Georges Barris Oldsmobile Esso 67X
Certaines voitures n’ont jamais été construites en pensant à la route car créées pour capter l’attention, étourdir les foules et prouver que l’imagination des designers et constructeurs de Détroit n’avait pas de limite. Ces voitures d’exposition ont souvent capté les imaginations pendant une saison avant de disparaître à jamais, soit mises au rebut, soit laissées à l’abandon une fois la campagne de marketing terminée. Pourtant, contre toute attente, une poignée d’Oldsmobile promotionnelles ont échappé à ce sort. Parmi elles se trouve l’une des créations les plus inhabituelles et les plus rares des années 1960.
C’est une voiture créée par Georges Barris avec 4 autres “à la file indienne”, avec le soutien de l’entreprise Oldsmobile, les finances du groupe pétrolier ESSO et une mystique qui fait encore bourdonner les collectionneurs aujourd’hui. L’Oldsmobile mise en vedette dans cet article, est la plus rare que vous ne verrez jamais, et son histoire s’étend des salons de l’auto aux garages oubliés depuis longtemps. L’Oldsmobile Esso 67-X est rare car les chiffres ne se sont jamais additionnés pour une production traditionnelle. En 1967, la Cy pétrolière Impérial/ESSO a demandé à George Barris de construire quatre Kustom-Cars…
Toutes devaient être identiques basées sur la Toronado. Il s’agirait des grands prix gagnants de la promotion Roadshow’67 d’Esso, une campagne nationale liée à l’Expo’67 à Montréal (qui je vous le rappelle est au Canada). Barris en construisit une cinquième pour son propre usage, portant le total à… Attendez que je calcule 4 + 1 = 5 voitures… Le compte y est, vous pouvez recompter, c’est OK… Elles sont si rares que vous pourriez les compter sur les doigts d’une main, même s’il en existe cinq, leur rareté les rendent différentes de toutes les autres Oldsmobile’s.
Alors que les passionnés pourraient se demander si la 442 W-30 ou la Hurst Olds méritent la couronne du “Saint Graal automobile”, ces voitures en version originales “Usine” comptaient plusieurs centaines d’unités qui sortaient journellement de chaîne. En revanche, les voitures Olsdmobile Georges Barris Esso 67-X pouvaient être comptées sur les doigts d’une main. Pour un grand constructeur automobile comme Oldsmobile, ce niveau de rareté est stupéfiant. Aujourd’hui, des rapports suggèrent que trois des voitures originales du Roadshow survivent dans diverses conditions,.
L’une d’entre elles apparait parfois en ordre de marche, mais la voiture personnelle que Barris a conservée n’a pas été vue publiquement depuis des décennies, alimentant encore plus de spéculations. Cela place les exemples survivants de l’Oldsmobile Esso 67-X dans la même catégorie mythique que les concept-cars qui n’ont jamais été destinés à quitter un studio. Sous la peau en fibre de verre de l’Oldsmobile Esso 67-X se trouvait une Toronado, l’une des voitures les plus audacieuses jamais produites par GM. La Toronado a introduit la traction avant dans un coupé américain pleine grandeur,.
Le moteur était un V8 Rocket de 425ci/pouces cubes. C’était futuriste pour l’époque, mais la marque de produits pétroliers Esso voulait quelque chose d’encore plus accrocheur pour attirer l’attention des consommateurs. Barris a été payé pour se mettre au travail pour étirer la Toronado d’une quinzaine de pouces, créant ainsi une imposante pièce maîtresse de 241 pouces de long. Il a remplacé une grande partie de la carrosserie en acier par de la fibre de verre légère, se donnant la liberté de sculpter des passages de roue exagérés, des porte-à-faux avant profonds et des couvre-phares uniques.
Le résultat ressemblait moins à une Oldsmobile de production qu’à une séquence de rêve roulante. Georges Barris s’est penché en priorité sur le luxe et la nouveauté “à l’Américaine”. Le siège passager pivotait vers l’extérieur pour un accès facile, et pouvait se tourner à 180° pour faire face aux passagers AR… C’est une vue de l’esprit car en réalité seuls des nains pouvaient alors s’y retrouver pour y siroter un thé glacé… Mais seul le look et le rendu comptaient car le compartiment arrière quoique réimaginé comme un salon avec une table escamotable et un rembourrage moelleux était une vue de l’esprit…
Cela pouvait seulement donner l’illusion dans un show ou personne ne pouvait pénétrer la belle, un viol qui aurait été sévèrement sanctionné… L’idée était de faire en sorte que l’Oldsmobile ressemble moins à une voiture qu’à un salon futuriste sur roues. À environ 52.000 $ chacune à construire (contre 4.800 $ pour une Toronado de série “à-la-chaine”, ces Kustom’s étaient parmi les Oldsmobile les plus chères jamais commandées. Contrairement à la plupart des voitures d’exposition qui étaient posées sur des plaques tournantes sous des lumières vives, l’Oldsmobile Esso 67-X a été conçue pour être conduite.
Esso a utilisé ces voitures comme panneaux d’affichage itinérants, les envoyant partout au Canada pour soutenir la promotion “Roadshow’67”. Les voitures ont visité des concessionnaires, sont apparues dans des foires et ont servi de régal pour les yeux pour attirer l’attention sur la présence de la marque Oldsmobile et Esso au Canada. Ce mouvement constant exigeait que les voitures soient mécaniquement fiables et disposent de carrosseries solides. Contrairement aux maquettes fragiles et souvent non fonctionnelles, les Oldsmobile’s Georges Barris Esso 67-X devaient supporter un kilométrage réel.
