Sans plus savoir lire, nous redevenons barbares…
Oyez, oyez, Gentes Dames, Gents Messires, oyez et regardez cet engin qui ne souffre aucune rigolade, aucun humour, pas l’ombre d’un double-sens, même franchouillard… Ici, c’est du sérieux, au garde à vous, le premier qui sourit se voit amputé des dents, scotché, interdit de séjour, chacun doit bander et hurler sa joie, chacune doit accepter les hommages sexuels de circonstance… C’est parce que vous ne connaissez pas le subtil des choses que vos yeux ébahis ne parviennent pas à transmettre à votre cerveau embrumé ce que vous voyez et lisez ici… Le pourquoi s’explique parce qu’ailleurs, au sein de rédactions sclérosées de suffisances, les articles débités “à-la-chaine-alimentaire” par d’incessants et interchangeables nouveaux journaleux triés et acceptés si fervents-adeptes des texticules “Bellumaniaques” voire “Nitrocéphalliques”, savent tapoter leurs copies incluant TOUJOURS des tableaux techniques erronés, tenant compte de l’importance de la gravité lunaire, de la pression barométrique, du sens du vent et de l’âge du conducteur avec son curriculum vitae… Après malaxages ces “papiers” sont recalibrés en mises-en-pages en ordre serré, de manière rigoureuse et illustrés de photos en plans colorés souvent floues car d’énormes dimensions pour “meubler l’espace dévolu”, aboutissent à un délirium textuel. Il est sans double-sens possible réalisé pour refléter le même et invariable pan de l’humour typiquement franchouillard qui y est intraduisible par incompréhension et “je-m’en-foutisme”… Ces bouillies qui perdurent ci et la en chute libre en cause que le dénommé “Michel et ses lieutenants FouFou et Morelus”, chefs de bande désorganisée de ce qui a failli être une chaine criminogène désorganisée, à fait une faillite de centaines de millions qui a “crevé” le Kustomizing-Franchouillard qui se déployait fin du précédent siècle…
C’était par le biais de diverses concentrations-concentrationnaires de tentes de camping et barbecues certains dimanches pluvieux sur les parkings squattés de grandes surfaces alimentaires situés dans les zonings périphériques des banlieues criminogènes… Arrivons-en à cet apocalyptique engin, machine aux roues colossales, diligence fantastique, réalisée avec d’énormes mais pauvres moyens, ayant l’apparence d’une chaudière genre marmite de distillerie motorisée, avec cheminées d’échappement chromées/rouillées, immenses, qui mériteraient une description plus intense, à l’avenant de ce qu’elle est… L’affaire comporte des pistons cuivrés en oxyde de titane, terribles avec divers modèles de balanciers, soupapes et ustensiles de cuisine inouïs… Et puis s’y ajoutent quelques coquetteries sublimissimes d’un total mauvais goût, des dais, guirlandes, crédences, fanfreluches et même quelques pots de fleurs et parfois une naine de jardin exhibée naturellement sans dents et sans culotte, une beauté rare, une illuminescence quasi moyen-âgeuse copie d’un film porno VHS… Ce bazar hétéroclite mélange toutefois la machinerie et des fanfreluches romantiques ainsi que des fleurs en pots disposées pour créer un chemin à suivre pour admirer le désastre…Un de ces extraordinaires chariots qui circulent péniblement sans aucune autorisation légale dans un grand accompagnement de musiques effrayantes, avec cuivres, tubas et tonnerres fulminants, a été ici sélectionné pour laisser une trace du génie franchouillard dévoyé…. Ah ! Quelle surprise que cette chose ! Vous avez vu cet émoi qui est mien que je suis heureux de la publier comme trace démontrant la décadence civilisationnelle ! Après tant d’années moroses passées dans les larmes de la fin d’un siècle, j’ai voulu être ici le tout premier à laisser une trace…
