Rat Miurod Project : Lamborghini Miura P400 Bertone 1967 450 000 $
La 53e Lamborghini Miura construite… Finition originale en Giallo Miura sur finitions Bleu Fintapelle… Vendue neuve en Italie via Carpanelli-Roma… Conservée par Rudi Klein depuis juin 1980… La Lamborghini Miura est disent ses fanatiques, une icône de l’art et de l’ingénierie automobiles. Conçue par un groupe clandestin d’ingénieurs visionnaires travaillant pour presque rien après leurs heures de travail dans l’usine de Sant’Agata Bolognese, la Miura s’est imposée comme une force révolutionnaire dans le design des voitures de sport enveloppée d’une carrosserie conçue par Marcello Gandini.
Ce n’est alors jeune prodige de 22 ans à la Carrozzeria Bertone, qui a réussit a créer un design “Miura” tout simplement spectaculaire. S’inspirant du penchant de Lamborghini pour les thèmes de la tauromachie, le nom de la Miura voulait rendre hommage au légendaire ranch espagnol réputé pour l’élevage des taureaux de combat les plus féroces. Les portes de la voiture, sculptées pour évoquer l’image d’un porte-voix lorsqu’elles sont complètement ouvertes, et ses courbes sensuelles, accentuées par des phares rappelant des cils féminins, créent une juxtaposition saisissante d’agressivité et d’élégance.
Ce jeu de puissance et de beauté raffinée a conféré à la Miura une présence magnétique. Sur le plan technologique, la Miura était une merveille de son époque, avec une carrosserie légère en aluminium, une suspension indépendante et des freins à disque aux quatre roues qui établissaient de nouvelles références en matière de performances et de maniabilité. Son innovation la plus distinctive, cependant, était la disposition de son moteur. S’inspirant du design compact de l’Austin Mini, la Miura utilisait un moteur V-12 transversal monté au milieu.
C’était un changement audacieux par rapport aux configurations traditionnelles montées à l’avant de l’époque. Cette approche révolutionnaire a permis d’obtenir un châssis plus aérodynamique. Le moteur lui-même, un V-12 de 3,9 litres tout en aluminium, à quatre arbres à cames, alimenté par six carburateurs Weber, délivrait une puissance palpitante de 350 chevaux. Dans l’évolution du processus de production de Lamborghini, les quelque 120 premiers châssis Miura ont été construits à partir d’acier plus fin de 0,9 millimètre…
Contrairement à l’acier de 1 millimètre utilisé dans les modèles ultérieurs. Ces premières Miura, connues sous le nom d’exemples de “châssis minces” sont très prisées pour la pureté de leur design et leur construction plus légère. Cette merveille entièrement d’origine, châssis 3195, est la 53e Miura construite et un modèle prisé à « châssis mince », tout cela selon les archives de l’usine Lamborghini. Le châssis #3195 a quitté Sant’Agata Bolognese destinée à la vente via la distribution romaine de Roberto Carpanelli, on sait peu de choses sur la vie de #3195 après sa vente initiale.
L’histoire de la voiture reprend en mai 1979, lorsqu’elle a été immatriculée sous la garde d’un homme résidant dans le quartier de Baldwin Hills à Los Angeles, en Californie. En mai 1980, la Lamborghini châssis 3195 a toutefois rencontré un problème non spécifié, la rendant non opérationnelle, elle est donc restée cloîtrée au cours des 44 dernières années suivantes jusqu’en 2024. Réveillée de ses quatre décennies de sommeil, la Miura #3195 offre aujourd’hui une perspective rare et exaltante.
Comme la voiture n’est pas accompagnée d’un moteur ou d’une boîte de vitesses, son prochain propriétaire aura la possibilité de réaliser une première mondiale, une Hot Miurarod P400 équipée d’un 500ci V8 avec Blower, bien plus original que de s’évertuer à la restaurer dans sa configuration P400 originale. La perspective de réaliser le premier Rat Rod Miura construit sur l’une des spécifications la plus développée de la Miura est assez tentante et permettrait de viser l’obtention du fameux Riddler Award au Sema Show…
Cela lui donnerait un look Swinging Sixties, particulièrement avec des flammes peintes. Bien qu’il nécessite certainement un Rat Roddeur courageux préparé pour sortir de l’ordinaire, cette Lamborghini #3195 offre une opportunité rare et enrichissante de fabriquer un Rat Rod qui déchire… J’en ai découvert un, pensez donc que cette affaire attire les ceusses qui veulent en faire. Dans la même mouvance, s’attise la haine de l’intellectualité, trop futile qui déresponsabilise, qui aliène et qui corrompt.
Alors la politesse, la civilité, la délicatesse, le tact, la bonne tenue sont définitivement désuètes dans un monde avachi en pleine déliquescence, un monde débraillé, effiloché dissous, déliquescent, débordant, dégoulinant, dégoûtant, dégueulasse, gâteux, baveux… A moins que la civilité et le débraillé ne soient les deux faces d’une même culture ? L’Amérique par exemple confirme la règle par excès de pudeur, d’ordre et de contrainte, mais aussi par la double contrainte puisque c’est le pays du comble de l’aliénation.
En témoigne le contraste à New-York entre l’attitude des citoyens en surface et leur comportement dans les souterrains qui n’est pourtant rien par rapport à la déshumanisation. Les abus de l’industrialisation, le taylorisme rappellent les scènes déchaînées de Charlot travaillant à la chaîne dans Les Temps modernes, la mécanisation des hommes est appelée par leur crainte de se faire remplacer par des machines. Car on l’affiche clairement, l’éducation de l’intelligence par le savoir et par le savoir-faire est un leurre.
C’est de chimpanzés dont nous avons besoin. Le chimpanzé figure l’homo economicus, l’animalisation de l’humain produite par le développement économico-social. Il s’oppose à l’asticot qui, lui, métaphorise le sous-homme claudiquant. En soufflant l’idée d’une Miura Hot Rod, une lecture apocalyptique du catalogue des attributs de la civilisation occidentale s’installe, recouvert d’un discours de surface. Il faut bien en effet, pour tâcher de comprendre l’effroi de tout passionné de Lamborghini Miura telle qu’elle est gravée dans leurs cerveaux…
Proposer d’en réaliser un Hot Rod c’est forcer les dévots à expier une faute immémoriale, celle de déranger le confort de la bienséance. je deviens donc le bouc émissaire à sacrifier sur l’autel de la bourgeoisie libérale et capitaliste pour resserrer les liens de la communauté. Sous la satire sociale et la rage politique sonne l’accent du désespoir : ‘Proposer une telle transformation est abominable, c’est une honte inexpiable, une indignité capitale’. Au-delà des invectives au fauteur de troubles que je suis donc, toute l’idéologie de la modernité et de l’Aufklärung est donc bousculée…
Pourquoi ? Parce que mon projet est aliénant à dégoûter le plus patient, le plus tenace des sociophiles. C’est alors que l’on se déboutonne et que la saloperie triomphe… Aucun espoir de réconciliation. Si aucune réparation ne peut s’envisager dans ce cadre, tout va dévier vers une négativité absolue. Car le sentiment de déréliction fondamentale rend problématique toute possibilité de réciprocité et de mutualité. Qu’est-ce qui reste possible, et surtout impératif, sans en faire un enjeu mystique, la science de la psyché doit se voir accorder une place capitale dans la narration et une fonction malicieuse dans la diégèse…
Pour le reste, le compteur de fréquentation tourne fou…