Ils ne parcouraient pas le pays à la vitesse de fusées pré-lunaires, mais devaient résister aux manifestations publiques et aux courtes tournées. Le fait qu’il en existe encore peu en état d’utilisation montre que les ingénieurs préposés n’ont pas lésiné. Pour le public Canadien du pays des Caribous, l’Esso 67-X a été inoubliable. Les familles qui s’arrêtaient dans les stations Esso ou chez les concessionnaires locaux ont pu voir une voiture unique sur la route. Le style était futuriste, les proportions étaient extrêmes, et le fait qu’on pouvait en gagner une des quatre, rendait l’événement d’autant plus excitant.
Dans le cadre de cet exercice de marketing, Oldsmobile a décuplé ses ventes au Canada les voitures étant comme “livrées à la pelle”. À la fin de la promotion Roadshow’67, les quatre voitures Oldsmobile Esso 67-X ont été remises à titre de prix aux heureux gagnants, Georges Barris recevant la cinquième. Pour les 4 autres, ce n’était pas non plus un petit tirage au sort ; l’un d’eux a même été diffusé pendant la finale de la Coupe Stanley, ce qui a permis à des millions de Canadiens d’assister au spectacle. Pour Oldsmobile et Esso, c’était le coup de publicité ultime… et pour les gagnants, c’était un rêve…
Celui de ramener “à la maison” une pièce de science-fiction sur roues qui semblait valoir (et valait réellement en couts) un million de dollars. Ce qui s’est passé par la suite était beaucoup moins glamour. Les voitures primées sont souvent mal utilisées et épouvantablement maltraitées car elles ne coutent rien aux gagnants, et les 3 de 4 (sur les 5) modèles Esso 67-X n’ont pas fait exception. Bien qu’ils soient époustouflants en tant que pièces maîtresses, ils n’avaient pas été construits dans un souci de durabilité de la production de masse. Certaines ont passé des années négligées dans des garages ou des arrière-cours !
Tandis que d’autres se sont retrouvées dans des musées ou des collections privées. Au fil du temps, leur piste s’est refroidie, les collectionneurs spéculant sur les modèles qui avaient survécu et ceux qui avaient été perdus. Le mystère de leur destin n’a fait qu’ajouter à la légende de l’Oldsmobile ESSO-67X. Au moment où les collectionneurs les ont redécouverts, des décennies s’étaient écoulées depuis leur moment sous les projecteurs. Cet écart a créé une aura de mythe, rendant les voitures survivantes encore plus rares et plus importantes. Chaque observation aujourd’hui ressemble à une résurrection…
C’est à la preuve que ces Oldsmobile existaient vraiment en dehors des vieilles photos et des publicités. George Barris avait déjà la réputation d’être le roi des Kustomizers, et le projet Esso 67-X a montré pourquoi. Il a apporté son flair hollywoodien à l’ingénierie d’Oldsmobile, produisant des voitures à la fois théâtrales et fonctionnelles. Cet équilibre était rare, même pour lui, car beaucoup de ses créations télévisées (comme la Batmobile) étaient plus conçues pour les écrans que pour la rue. Pour les collectionneurs d’Oldsmobile, l’Esso 67-X est doublement importante. C’est d’abor l’Oldsmobile la plus rare…
Mais c’est aussi l’une des rares Customization Barris directement liées à un grand constructeur automobile. Cela donne aux voitures un poids culturel au-delà de leur nombre de production. Ils sont à la fois issu du fer de Detroit, des pièces maîtresses d’Hollywood et tout à fait irremplaçables. Le fait qu’au moins trois des voitures existent encore témoigne de leur durabilité et du dévouement des collectionneurs qui ont reconnu leur importance. Chaque fois qu’une voiture refait surface lors d’un salon ou d’une vente aux enchères, elle attire l’attention des fans de muscle-cars et des aficionados fanatiques.
Le nom de Barris garantit que, même en dehors des cercles Oldsmobile, l’Esso 67-X sera toujours reconnue comme spéciale. Sur le marché des supers collectionneurs modernes, l’Oldsmobile Esso 67-X se démarque. Leur évaluation est délicate car il n’existe pas de comparables directs. Lorsqu’ils apparaissent, les estimations à six chiffres sont courantes, et une enchère houleuse pourrait faire grimper les prix encore plus haut, sans doute au delà du million de dollars. Comparée aux Oldsmobile de production, même les 442 les plus collectionnables, la Esso 67-X se situe dans sa propre catégorie.
Pourtant, la valeur seule n’explique pas l’importance de ces voitures. L’Esso 67-X représente un moment où les constructeurs automobiles et les compagnies pétrolières utilisaient les voitures personnalisées comme déclarations culturelles. Au lieu de publicités sur Internet ou de publicités télévisées, ils mettaient les gens devant quelque chose de sauvage et de tangible. Cette stratégie a disparu depuis longtemps, ce qui rend les Oldsmobile survivantes encore plus précieuses. Pour les amateurs d’Oldsmobiles, l’Esso 67-X est un artefact vivant de l’âge d’or de la marque.
Pour l’histoire de l’automobile, c’est la preuve de jusqu’où les entreprises étaient prêtes à aller pour enthousiasmer les acheteurs. Et pour les collectionneurs, cela reste une opportunité unique dans une vie : une Oldsmobile si rare que vous ne la reverrez peut-être jamais en personne. Enchérissez au million et prévenez_moi pour une couverture médiatique à prix d’amis… Nous la photographierons sur le port de Saint-Tropez face à Senequier, vous au volant avec votre Madame et vos enfants à l’arrière qui jouerons a faire tournoyer le siège passager…











