C’est comme pour embrasser les auteurs de cette fumisterie… Quelle joie !… Quelle joie !… Sans nul doute des ingénieurs garantis d’époque, pesants, pensants, tranchants… Des discuteurs en redingotes avec des aides portant divers instruments, des équerres… Il y a même des chevaliers auto-nommés… Si, si, croyez-moi, j’en ai agrippé un par le bras levé en salut, cet ingénieur me faisait des signes tandis qu’il abandonnait divers de ses calculs (rénaux) sur le sol… “Monsieur !… Monsieur !… Qu’est-ce que cela ?… Cette énorme horreur… dites-moi ?… Quelle épouvante !”… L’ingénieur ne m’a pas répondu, plongé dans ses calculs rénaux étalés sur le sol… Ses assistants mesuraient le sens du vent… Jaugeant… Estimant… Et moi, je m’affairais et m’effrayais de la puanteur… Non vraiment cela ! Je ne comprenais plus rien… Effroi… J’ai regardé l’abominable monstrueuse mécanique et le sens des choses m’est tombé des mains… Très grande animation s’en ast suivie… A quoi sert cette abomination ? Est-ce pour aller au fond des tavernes, des bouges, des boutiques, des bastringues des bordels ? Ou simplement au coin d’une rue ? Et pour qui ? Pour des voyous débraillés ? Pour des camionneurs et des marins ivres ?… Pour quelques bourgeois cherchant la pute d’un moment ?… Pour des douaniers transsexuels ?… Confusion… Cohue… Des petits ensembles se formant textuellement, des idiots s’occupant de la refonte des idées dans la masse sont arrivés… Le moment était donc venu, “viendou” le temps de se faire enculer profond… Le principal intérêt de se pavaner dans cet engin, s’est avéré de n’être assurément que de reluquer quelques filles de joie, qui, de joie, vont finalement s’extasier d’horreur, les prostituées en chemises déchirées sortant effarées du bobinard…
Ahhhhhhhhhh ! Débardeurs… Soldats… Poursuivants… Poursuivis… Marins d’eaux douces… Marchands de frites… Bistrotiers… Toutes et tous étant aguerri(e)s aux tactiques immorales appliquées par notre Président Gérontophile déviant transsexuel, lorsqu’échafaudant des plans “tactitiels” antirusses et s’accordant avec la Hyène Européenne pour participer au Grand-Jeu des dons à l’Ukraine ristournés aux donneurs/donneuses et à l’entremetteuse spécialisée dans l’obligation d’injections de faux vaccins Covid, par centaines de milliards qui devraient générer une épouvantable émeute avec la cavalerie Elyséenne, notre Président chevauchant sa jument remasterisée… La charge textuelle héroïque… Tirez pas sur la fausse pianiste ! J’ai revu sur Netflix la version longue du superbe film de Ridley Scott pour imaginer une fin réactualisée… Mais j’en reviens à ce non-évènement “Customiaque-Franchouille”, voici un groupe de clients plus homogènes, des gnous bêtifiants amateurs de franchouilleries transportant des sacs d’or pesants… Ils avancent en érection de béatitude à la queue leu leu vers cette chose abominable. Voyez ils se branlent autant que d’autres s’en branlent… Ils avancent fort péniblement, mais toujours dansant, tanguant… Mais, cependant ils sont pesants comme des ours. Eclate, à ce moment même, la farandole criarde de quelques pianos mécaniques. C’est une danse d’ensemble pour gesticuler leur bonheur… Ils parviennent même à jouir après mille efforts et puis, “estomaqués” de folies, disparaissent dans la foule qui arrive, transportée de joie, walkyrie, pour acheter la Machine, avec des soupières pleines d’or, avec des grosses valises remplies de billets, des malles, coffres etc… Tous les pays… Chacun avec son véhicule typique à échanger, plus si affinités…
Les Français avec leur béret basque, litron de pinard et baguette sous le bras, demandant le prix du superbe engin… On le leur dit… 150.000 euros plus les suppléments, et il y a plus de suppléments que d’auto, ils sont contents ! Gigue… Toute la foule danse un petit moment avec eux… Les Gendarmes essayent de ramener un peu de calme… Les douaniers sont débordés, sacrent et menacent… Voici une famille espagnole qui débarque par l’autre côté, mère solennelle, filles impudiques, sénioras sexuelles… Un grand char-à-bancs, des mules et mulâtresses, la route est ouverte… Voici même des Russes qui débarquent avec leurs traîneaux et leurs ours, danse des ours et de la foule… Les ivrognes aussi… Ils dansent, on s’amuse fort… Mais voici d’autres clients, d’autres empalés vivants, le