Shark Deco Graham Custom’38

L’inspiration est un élément clé du succès, c’est un carburant psychologique qui se présente sous toutes les formes, tailles et couleurs. L’inspiration vous pousse à exceller dans la profession que vous avez choisie (ou pour certains, à simplement passer à travers chaque journée). L’inspiration vous motive à renforcer vos relations avec les autres (ou pour certains, à en finir avec celles jugées malsaines).

L’inspiration, c’est souvent le facteur principal non seulement pour commencer mais aussi pour mener à bien la création d’un texte illustrant/commentant une aventure… Mais là-aussi il a fallu de l’inspiration pour son créateur. Au tournant du siècle avant l’affaire controversée de qui est l’initiateur de l’écroulement des tours du World Wide Center, Mike Markin, du Wisconsin, n’a eu d’inspiration que pour créer sa marque de businessman…

Mais en tant que conseiller financier en lançant son entreprise. C’est toutefois lors d’une rencontre avec son tout premier client qu’une nouvelle forme de stimulus de style de vie a été introduite, un stimulus motorisé. Le premier client que Mike Markin a démarché, lui a fortement suggéré que s’il voulait vivre plus longtemps, il devait sérieusement envisager d’adopter un passe-temps. Le sujet de conversation s’est tourné vers la restauration de vieilles voitures…

Cette conversation a eu un impact immédiat en se développant sur les Hot Rod’s, avec diverses circonvolutions sur la création psychologique et l’exemple de Caspar David Friedrich, un peintre qui cherchait le sublime dans le calme de Rügen, une cité allemande… Caspar David Friedrich eut besoin d’une crise spirituelle et de neuf années pour achever son tableau : “Le Moine au bord de la mer”… L’inspiration lui vint lors d’une de ses longues promenades.

En 1801, il esquissa une scène dans son carnet. Des années plus tard, dans son atelier de Dresde, il effaça impitoyablement tout ce qui n’était pas, selon lui, de l’art : arbres, champs, filets de pêche… Il ne restait plus qu’une bande de dune et un moine solitaire, la mer Baltique, dix-neuf mouettes et le ciel. Aujourd’hui, les historiens de l’art, souvent plus fous que les peintres dont ils étudient les créations, considèrent ce tableau comme un chef d’oeuvre.

Pour eux, c’est l’une des œuvres les plus audacieuses de l’Allemagne du XIXe siècle. Ah oui ! Lumière matinale sur Rügen…. Il est un peu plus de cinq heures. La lumière est absolument incroyable ! On est loin d’une crise existentielle. Puis, la brume commence à flotter au ras du sol, ajoutant à la magie du lieu. Quel début de journée, quel début d’histoire ! Dans la tête, devant des photos, pas besoin d’y être… Juste besoin d’être… Lumière, ombre, arbres, virages…

La German Avenue commence ici et s’éternisera sur 3.000 kilomètres de routes de campagne menant d’un boulevard arboré à un autre situé sur les bords du lac de Constance. Mais Mike Markin et son premier client qui vient soudain de le planter, le laisse silencieux. Il rêve de routes désertes au volant d’un Hot Rod d’un autre style qu’habituel capable de plus d’adhérence, plus de vitesse, plus de puissance, plus de folie, plus de passion, plus de tout…
Contrairement à Caspar David Friedrich, qui se tourmentait sans cesse devant sa toile, de jour comme de nuit, par temps clair ou couvert, pour Mike Martin, tout est soudain limpide. Sa création sera un Hot Rod “Art Déco”, pas seulement un exemple visionnaire de design et d’ingénierie mais offrant aussi une expérience de conduite sans compromis et ce pas pas pour simplement chercher à apaiser sa conscience.
Beaucoup de Hot Rodder’s passent à côté de l’esprit radical qu’on ne trouve généralement que dans un V8 de forte cylindrée. Et pour le comprendre, il faut commencer par les choses simples. Il était soudain prêt à franchir le seuil entre ingénierie et démesure… Complètement dingue !… C’est tout à fait ça… Complètement dingue… Il marmonne quelque chose comme “pas de problème”... Puis il a noté la scène. Plus ou moins telle qu’elle s’est déroulée…
Il n’a pas attendu. Il a de suite commencé sans attendre sa retraite… Les évènements lui imposaient qu’il était temps de se construire un Hot Rod, mais pas un ordinaire, l’inspiration de Mike Makin était motivée par l’Art déco : “J’ai toujours eu une affinité pour les voitures d’avant-guerre à grosses ailes, il m’est donc venu naturellement de choisir entre le milieu et la fin des années ’30. Et dans ma recherche de quelque chose de vraiment unique et de débordant de style Art déco”…
Il a ajouté : “J’ai trouvé que la Graham Modèle 97 de 1938 était idéale pour réaliser ma vision particulière”. Cependant, cela nécessiterait un travail d’équipe soigneusement coordonné : “Bien que je ne possède pas les compétences nécessaires pour fabriquer, ni pour réaliser des travaux de carrosserie et de peinture, je me suis fortement impliqué dans la construction qui a été organisée par un visionnaire : Jimmy Smith, qui m’a aidé à donner vie à mes idées artistiques”.

