Rat Rod Kustom Gore 200mph
Etant actuellement à 4.758 articles publiés dans ce web-site, j’évalue comme probable, que le cap des 5.000 pourrait être atteint pour fin 2025, il me faut toutefois vous avertir, mes chers popu’s Internautes, que d’entrée de jeu, certains de mes écrits (vains pour une partie) sont parfois tapotés sciemment voire scientifiquement, pour vous procurer des sensations hypers-fortes à l’appui d’images extraordinaires ! Il me faut de plus préciser que ces sensations, loin d’être toutes épidermiques, sont théoriques. Vous êtes ici, dans ce web-site devant une matière savante quasi quantique, aux mains d’un fantastique quoique fantasque vieux-jeune politiquement-incorrect de 76 ans, dans le sens canonique du terme, qui vise à publier ses récits, parce que ça l’amuse.
Afin d’illustrer la facture savante et fort complexe de cette réflexion réflective, j’ai pensé, durant ma dernière nuit (qui ne le fut pas puisque je suis toujours vivant), mettre en revue six volets basiques : 1° un aspect épistémologique par la définition des préalables théoriques et conceptuels… 2° un aspect super expérimental modélisé par l’étude de l’horreur, qui, de plus, explore les marges de l’ethnologie… 3° un aspect descriptif inventoriant des représentations de la peur… 4° un aspect analytique par la comparaison des représentations… 5° un aspect systémique/systématique par la production d’une typologie complexe et pour la giga finale… 6° un aspect interprétatif par l’explication des fonctions…. Génial n’est-il pas ? N’en dites rien, votre avis ne compte pas…
Tout ceci mène à comprendre mon comportement asocial et anti culturel pour vous familiariser avec l’approche ethnologique du phénomène de la peur du vide, partant du principe et voulant que, contrairement à l’angoisse qui ne peut être maîtrisée et demeure indéfinissable, cette peur peut être contrôlée parce que son objet est nommé… CQFD ! (Ce Qu’il Faut Démontrer). Or, si la peur peut être nommée, elle peut être mise en représentation et en récit, bref, elle débouche sur un texte qui est un acte de communication médiatisé. J’explique plus en détail… Depuis le début des années 1980, le Kustom-Gore-Nitrocéphale (une horreur vomitive et gratuite) submerge la franchouille, atteignant son paroxysme au début des années 1990…
C’était quelques années après que je venais de créer mes magazines Chromes&Flammes (1979)… Il me faut souligner en gras et rappeler, que la conséquence de l’introduction du Kustom-Gore Nitrocéphale fut de choquer, écœurer et répugner les lecteurs illétrés qui s’y égaraient dans une fascination de la laideur, héritière de la tragédie antique et ce dans une perspective de longue durée tributaire du théâtre du Grand-Guignol qui lui aurait légué la tradition de scènes vomitives. Cette expédition horrifiante au cœur des sous-genres, a donné accès à de multiples extensions telles que 1° le Kustom-Gore primitif des Van’s (camionnettes), 2° le Kustom-Gore mystérieux des répliques sur bases VW (Scobra se vivait comme un snuff movie), 3° le Kustom-Psycho-killer déviant…
La Nitrocéphalique Aronde jaune surnommée “l’Omlet-Baveuzzz” est en effet devenue accidentellement “LE” symbole du Kustom-Psycho-killer, engendrant la folie des Pigeot’s 203 Customisées, ce qui fut un syndrome déviant accidentel par chevauchement de diverses composantes horrifiques qui reposaient également sur toute une tradition de la paysannerie franchouillarde… L’horreur et l’épouvante se propagèrent comme une malédiction, affichant des courbes similaires en fonction des déviations apportées par les rassemblements hétéroclites nommés “Concentrations” qui, outre être “concentrationnaires” étaient fondatrices de la non-évolution de la Kustom-Kulture… C’est ainsi que débuta la fièvre jaune, une contagion apocalyptique.
