Ford Roadster Big Creek 1932
Quoiqu’étant certain d’avance que vous allez vous moquer de tout ce que je vais vous dévoiler dans la “non-affaire” de ce Hot Rod, j’ai un doute concernant à la fois l’utilité et l’inutilité de cet article qui va vous informer que vous ignoriez que ce Deuce Roadster a contribué à raviver l’enthousiasme de Mike Keller pour la fabrication de Hot Rods… Il y a dans cette première phrase une ironie non camouflée car vous ne connaissez pas ce Mike Keller dont vous n’avez que faire et encore moins concernant son “ravivement d’enthousiasme” qui vient du fait qu’il est un Hot Rodder constructeur professionnel… Paf et re-paf !!! Autre manière d’aborder ce “non-sujet” est de souligner ce qui est devenu un usage courant dans la presse spécialisée, en ce cas concernant les Hot Rod’s qui n’ont qu’un médiocre impact sur nos vies européennes, quoique tout est toujours relatif…
Tout ce “foutoir”, qui ne sait exister que par l’utilisation de photos capables de capter l’attention de lecteurs potentiels en désespérance de se retrouver dans un cul-de-sac pouvant mener à un cul de basse-fosse dénommé “Sac de merdes et de noeuds”, est en faits et réalités l’équivalant d’une gentille arnaque commerciale du donnant/donnant… Sous cet angle, c’est du pur commercial formant la base du consumérisme et c’est un domaine similaire aux sables-mouvant… On peut s’en sortir en ne gesticulant pas trop… J’explique qu’il n’y a pas d’explication logique… C’est la conséquence du commun du contenu des magazines commerciaux… En ce cas, vous devez garder en tête que l’univers des Hot Rods aux USA, fonctionne comme d’autres univers de passions très fluctuantes telles que la mode et la création de besoins dont les gens n’ont en réalité basique, aucun besoin… Gag…
Le mot “consumérisme” a plusieurs sens… Il définit l’ensemble des “interventions coordonnées des consommateurs face aux entreprises”, y compris la protection des consommateurs, le respect de leurs droits et leur éducation. Le sens le plus répandu est sociologique, définissant un mode de vie fondé sur la grande consommation à outrance, une théorie qui considère l’augmentation de la consommation des biens comme un bénéfice économique… Dans le cas du Hot Rodding, tout provient que la presse vit des informations et déformations et inventions qui portent la publicité que leur payent des “Professionnels” de la construction et de la consommation… Que ce soient des vêtements, de la nourriture et boissons et tout ce qui peut se vendre en créant du profit… On vit là-dedans… Et le Hot Rodding en fait partie, moi aussi qui doit ainsi théoriquement tirer profit du fait que vous vous abonnez pour lire ce web-site…
S’y ajoutent les “Pro’s-affairistes” qui se commercialisent/vendent des pièces de mécanique et de carrosserie et leurs “compétences” boostées par des pubs payantes… Pas de miracle ni de confraternité, c’est du donnant/donnant et du ca$h ! C’est le consumérisme américain typique et celui du Hot Rodding aux USA est un vrai et total business hyper lucratif qui a débuté avec les shows d’après 1945 qui ont directement été conçus pour profiter des ventes d’emplacements d’exposition et des tickets d’entrée des visiteurs (un jour, ils feront payer pour sortir)… Boydd Coddington a été plus loin en réservant l’exclusivité de sujets Hot Rod (et autres) qu’il construisait, en fonction de la publicité le mettant en vedette réalisée dans l’article… L’ensemble est bien évidement une sorte de prostitution légale dénommée “consumérisme” qui forme maintenant une industrie basée sut l’appât de Gogos…
Les prix et classifications des shows de Hot Rod’s ont été créés comme pour les sports dont surtout le football, pour attirer du public à venir hurler leur bonheur à la vue du pathétique civilisationnel… Dans ce bordel se trouvent des vendeurs de tout et n’importe quoi tels hot dogs, boissons, toilettes avec droit de pisser et déféquer dans ou autour des “chiottes” (car l’humain chie et pisse chaque jour, c’est un besoin qui en crée d’autres), ainsi que des exposants qui sont constructeurs et calculent en tirer de la notoriété, donc des commandes générant des profits, ce qui attire sans cesse de nouveaux constructeurs et clients… C’est, dans le Kustom et le Hot Rodding, du business “boule de neige” qui n’a jamais correctement fonctionné en Europe (excepté en Angleterre et en Suède)… Le pourquoi est qu’aux USA le business est un moteur de l’économie et qu’en Europe le moteur de l’économie est de profiter du système…
La plupart des constructeurs de Hot Rod’s aux USA sont à l’origine de simples particuliers qui finissent par se lancer dans le business en commercialisant leur passion (inculquée par d’autres) pour les Hot Rod’s et Kustom’s… Ouaihhhhhh ! Et ils font comme tous les autres, ils finissent par ouvrir un magasin/garage après avoir construit quelques voitures “coolesques” pour eux-mêmes, présentées en reportages/magazines puis revendues avec profits à leurs amis… S’ils réussissent, ils sont généralement tellement occupés par les projets de leurs amis clients (avant qu’ils pensent le faire par eux-mêmes) qu’ils manquent de temps pour poursuivre leurs projets personnels et finissent ainsi par péricliter… Personne n’en fera jamais état (sauf pour Boydd Coddington élevé au rang mythique de martyr pour créer un business typique quasi religieux en profitant de son décès inopiné)…
L’esprit Franchouillard ne “spermet” pas d’éjaculer du fric “à-la-pelle” de même façon, quoique… d’où le fait que ça périclite en partant à rien vers rien dans des mystifications qui finissent en escroqueries, faillites, banqueroutes et accidents mortels pour cause d’incapacité à ne fut-ce que paraitre sérieux… Reprenez les magazines des débuts (qui étaient publiés à la fin du précédent millénaire)… et constatez que les annonceurs de cette époque ont disparus à 95%… C’est l’usure du système, le manque de renouvellement et les taxes et impôts qui fauchent les indépendants… Le manque de renouvellement accentué par les “Souvenez-vous de…” et les diverses escroqueries qui ont décimé le public crédule, y sont aussi pour beaucoup… Je passe sur l’uniformation de l’Europe qui a tout régenté pour détruire les “petits jobs” de l’automobile indépendante (les Kit Cars) et instauré des directives qui détruisent qui n’est pas dans les normes.
