tenir informée, mais une fois que le Hot Rod PU a été complètement terminé et peint, tout s’est arrêté. “Plus de photos jusqu’à ses débuts en exposition pour préserver le secret”, a-t-on dit à Danielle…
Apparemment, Graham voulait créer un choc médiatique de plus grande tournure que ce que pouvaient faire ses concurrents, et ce n’est que dans les dernières semaines précédant l’Autorama que la merveille a été révélée, créant un choc et révélant à quel point il était exceptionnel… Avec le budget et le calendrier alloués, il a suggéré qu’ils optent pour un “Great 8” dans la course au prix Ridler… et Danielle n’était pas seulement d’accord, elle était plus excitée que jamais de voir les résultats en finale.
Pour la première fois depuis qu’elle a expédié son Hot Rod “Pick-me-down” (qu’elle avait reçu en cadeau de son beau-père 10 mois auparavant), Danielle a finalement posé les yeux sur la construction de Graham alors qu’il la déchargeait de la remorque à l’extérieur de Cobo Hall en préparation de sa première exposition… “Ce fut un moment inoubliable. J’étais époustouflée, j’ai même pleuré, j’étais tellement heureuse” m’a-t-elle ajoutée alors que cela remonte à plus de 7 années… Et ces larmes de joie se sont encore aggravées peu de temps après…
Ouiiiii ! Lorsque les juges ont placé un drapeau finaliste du “Great 8” à côté de son Hot Rod…. (Ironiquement, parmi toutes les distinctions recueillies, Danielle a finalement reçu en plus le prix du Pick-Up de l’année Goodguys 2018 !)… En ce qui concerne tous ces rebondissements uniques que Graham a intégrés dans le Hot Rod de Danielle, le plus notable doit être la suspension arrière complexe et exposée qui est littéralement perchée sur le plancher du lit/benne. À l’aide d’un pont/différentiel Winters avec des ressorts quart elliptiques Posies, Neely Precision a usiné le triangle et les bras oscillants personnalisés…
Ils ont également re-fignolés et polis les jantes de 18 et 20po qui portent des radiaux Excelsior Stahl Sport… Le châssis a été construit sur mesure, bien qu’il n’y ait pas beaucoup de petites mises en évidence en raison de la cabine étirée et “canalisée” vers le bas sur les rails… Sous le capot sur mesure, bien serré derrière la calandre unique de Neely Precision, se trouve un Small bloc V8 Ford 347ci à injection Inglese BluePrint avec une transmission TREMEC à cinq vitesses. L’intérieur a par contre été réalisé en cuir brun vieilli par Gil Vigil et Speed and Design.
Ils ont ajouté des les inserts aux panneaux des portes tissés, requis comme la propriétaire l’avait demandé. Et en parlant de demandes, Graham a terminé le pick-up de Danielle de manière appropriée en PPG Washington Blue. Ouaissss…! Quoi vous caconter de plus ? Que le monde moderne a tué la satire : le réel est devenu plus absurde que la fiction. Les idéologies s’effondrent, les certitudes se recyclent, et les puissants se prennent au sérieux avec un ridicule qu’aucun pamphlet ne saurait égaler.
Alors, puisque notre époque n’écoute plus les politiques babilleurs et babilleuses, j’ai eu envie de laisser parler cette Hot Roddeuse multimillionnaire, pour commenter l’actualité d’un monde qui n’a plus de mémoire. Il est bon de rappeler ce que nous avons perdu le bon sens, le verbe, et la honte d’être médiocres. Libertaine d’esprit, savante curieuse, Danielle se bat autant contre les dogmes religieux que contre la sottise académique. Sa vie est tumultueuse, marquée par des duels verbeux, des pamphlets et une indépendance d’esprit qui la met en marge de tous les cercles de pouvoir.
Elle est de celles que ni la foi, ni la cour, ni la bienséance ne peuvent dompter. En tant qu’homme libre, rétif aux flatteries et politesses, je suis heureux d’avoir rencontré une vraie allergique aux flatteries, qui manie la satire comme peu l’osent… L’interview permet également de changer le style de présentation des divers articles, mais soyez conscients que tout le monde n’a pas ses réparties… Voici donc l’interview réalisé au solde d’une balade dans ce Hot Rod qu’elle pilote avec Maestria… Waouwwww !
-Qu’en est-il à me dire à destination des 200.000 abonnés de ChromesFlammes/GatsbyOnline ?
-Jadis, on mentait par flatterie, aujourd’hui, on ment par paresse. Tout un chacun/chacune poste ses pensées sur les réseaux associaux. On y entre en opinion publique en profil certifié et on like qu’avant on tenait la femme pour inférieure et qu’aujourd’hui, on la flatte d’être pareille. L’égalité véritable ne se déclare pas, elle se constate. Quand un esprit parle juste, il n’a pas de sexe. Tout le reste n’est que verbiage. Et la gloire se niche dans la mémoire d’un serveur numérique ! Les hommes se battent pour exister dans une machine. Quelle étrange inversion, l’humanité a créé des miroirs si parfaits qu’elle s’y est dissoute.
-On vous dit querelleuse, provocatrice… Trouvez-vous encore des adversaires ?