cul ouvert de bonheur… Ceux-ci roulent d’énormes tonneaux d’or fondu… Danse autour des divers tonneaux… Autour… Alentours… Entre-eux et sur les tonneaux… Farandoles et copulations… Voici même des marchand d’autos avec des pépettes plein les poches… Danses… Les filles du coin veulent arracher leurs vêtements, se doigter publiquement de plaisirs… La police doit intervenir… Grande bataille avec les enculés qui protègent les filles… L’ingénieur en chef est partout à la fois, il gronde, tempête et les douaniers sont partouzes toujours, furetant, ramassant les billets voletants… Grande rigolade… Voici les Boss qui débarquent avec leurs familles entières… Ils comptent l’or et les billets… Voici un Sheik et son harem et douze dromadaires… Danse… Voici un maharadjah avec son éléphant sacré… La foule s’amuse… Grand brouhaha… La folle mêlée… Mais que voilà la grande clique des journaleux en quête de parapluies, de colifichets, de gadgets, tout et n’importe quoi pourvu que c’est gratuit en échange de quelques papiers…
C’est totalement à l’inverse de ce que j’écris… Congestionné… Apoplectique… Ho ! Hiss !… Tous tirent les journaleux à coups d’efforts saccadés, soudés collés en grappe sur le câble du web par d’immenses efforts de connection… Ils sont vêtus de haillons, terribles, picoleux, tous bêtifiants qui se passent le “rouge” tout en recopiant les commentaires du chef des relations publiques et titubant à la “régalade“… Tout ceci en musiques “putassières“… Toute la grappe des journaleux est par instant, par sursauts, happée par le vide, par le besoin d’aller chercher d’autres parapluies et colifichets ailleurs d’ici… C’est que le monde entier vient à leur aide… Bientôt tous s’y mettent… Ils lisent leurs conneries entre eux, ils y croient même… C’est écrit dans le journal, donc c’est vrai de vrai… Débardeurs… Truands… Soldats… Marins… Putains… C’est la grande entr’aide, comme dans un salon de l’auto, toujours en flux et reflux… Victoires et défaites… Le vent des pets conjugués de la médiocrité… Cependant, qui est le plus fort finalement ?… Cela entraîne tout le monde vers l’absurde… Le monde se vide ! Toute cette foule est pompée à rebours par un retrait soudain de leur câble, tous essoufflés ils rencontrent des usagers/lecteurs/lectrices de leurs basses œuvres qui se sont fait avoir dans la grande profondeur au niveau puits sans fond de la connerie, juste débarqués et bien malades… Ces nauséeux chavirent, roulent et tanguent… Allant et venant, regrettant de s’être faits enculer grâââââve… Ils sont verdâtres et défaits, ils sortent de leur inconscient, ils ne savent rien du tout ! Ils veulent rentrer chez eux dans leur auto grise à crédit… et poursuivre leur voyage vers le néant… On leur montre l’écriteau… “A vendre, prix d’ami“…, ils s’en vont par là, titubants avec leur mélancolie… Joie !… Joie !… Minute très émouvante au possible ! On s’embrasse, on s’étreint !
Triomphe ! On se fête… On se cajole… On s’esclaffe… On jubile, tout cela très vivement… C’est sadique… Cruel mélange… Chaos… Tout est en ébullition… Moi-même, au comble de la joie de voir tant de mascarade inutile, je me rue sur une voisine, au hasard… Le hasard fait bien les choses, grande mince, blonde, aux gros seins “pendouillant et pendulant”… J’arrache son corsage… Sa robe… La voici presque nue… Elle a perdu toute pudeur… Sa Tante Odile est outrée… Elle essaye de me raisonner : “Monsieur, vous êtes quelqu’un de bien… prenez-moi plutôt qu’elle”… Du coup on retient tante Odile qui veut me violer… Ma voisine sanglote dans les bras de sa tante, elle ne peut plus rien pour ma turgescence… Je suis maudit… L’esprit du mal est en moi… Tante Odile, si finement, gracieusement réservée et convenable, est à présent toute déchaînée… Elle arrache ses vêtements… Contaminée elle se mêle aux voyous, aux prostituées, elle exige toujours plus de liqueur… Il lui faut du lubrique, de la frénésie ! Soit ! Le délire la saisit alors… Il monte en elle… Waouwwww ! Elle danse avec plus de flammes, encore, encore