Mais cette sorte de chorégraphie s’est aussi appliquée aux membres des équipes de construction, car le Hot Rod a été construit en deux étapes, avec deux équipes différentes. La transformation a eu lieu dans l’atelier de “Donn McFarlane” à Altoona, dans le Wisconsin. la carrosserie, la peinture, l’ajustement et l’intérieur ont eu lieu à Cameron, dans le Wisconsin, chez “L’Cars Automotive Specialties”. En plus de McFarlane, d’autres sont intervenus…

Tony O’Meara (“O’Meara’s Customs”) et Trent Lewis (“Midwest Metalworks”) ont joué un rôle clé dans les étapes de la transformation et au-delà. La première étape fut la reconstruction majeure de la conversion d’une berline quatre portes en coupé deux portes, qui a pris environ 4 ans et demi… La seconde étape a nécessité deux ans et demi, soit un total de 7 années… Pendant la construction, les deux équipes ont travaillé sur la voiture à différents moments.

Par exemple, une fois que “L’Cars Automotive Specialties” a terminé avec le châssis, il a été ramené chez “Donn McFarlane” où ont été ajoutées les suspensions, le moteur et la transmission, puis le résultat a été renvoyé à “L’Cars Automotive Specialties” pour terminer l’assemblage final. En réalité, il y avait en fait une troisième équipe qui a peut-être joué le rôle le plus crucial (et vraiment inspirant)… C’étaient des moments de folies…

“Tout compte fait, et sans aucun doute, la personne la plus importante dans cette construction était ma femme, Pat. Elle était là pour échanger des idées, agir, me prendre à partie, moi et les membres de l’équipe, et avec le temps, elle m’a encouragé à viser et remporter le fameux Ridler”. Cette dernière partie était en quelque sorte un élément très important, comme la plupart des gens le savent, opter pour le Ridler n’est pas seulement un engagement financier sérieux.

Non, c’est surtout une entreprise qui exige que chaque écrou, boulon et rondelle soit au-delà de la perfection et plus encore. Il va donc sans dire que toutes les équipes devaient mener à la perfection une tâche herculéenne en collaboration. En bref, voici ce que ces efforts combinés ont abouti : le Hot Rod baptisé “Shark” repose sur un châssis entièrement construit sur mesure basé sur un Art Morrison avec des suspensions indépendantes Kugel Komponents…

Et ce à l’avant et à l’arrière. Le principal étant un gros bloc V8 Chevrolet 540ci avec une boite 700-R4 coincée entre les deux. Sa carrosserie, qui a nécessité que l’équipe de McFarlane effectue près de 200 modifications individuelles pour être terminée avant même que “L’Cars” ne commence la carrosserie, est littéralement l’œuvre d’art d’un métallurgiste, de la conversion majeure de quatre à deux portes elle-même au remodelage des ailes.

Mais, en passant par la création du couvercle de coffre et la construction de nouveaux panneaux de custode. “Greening Auto” a fourni le complément extérieur parfait avec la calandre Graham’s et les garnitures sur mesure, tandis que “EVOD Industries” a sculpté un ensemble de jantes billettes uniques de 18pouces qui ont reçu des pneus radiaux Bridgestone Potenza. Le “Bordeaux Reserve” de PPG est devenu la couleur de choix appliquée par “Wayne Reeves”.

Il était assisté de Tony O’Meara, ces deux n’hésitant pas à laisser les pièces restantes des matériaux d’accentuation des formes, d’être chromés par “Advanced Plating”… L’espacement intérieur a également fait l’objet d’une série de modifications, du tableau de bord redessiné avec des jauges astucieusement refaites par “Classic Instruments” au volant sur mesure (un autre élément de “Greening Auto”) basé sur un rendu inspiré de Jimmy Smith.

Tout cela en passant par la sellerie à base de cuir de “Garrett Leather” de John Olson avec une ferronnerie sous-jacente créée par “Blaine Downer”. La finale de cette histoire est toute aussi abracadabrante que son cours, car Mike Markin et sa femme Pat se sont lancés dans la restauration de Graham’s et créé un musée en 2021 qui leur permet de partager leurs véhicules, leur automobilia et leur histoire pour que tous puissent les voir…

Musée Graham Motor 12949, 35e Avenue, Chippewa Falls, Wisconsin 54729. (Fondation à but non lucratif (501(c)(3)
Le musée est exclusivement ouvert de début mai à fin septembre.


