-Hélas ! le duel est mort. On n’a plus d’épée, seulement des opinions. Les querelles d’honneur ont cédé place aux querelles d’algorithmes. Jadis, on risquait sa vie pour une idée ; aujourd’hui, on risque un compte pour un mot. Nous sommes dans un monde où tout se dit, mais plus rien ne s’écoute. La parole a-t-elle encore un sens ? Non, ce n’est plus qu’un bruit décoratif. On l’orne, on la diffuse, on la vend. Jadis, on parlait pour convaincre ; aujourd’hui, on parle pour apparaître. Les mots n’ont plus de chair, ils sont de la fumée connectée.
-Vous méprisez les puissants qui trahissent par orgueil, qui trahissent par gestion.
-Ils ont troqué le trône pour le tableau Excel. C’est une étrange noblesse que celle du chiffre : elle ne saigne pas, elle calcule. Le mot “démocratie” est beau, la chose l’est moins. Jadis, un seul décidait pour tous, à présent, tous décident sans savoir pourquoi. En France vous avez détrôné et guillotiné le Roi et sa Reine, mais couronné le nombre des imbéciles. La cour n’a pas disparu, elle s’est multipliée. Le peuple gouverne, dit-on, mais c’est la peur du peuple qu’on gouverne.
-Et la liberté ? Vous la défendez comme un furie blessée.
-Elle survit empaillée, la liberté. On la montre aux enfants dans les manuels et aux adultes dans les discours. La liberté d’expression est devenue un concours de slogans, chacun la revendique pour soi, personne ne la supporte chez l’autre. C’est une mascarade !
-Adressez un message aux 200.000 abonné(e)s de ce Web-site…
-Qu’ils et elles réapprennent à faire plutôt qu’à s’indigner. L’indignation est sans danger, le rouge aux joues coûte cher. Et surtout, que les gens cessent de confondre l’écran TV ou Internet avec le monde ; car à force de s’y mirer, les internautes finiront par ne plus se voir. Avant on célébrait les dieux ; aujourd’hui, chacun/chacune s’adore soi-même et la vulgarité va de pair ce qui revient au même. C’est un inventaire de vanités et de bêtises, dans une surenchère d’insignifiance, c’est la désacralisation du vrai pour porter le faux aux nues. On y brandit la torche du commerce, on y acclame l’athlète sponsorisé, on y peint la vertu sur des écrans géants pendant que la pauvreté balaie les rues. Pas une seule idée, pas un seul élan qui ne soit pas calculé !
-On dit que la flamme est éternelle…
-J’en doute, elle s’éteint à chaque coupure d’électricité. Tant de siècles pour aboutir à cela ? J’ai vu des hommes sans honte, des puissants sans grandeur, et des poètes sans audace. Vous m’apparaissez comme tellement différent que c’est assurément une progression, mais vers quoi ?
-Ahhhhhh ! Jadis, nous avions des mensonges tragiques, j’ai inventé des vérités risibles car la Terre a perdu le sens du ridicule, son mal le plus profond.
-Pourtant, je ne désespère pas.
-Il suffit d’un mot juste, d’un cœur entier, d’une âme qui refuse le marché et le monde retrouve, un instant, sa grandeur…
-Vous êtes un inclassable qui s’immortalise, à la fin de l’envoi, je touche ! Je vous salue.
Légère, presque ironique, le vent s’en empare. Elle fait vibrer son V8 et pars comme un dragster… Fin de l’entretien.









































2 commentaires
Maître,
En vous lisant, je lis Nietzsche : « Quand un esprit parle juste, il n’a pas de sexe » , voilà le marteau qui brise les étiquettes morales et sociales. Et encore : « Jadis, on risquait sa vie pour une idée ; aujourd’hui, un compte » diagnostic nietzschéen exquis du nihilisme contemporain.
J’entends aussi Cioran, dans vos désillusions sculptées comme des vérités funèbres… et Chamfort, dans l’élégance de vos coups d’épingle, toujours précis, toujours mortels.
Quoique, à la lecture de certains autres articles, l’ombre de Sade semble parfois tourner autour de votre plume.
Vous lire est un bonheur renouvelé. Votre Lectorat.
Que de bons écrivains Nietzsche, Cioran, Chamfort et Sade… Je me suis aussi intéressé aux écrivains Russes tels Tolstoï et Kafka pour en écrire comme Derrida “A force de fouiller dans la pharmacie de Platon, on finit par y découvrir des poisons qui se transforment en des contrepoisons, tout comme un remède peut devenir aussi toxique qu’un mixte impur venu du dehors”…
Mais je bute sur la réalité que “mes” Magistrats ne lisent pas les mêmes auteurs ni ne s’abreuvent aux mêmes sources.
Ma dernière action est une plainte avec CdPC (comme d’hab’) visant les Magistrats de Draguignan et AIX-en-Provence dont l’inertie… et le besoin de couvrir les méfaits de leur Substitut Bouchet, dépasse la démence, si ça continue va ressurgir une variante de Torquemada réclamant mes viscères dont le pus gangrène mon esprit, alors que c’est la réaction naturelle de mes neurones aux infections juridiques…