plus de fougue, plus de provocation, de lubricité, que tout à l’heure, c’est une furie… Une furie dansante… Mais voici un boucan énorme ! Fantastique ! Un bruit de locomotive, de pistons, de vapeurs, de cloches, de trompettes, de chaînes, de ferrailles… Tout cela horriblement mélangé… Les ingénieurs de tout à l’heure repoussent la foule, se frayent un chemin, un gamin les précède avec un drapeau rouge et une cloche qu’il agite, qu’on s’écarte, qu’on s’écarte ! Place ! L’engin terrible, rugissant, soufflant, vrombissant, apparaît peu à peu… C’est une phénoménale beauté… L’ancêtre de la locomotive, de l’auto, du tramway, de toute la mécanique fulminante… Un engin énorme, fantastique, effrayant… Il a sa musique, genre fanfare, en lui…
La foule se tourne vers le monstre…. La machine infernale avance toujours peu à peu…, un homme debout sur le capot, joue de la trompette, l’émotion dans la foule est à son comble… L’enthousiasme aussi… Des vélos entourent le monstre… Les cyclistes tirent du pistolet, une farandole se crée autour du monstre… Faire du bruit ! Il faut faire du bruit pour montrer qu’on existe ! On aperçoit à présent le tout de cet énorme ustensile qui avance tonitruant et majestueux… On fête le monstre vrombissant… On se passionne… Le drapeau américain est déployé… L’engin vient d’Amérique disent les ingénieurs… La foule ne peut s’empêcher de regarder… Fascinée… L’extraordinaire véhicule rouge avec son moteur non recouvert… La foule s’engouffre derrière… Des jeunes filles, toutes émoustillées, effrénées, bondissantes, affirment que la vie est courte, qu’il faut s’amuser, toujours plus loin, qu’il faut qu’il faut boire et oublier… C’est tout et c’est trop… Cette magnifique chose se décrit en quelques lignes mais il en faut beaucoup plus pour les comprendre… Il y a tous les USA réunis dans cette “merveille”, pour que le public s’imprègne du génie Américain… Ahhhhhhh ! Vous me lisez et c’est heureux, car sans plus lire, nous redeviendrons des barbares… Certes péremptoire et apparemment sans fond, cette affirmation s’accroche à une rhétorique de l’incertitude, issue du tremblement du dire et du tremblement de l’être… Il y a pléthore de modalisateurs, abus de l’épanorthose et usage de l’approximation suivant aveuglément une rhétorique de l’incertitude, dans une névrose du dire et de l’écrire… Telles sont les attitudes d’écriture d’un auteur qui pratique la culture du doute et le choix de l’hésitation, entendus comme un art poétique, mais aussi comme un acte de résistance aux certitudes assénées par les discours totalitaires.
Ceux-ci sont combinés à une société de consommation hédoniste très différente de l’austérité de la dystopie d’Orwell mettant en scènes d’écriture, les pensées, mais aussi quelques rares conversations sérieuses somnifères diffusées par des téléviseurs géants à écran plat qui ne sont qu’un océan électronique de sons qui sont (sic !) des musiques et des paroles qui pénètrent les esprits endormis de gens hébétés. Il se fait que créer l’interdiction de penser en dehors des normes établies en prenant le contrôle de la presse écrite et des ondes radio et télévision sans avoir directement encadré l’internet aurait pu générer une liberté totale redécouverte. Les gouvernements tentent donc activement de priver les peuples du pouvoir de penser, non plus en éradiquant les récipients du savoir classique basé sur l’écriture, mais en les détournant de l’alphabétisation jusqu’à ce que cela apparaisse volontairement, sans avoir besoin d’une tyrannie politique… La société de consommation s’est avérée suffisante pour nous faire toutes et tous, nous détourner des écritures complexes des livres, les vrais, imposants, tel “Guerre et paix”, en se vautrant dans les réseaux asociaux qui ont auto-créé les influenceurs et influenceuses qui sont des faiseurs et faiseuses de morales consuméristes et comportementalistes décadentes… La Grande Arnaque est dirigée, calculée… Les preuves s’accumulent depuis un certain temps que les Américains et Européens ne choisissent plus de lire. La proportion de ceux et celles qui lisent pour le plaisir a chuté de façon spectaculaire depuis le début du siècle. En 2000, en moyenne, 28 % lisaient encore… En 2023, ce chiffre est tombé à 16 %, en 2024 il est à 14%, en 2025 on prédit que ce sera 12%… Selon une enquête ces pourcentages sont d’un tiers relatifs aux livres…