L’auteur du Hot Rod star de cet article qui correspond de manière “américaine” à ce début d’explication, est “Big Creek Restauration” qui est parvenu après de multiples déboires et aventures, à créer une situation (toutefois précaire) qui lui a permis au départ de son aventure en tant qu’auto- constructeur-proclamé, de fabriquer un Hot Rod comme s’il s’agissait du sien… Le magicien qui opère se nomme Mike Keller, propriétaire de “Big Creek Restoration” à Ellis, au Kansas,USA… Lorsque l’occasion s’est présentée de construire ce Hot Roadster rouge pour ses amis Pete et Lavon Weber, il leur a dit : “Je vous propose un deal consistant en un prix mieux calculé pour votre Hot Rod Coupé Ford cinq fenêtres de 1934 si je suis le seul à pouvoir le présenter en show et en presse-magazine”... Il a négocié l’article proposé livré complet avec textes et photos pour se faire un premier profit ce qui a suscité diverses demandes similaires de lecteurs…
Que des éberlués, ce qui a également attiré Jason Smith à créer une arnaque/business identique nommé “Hot Rod Garage”, et a proposé à son client Tim Wilson (un cochon payeur) qui avait économisé les dollars pour payer la réalisation d’un projet de “Hot Roadster Deuce” qui était au point mort… Et de conclure un contrat/accord pour financer la suite au petit bonheur la chance…. C’est l’arnaque classique… Finalement après une vingtaine de cas semblables sur lesquels ils se sont enrichis, les créateurs de “Big Creek Restauration” et “Hot Rod Garage” ont fusionné pour s’éviter des surenchères ruineuses entre eux et ont alors prospéré vers les millions de dollars à se partager… Aux USA, les bons éléments et le bon timing pour créer du business se mettent en place quand ils sont censés le faire. Et en prime, les divers projets amènent la création de carrosseries et pièces…
Le Tandem associé est devenu comme un rouleau compresseur, attirant de plus en plus de clients et sous-traitants… Plus tard, a été créé “Steadfast Mfg” spécialiste intégré en “châssis évolutifs”… Steadfast Mfg prétendant fournir une excellente base/châssis pour les Highboy “Old School” (de la vieille école), dotés d’un ressort monolame et d’un essieu à poutre abaissée de 5po, ainsi que de triangles divisés imitation “Ford 46”… De la technologie “à la Grand Popa” qui marche “à donf”... La reproduction des freins à tambours dans lesquels se cachent des freins à disques est un “Must” hyper rentable qui aide à maintenir l’aspect traditionnel, tout comme les jantes en acier de 16po AV et 18po AR (Wheel Vintiques) et les pneus Firestone 4.50-16 et 7.00-18. Tout cela coutant des fortunes, tout en rapportent tout autant, a généré des millions de dollars de profits, irreproductible en Europe selon les lois… N’essayez même pas !
Pete voulait un V8 348c.i. Chevrolet avec induction Tri-Power pour motiver le public à payer au moins 25% de plus que nécessaire… Un client candidat approprié a financé toute l’affaire et “Ben’s Machine” à Hays, au Kansas, s’est associé pour parfaire la partie mécanique consistant en la commercialisation de conduites de carburant en acier inoxydable “un en trois” pour alimenter les trois carburateurs Rochester, surmontés avec des purificateurs d’air Gear Drive… et de cache-soupapes chromés et collecteurs “Cerekote” d’échappement pré-finis qui ajoutent plus de détails que nécessaire…, Mike se contentant de construire “sur mesure” l’échappement en acier inoxydable qui mène aux silencieux Moroso… Un alternateur Powermaster PowerGen rehausse le look vintage, et Mike a même construit une cage personnalisée pour le ventilateur électrique Spal. Que du bon business dépassant les 100.000$ l’unité…
Le moteur est soutenu par une boîte automatique TH400 avec un levier de vitesses Gennie. La carrosserie du Roadster Ford Brookville de 1932 avait déjà été équipée d’extensions de panneau de custode arrière personnalisées pour accueillir d’autres feux arrière, ainsi que de plusieurs autres modifications apportées par Steadfast, mais Mike a pris le relais à partir de là et a inventé un encastrement de la cloison pare-feu pour faire de la place au moteur en affinant l’alignement et l’ajustement des panneaux de carrosserie. Basiquement simple et facturé 10.000$… Il s’est également occupé de modifier la carrosserie pour que seules ses pièces puissent s’y incruster, toutes les pièces étant prêtes à être peintes. La fainéantise et l’incapacité relative des clients a ainsi permis d’augmenter les profits… Restait à créer un gag ultime : la création d’une couleur spéciale qui engendrerait également des commandes..