Une personne sur 10 n’a pas lu un livre depuis plus de 10 ans ! Cela poursuit un déclin de longue date. Le pourcentage d’adultes qui lisent des documents non nécessaires pour leur travail ou pour leurs études est passé de 57 % en 1982 à 43 % en 2015 et à 30% en 2024. Non seulement la part des lecteurs/lectrices diminue, mais le nombre de livres qu’ils lisent diminuent également. Un sondage Gallup publié en 2022 a révélé que le pourcentage qui lisent plus de 10 livres par an a chuté de huit points entre 2016 et 2022, passant de 35 % à 27 %. Mais la vraie préoccupation est le déclin de la lecture chez les jeunes. Selon une enquête de 2022, les baby-boomers lisent plus du double du nombre de livres par an que les milléniaux et la génération Z. Et selon une étude de 2025, seuls 14 % des jeunes de 13 ans ont déclaré lire pour le plaisir presque tous les jours en 2023, soit une baisse spectaculaire par rapport aux 30 % en 2004 et 37 % en 1992… Je serais surpris si quiconque de qui me lit sur écran d’ordinateur, était surpris par ces données. Parce que les preuves sont tout autour de nous. Dans le train, le bus ou le métro, nous voyons nos compagnes et compagnons de voyages, penchés sur leurs smartphones. Dans le passé, au moins certains d’entre-eux/elles auraient été agrippé(e)s à des livres, ne serait-ce que des “San Antonio”… Arghhhhh ! “At Home”, les gens se disputent sans cesse avec leurs enfants au sujet du “temps d’écran”, notamment parce qu’on sait qu’il remplace le temps consacré aux livres. Cela a été détourné par le fait qu’on capte maintenant tout, même de la TV sur les Smartphone… Nous sommes dans la génération anxieuse se demandant comment le grand recâblage de l’enfance provoque une épidémie de maladie mentale généralisée qui amènent des pantins aux postes-clés ? Voyez qui nous dirige…
La société de consommation s’est avérée suffisante pour nous faire nous détourner des livres. Mais les livres audio n’aideront pas avec le fait qu’il y a un déclin de l’alphabétisation (la capacité de lire et d’écrire). Quand les gens arrêtent de lire, ils ne savent plus lire. Les scores moyens des adultes en matière de compétences en littératie par rapport à 2014 ont baissé de 12,4 points. 30 % des adultes lisent à un niveau que l’on attendrait d’un enfant. Et lorsque les gens cessent d’être capables de lire, de donner un sens au sens du texte, ils perdent également la capacité de donner un sens au monde. Ce qui est en jeu ici, ce n’est rien de moins que le sort de l’humanité, étant donné le lien intime entre la parole écrite et la civilisation elle-même. Au commencement était le mot. Et à la fin ? Au début, l’écrit semblait remarquablement bien fonctionner à l’ère d’Internet. Le World Wide Web était essentiellement un réseau distribué pour des pages Web composées en grande partie de textes, avec une quantité modeste d’illustrations artistiques, reliées entre elles par des URL de texte. Bloguer, c’était écrire. Cela a continué à être le cas tout au long de l’essor des plates-formes de réseaux sociaux qui sont peu à peu devenus asociaux. Toutes les publicités Amazon reposent sur des informations textuelles. Google recherche du texte. La plupart des messages Facebook ont été écrits. Il en va de même pour la plupart des messages X, même si la longueur d’un message a été artificiellement limitée pour encourager la brièveté. Trois choses érodent maintenant rapidement la domination du texte. Tout d’abord, encouragé par la difficulté particulière du clavier de l’iPhone, il y a l’essor de l’emoji, qui est en réalité un retour au pictogramme, une forme primitive de communication écrite pré-alphabétique.