Il est donc “tombé amoureux d’une teinte rouge grenat” révélée un matin par la main de dieu… En réalité c’était le rouge d’une Camaro de 1969 qui n’avait pas eu de succès et a récemment été restaurée par “Big Creek”, son rouge est donc devenu la couleur officielle du Hot-Roadster “Big Creek”. Mike l’a appliqué à l’aide d’une peinture PPG qui a été mis “dans le coup et le coût”…. Encore un moyen de générer des dollars… Des détails tels que les phares commerciaux Vintique sur supports personnalisés (sic !) et les feux arrière de chez “Hot Rod Shop” ont aidé à finir l’extérieur. Restait à créer le tableau de bord en y combinant des pièces Ford Deluxe de 1938 et 1939, avec des copies de compteurs reconstruites par “Redline Gauge Works”. Sous le tableau de bord se trouve une colonne de direction Ididit surmontée d’un volant imitation Porsche 356 de “Limeworks”.
“Steadfast” a construit les sièges recouverts de cuir bleu par “Grayt Upholstery” à Hays, au Kansas. Les pédales de frein et accélérateur ont été usinée par “Leading Edge Machine and Design”. Lorsque la voiture a finalement été terminée, Mike avait non seulement la voiture parfaite pour atteindre plus de 150.000 dollars et également un profond sentiment de satisfaction : “En tant que propriétaire d’un atelier de fabrication de Hot Rod’s, je n’ai généralement plus le temps ni l’occasion de construire un Hot Rod pour moi-même car je travaille jours et nuits pour m’occuper de tous les autres Hot Rods qu’on n’arrête pas de me commander. Mais c’est tellement amusant” ! Sans risque de se tromper, ce sont des paroles en l’air de circonstance. Ce projet a contribué à raviver son enthousiasme pour la construction de Hot Rods et à lui permettre d’acquérir un ranch. Nous ne pouvons pas imaginer une meilleure expérience pour un propriétaire d’atelier…

































2 commentaires
Maître, En vous lisant, l’on croirait voir réapparaître Thot lui-même, scribe des vérités occultées, assistant impassible au jugement des âmes du Hot Rodding. Plume acérée à la main, tablette de sarcasmes posée sur les genoux, vous transcrivez sans trembler les illusions maquillées, les faillites éblouies et les compromis pécuniaires passés sous la table. Vous ne condamnez point, vous ne sauvez pas davantage : comme le dieu égyptien des scribes et du verbe juste, vous consignez, dans une neutralité apparente mais profondément ironique, ce que chacun voudrait cacher, à commencer par sa propre compromission. Votre texte devient ainsi une véritable cérémonie de psychostasie : la pesée des cœurs. Mais ici, les cœurs des passionnés se révèlent plus légers que les portefeuilles, plus volatils que les devis. Maât, la vérité, ne s’y trompe pas : elle incline la balance du côté du profit, balayant les masques de sincérité. Et vous, Maître, en scribe de notre temps désenchanté, vous observez, vous notez, vous révélez, laissant à chacun le soin de contempler son reflet dans le miroir de vos phrases. Avec toute ma gratitude, Votre Lectorat.
Aaaaaahhhh ! Savez-vous qu’aucun Hot Rod n’a jamais été fabriqué ni utilisé en Egypte, ni alentours, ce n’est pas dans les mœurs d’Afrique et du Moyen Orient, exception de quelques riches Nabab’s du Golf Persique quoiqu’ils bricolent surtout les Rolls, Bentley, Maybach, Cadillac et Jeep hyper modifiées… Particulièrement les Hypercars de plusieurs dizaines de millions de dollars… Rien non plus en Inde, au Pakistan, en Chine… Par contre il en existe au Vietnam et aux Philippines et au Japon desquels endroits j’ai pu extraire de quoi publier quelques reportages d’engins du cru parfois très bien faits mais avec une imprégnation de leur culture, ce qui donne des résultats étranges dont j’ai publié quelques exemples. La Russie et les pays de l’Est européen étaient prometteurs mais l’Europe en voulant coloniser l’Ukraine a torpillé tout espoir… Les Russes et Biélorusses persévèrent avec des résultats tels qu’en Franchouille des débuts de C&F.