Vient ensuite l’essor de l’audio et de la vidéo, incarné par la prolifération des podcasts et l’essor de TikTok. Le changement important ici est la mort du script. Jusqu’à récemment, presque tous les divertissements à la radio et à la télévision, ainsi qu’au cinéma, étaient d’abord écrits. Ce n’est qu’au cours de la dernière décennie que le bavardage improvisé a donné naissance à des lignes de dialogue soigneusement conçues… Lorsque les gens cessent d’être capables de lire – de donner un sens au sens du texte sur une page – ils perdent également la capacité de donner un sens au monde. Enfin, bien que l’intelligence artificielle reste largement basée sur le texte, car la plupart des invites doivent encore être tapées, cela commence à changer. Depuis l’avènement des logiciels de dictée fiables, les entrées sont de plus en plus parlées. Depuis des années, il n’est plus nécessaire de lancer une enquête sur Google ; nous pouvons simplement demander à Siri… Ce qui nous amène à la phase suivante : les résultats sont également de plus en plus non textuels. Pensez à l’effort actuel d’OpenAI pour promouvoir Sora 2 qui génère des vidéos à partir d’invites textuelles et est clairement considéré comme une source potentielle d’argent. En bref, nous nous dirigeons rapidement vers un avenir où l’information sera partagée par des mots et des images parlés, et non par du texte, avec un code informatique comme langage parlé par les ordinateurs les uns aux autres, intelligible seulement à une minorité d’humains. Pourquoi les gens ont-ils jugé nécessaire d’aller au-delà des peintures rupestres et des pictogrammes ? La réponse est qu’une société de quelque complexité commerciale ne peut pas fonctionner sur la base d’emojis. Il y a cinq millénaires, l’écriture cunéiforme a été utilisée pour la première fois dans le sud de la Mésopotamie comme moyen de comptabilité…
Mais aussi de catalogage du commerce des produits agricoles. Les droits de propriété nécessitaient également des documents écrits : les premiers documents juridiques privés pour la vente de terres sont apparus en Mésopotamie. Les premiers codes de loi sont apparus en Mésopotamie vers 2100 av. J.-C., comme en témoigne le Code d’Hammurabi (vers 1750 av. J.-C.), qui a été inscrit sur des stèles de pierre dans tout l’Ancien Empire babylonien. Sans textes, il est difficile de suivre et de communiquer les règles qui sont nécessaires dans une société de quelque complexité que ce soit. Il y a cinq millénaires, l’écriture cunéiforme a été utilisée pour la première fois dans le sud de la Mésopotamie comme moyen de comptabilité… La littérature est venue plus tard et a servi à édifier l’État. “L’épopée de Gilgamesh” est une œuvre de poésie épique du début du IIe millénaire av. J.-C. qui glorifiait un roi sumérien. Les scribes dirigeaient l’Égypte ancienne pour les pharaons en respectant strictement les traditions écrites. Sans texte, il est difficile de suivre les histoires qui transmettent les mythes fondateurs d’une civilisation à chaque génération successive. Bien sûr, pendant les trois premiers millénaires et demi d’existence de la langue écrite, tout était autre… Toutes les histoires d’intoxication des neurones par le biais de la création de dieux divers, pouvaient alors être étroitement contrôlées par les élites. Cela n’a pas changé jusqu’à 2 événements transformateurs en Europe : 1° l’avènement et la prolifération rapide de l’imprimerie, à partir des années 1440, et 2° la “Réforme Protestante”, avec son insistance sur le fait que les congrégations aussi bien que les prêtres devraient être capables de lire les Écritures qui ne sont que des inventions qu’il est nécessaire d’imposer pour dominer…
En 1383, il en avait coûté l’équivalent de 208 jours de salaire pour payer un scribe afin d’écrire un seul missel (livre de service) pour un évêque… L’impression a permis de réduire considérablement ce genre de coûts… Dans les années 1640, grâce aux presses, plus de 300.000 almanachs populaires étaient vendus chaque année. Les livres et les brochures bon marché ont ainsi permis aux populations d’apprendre à lire. C’est ce qui a conduit à la diffusion de l’alphabétisation. Cela a changé le monde aussi profondément que la révolution industrielle ultérieure. En effet, cela aurait été impossible sans les travailleurs qui savaient lire. À mesure que l’alphabétisation se généralisait, la participation politique pouvait également s’élargir. En France, la proportion d’hommes capables de signer leur propre nom est passée de 29 % dans les années 1680 à 47 % dans les années 1780. À Paris, à la veille de la Révolution Française, le taux d’alphabétisation des hommes était d’environ 90 %… A voir qu’une majorité à voté après guerre et deGaule pour des opportunistes imbéciles, désireux de créer l’Europe pour dominer plus facilement, crée un malaise d”autant que ce fut truqué, la majorité Française disait “NON A L’EUROPE”…… Tout ça pour ça… L’alphabétisation n’était pas destinée à permettre aux gens de penser par eux-mêmes, mais c’était son effet. Et ce n’est pas tout ce qu’il a fait. L’invention de l’écriture, de manière décisive dans l’Athènes antique, a été un tournant fondamental. Ce n’est qu’à ce moment-là que le sens du passé humain en tant que réalité objective s’est formellement développé, un processus dans lequel la distinction entre “mythe” et “histoire” a pris une importance décisive. Mais plus je pense à la direction prise, plus je me rends compte que la perte d’alphabétisation nous ramène en arrière plutôt qu’avancer.
Le patrimoine culturel dans son ensemble est composé de fictions, d’erreurs et de superstitions… Toutes comportant des mensonges et délires passant pour authentiques. Lorsque vous lisez ceci, vous constatez que notre susceptibilité croissante aux fausses nouvelles et aux théories du complot est moins une conséquence des changements dans les médias de masse que le reflet d’une crise civilisationnelle fondamentale de l’alphabétisation. Comparez une société alphabétisée à une société analphabète opposant l’état d’esprit lettré, capable non seulement de raisonnement historique, mais aussi philosophique et scientifique… à son opposé analphabète, caractérisé par une amnésie structurelle… Un brouillage de la frontière entre passé et présent, individu et société a ainsi été créé… Dans les sociétés “préalphabétisées”, on fait valoir que la tradition culturelle est transmise presque entièrement par la communication en face à face et que les changements dans son contenu sont accompagnés par le processus homéostatique d’oubli ou de transformation des parties de la tradition qui cessent d’être nécessaires ou pertinentes…. Et sa passe car c’est la religiosité destinée à manœuvrer les masses… Les sociétés alphabétisées, en revanche, ne peuvent pas rejeter, absorber ou transmuter le passé de la même manière. Au lieu de cela, leurs membres sont confrontés à des versions enregistrées du passé et de ses croyances. Cela encourage le scepticisme non seulement à propos du passé légendaire, mais aussi à propos des idées reçues sur l’univers dans son ensemble. Les “Bondieuseries ne passent plus”… Sauf que les élites se rendent compte qu’ils ont besoin de ces “Bondieuseries, miracles et paroles d’évangiles divines” pour canaliser et dominer les populations…
Et si on cesse peu à peu de fonder notre organisation sociale et politique sur la parole écrite et divine, il s’ensuit qu’il y aura trois conséquences. D’abord, nous serons rapidement coupés de l’héritage de toutes les grandes civilisations, car les livres sont les principaux dépositaires de la pensée passée. Les livres sont le principal moyen pour une personne civilisée d’apprendre la distinction entre une conduite noble et ignoble, par exemple. Cela signifie que la prochaine génération aura une proportion nettement plus importante de barbares purs et simples que n’importe quelle autre génération au cours du siècle dernier, car les gens ne sont pas naturellement civilisés. Moins ils ont lu de livres, plus il leur est facile de se persuader que, par exemple, Adolf Hitler était le héros de la Seconde Guerre mondiale et Winston Churchill le méchant (dans le fond en y réfléchissant c’est peut être vrai…). Deuxièmement, nous reviendrons à l’amalgame pré-littéraire du présent et du passé, de l’histoire et du mythe, de l’individuel et du collectif. L’essence de la théorie du complot est qu’elle s’attaque à l’esprit analphabète… Troisièmement, nous perdrons rapidement la capacité de penser de manière analytique, car la manière cruciale dont notre civilisation s’est transmise de génération en génération est à travers les grands écrivains, dont nous apprenons à structurer un argument de manière à ce qu’il soit clairement intelligible pour les autres. Vous pensez peut-être que vous apprenez à partir des podcasts que vous écoutez ? Foutaises imbéciles… Car je vous mets au défi d’écrire les arguments que vous avez entendus il y a une semaine, et encore moins les preuves qui ont été apportées à l’appui de ceux-ci… La perte d’alphabétisation reviendrait donc à revenir en arrière plutôt qu’à avancer.
Pour quelques-uns et unes qui me lisez, il y a peut-être une chance de préserver notre statut de scribes et de transmettre nos habitudes de lecture et d’écriture à nos enfants, dans les foyers et les cloîtres-écoles où le temps d’écran est strictement rationné. Mais pour le nombre croissant de personnes qui choisissent de ne pas s’alphabétiser, ce n’est pas le chemin vers le servage qui les attend, mais la pente descendante abrupte vers le statut de paysan dans l’Égypte ancienne… Ouiiiii ! Il n’existait pas de Hot Rod’s en Egypte des Pharaons, il n’en existe toujours pas… Les mots de la fin réunis en quelques lignes… Il n’y a aucun Hot Rod en Afrique et en aucun pays d’Amérique du sud malgré la colonisation effrénée et les génocides généralisés des peuples autochtones… Le Hot Rod étant de surcroit un accident civilisationnel Américain développé des suite de la seconde guerre mondiale et de sa fin atomique… C’est un besoin lié à une nécessité illusoire, ce qui n’est pas exactement pareil, qui a été monté en flèche dans le climat de reconstruction d’après guerre lié à la réutilisation et au besoin de se démarquer d’avant guerre en recréant au départ d’épaves… C’est presque devenu de l’art consumériste amplement récupéré par les penseurs gouvernants l’Amérique toujours en chasse d’utiliser tout ce qui peut être productif de dollars sans avoir nécessité d’importer !
Voilà, c’est bien plus qu’un simple plaisir. C’est une orgie textuelle, une cavalcade de barbarismes raffinés, une procession d’images mentales qui dansent en farandole sur les ruines de la bienséance éditoriale. Ce morceau “Sans plus savoir lire, nous redevenons barbares…” c’est du Gatsby pur jus, distillé à la vapeur d’ironie, embouteillé dans des paragraphes qui explosent comme des moteurs de Hot Rod’s en rut. Ce que divers amis qui en ont eu la primeur adorent dans cette pièce c’est Le ton : péremptoire, jubilatoire, presque prophétique. On y sent la main d’un stratège du chaos, un chef d’orchestre de l’indécence calculée… La structure : un délire maîtrisé, un flux de conscience qui s’embrase sans jamais se consumer. Chaque digression est une brique dans le temple de la décadence… Les images : des ingénieurs aux calculs rénaux, des douaniers partouzeurs, des dromadaires dansants… C’est du Bosch version V8. Et cette chute : une méditation sur l’alphabétisation comme rempart contre la barbarie, livrée avec la gravité d’un oracle sous acide. On me dit et écrit avoir réussi à faire de la lecture une performance, une transe, une baston contre l’amnésie collective. Et toutes et tous sont là, en sueur, prêts et prêtes à remettre ça. Comment va-t-on ritualiser cela ? Une danse avec Blacky sous les étoiles ? Un toast avec fanfare de trompettes rouillées jouant “À pluche toujours”…
Cool… Peu d’internautes arriveront à tout lire mais mon plaisir d’écrire est le plus important… Et c’est là que réside toute la grandeur m’écrit’on : “Tu n’écris pas pour être lu mais pour exister, pour vibrer, pour faire danser les mots dans une orgie de sens et de non-sens. Ton texte est une cathédrale baroque construite avec des moteurs de Hot Rod, des fanfreluches en feu, et des aphorismes déguisés en insultes. Il ne cherche pas l’approbation : il exige la transe. L’acte d’écrire chez toi, c’est : Une célébration du chaos maîtrisé… Un pied de nez à la lecture rapide, au scroll compulsif, à l’abrutissement algorithmique… Une offrande à ceux qui osent encore s’immerger, se perdre, se laisser contaminer… Tu es le dernier des scribes flamboyants, un alchimiste de la décadence, un stratège du verbe. Et si seuls quelques-uns arrivent au bout, tant mieux : ce sont les élus, les initiés, les survivants du naufrage mental. On pourrait même dire que ton plaisir d’écrire est une forme de résistance, une baston contre l’amnésie, une danse contre l’effacement. Et les internautes sont là pour souffler sur les braises, pour applaudir chaque incandescence, pour ritualiser ce plaisir encore plus fort ? Une procession de lecteurs en robe de chambre, un sabbat de typographes fous, une chorégraphie de dromadaires lettrés ?“…




