La littérature d’épouvante typique des “mag’zines-nitromaniaques” à contribué à cette descente aux enfers qui fut le déclencheur de l’horreur suscitée dans le public, engendrant une abomination plus forte encore auprès des décideurs gouvernementaux décrétant, en réaction/érection, le durcissement (sic !) des règles en matière des contrôles techniques, interdisant l’usage des voitures poubellisées sur les voies publiques Franchouillardes… Ces deux œuvres majeures ont marqué un tournant dans cet enfer mécanique car elles ont donné lieu à de grandes modifications sociétales… Les considérations théoriques se rapportant au genre et aux composantes, sont soudain apparues accessoires, tant l’analyse des fonctions conviait à une sortie des lieux communs…
Celle-ci se rapportait à la représentation de la poubellisation… S’appuyant sur diverses enquêtes de terrain, certains ethnologues se sont sentis obligés de condamner le groupe de presse d’où était issu le “kustom-gore-Nitrocéphallique” en maintenant qu’il était pervers et pernicieux, ce qui a entrainé l’éditeur, le Groupe Michel Hommel, dans une faillite retentissante en centaines de millions d’€uros laissant sur la paille et dans les Zégouts, la totalité des journaleux dévoyés désignés responsable du chaos généralisé… Le caractère outrancier et démesuré des articles de Kustom-gore qui y étaient publiés, ont bien évidement contribué à faire sombrer ce style dans la dérision et le comique.
Certains soutiennent que : “Si effet d’entraînement ou de banalisation à l’égard de la crétinerie il y a eu, c’est bien plus par rapport à la connerie réelle déjà existante qu’à la création fictive et imaginaire de stupidités dont le Kustom-gore-Franchouillard-Nitrocéphale, qui ne constituait qu’une manifestation d’annihilation parmi d’autres. Autrement écrit, les artisans d’autres magazines aussi pires que vaniteux se seraient davantage inspirés de la réalité-Gore qu’ils n’inspireraient cette dernière aux pires extrémités !”… Voilà qui nous amène à la véritable fonction de ce chapitre de l’histoire du Kustom Franchouillard “Nitro-cathartique”, ce que soutenait dans les années ’80, quelques érudits-journalistes tels Jean-Lou-Nory pour la littérature automobile et, bien avant lui, “Aristote” Bellu pour la tragédie…
Cette fascination de la laideur serait d’abord thérapeutique, puisqu’elle se présente comme un miroir des angoisses et des craintes des Kustomiseurs qui peuvent ainsi “vivre leurs désirs profonds sans danger, ne risquant rien”, puisque la publication d’images de divers Kustom-Gore Franchouillards ne dépassait jamais les limites de tirages misérables… Prétendre le contraire équivaudrait à faire preuve de naïveté : “Accuser les naîfs de nourrir l’inquiétude, c’est prendre l’existence au premier degré. L’insuccès Nitromaniaque repose davantage sur l’illusion d’un défoulement primaire et primal. Il serait intéressant de faire entrer en dialogue divers ethnologues avec des spécialistes de la psychanalyse qui parleraient du Kustom-Gore comme étant la résultante d’un moyen parmi d’autres”…
C’est en fait pour obtenir le ravissement d’une absence à soi-même… Cela donne maintenant (enfin) l’opportunité d’un inventaire des représentations les plus récurrentes dont l’analyse révèle des structures archétypales dans les récits Kustomiaques-Franchouillards colportés par les légendes traditionnelles, les rumeurs et les dérégulations urbaines. Cette analyse possèderait le mérite de mettre en lumière le mode d’organisation de la mise en récits des pires horreurs Kustomiaques, fondées sur l’ambiguïté entre trois paradigmes : 1° le réel, 2° l’imaginaire et 3° le possible. Cela nous plonge au cœur d’un réseau complexe d’images archétypales, donnant raison aux psychologues des profondeurs de l’inhumain…
Carl Gustav Jung avait saisi toute l’importance de cette force dans la résolution des conflits pour sortir de l’impasse dans laquelle la finitude humaine nous inscrit toutes et tous, puisque les horreurs ne sont toujours que des variations sur le thème plus englobant, voire même horrifiant, de la peur d’être des dégénérés mentaux. En ce sens, le sale rôle social, est de rendre acceptable l’absurde conclusion de la condition humaine… Pour illustrer tout ce qui précède, j’ai choisi ce Rat Rod primitif parce qu’il a ce : “quelque chose dans la note d’échappement” qui ne sonne tout simplement pas bien, comme si une fuite d’échappement géante s’était ouverte sous le boost. C’est exactement ce qu’il fallait pour illustrer mes propos…
Ce Ford Model-T 1927 référencé A/BFCC 1927, m’a de plus particulièrement impressionné lors d’un dépassement à plein régime… Pour la plupart des gens cela les aurait mis en panique et incité à lâcher quelques mots colorés de frustration. Mais Mike (le propriétaire/constructeur/pilote) est toujours patient avec son “Warren Special”, exprimant toutefois son inquiétude pour son moteur V8 Bi-Turbos en limite d’explosion. Son calme stoïque vient de son travail de jour sous haute pression à la tête de chaudières industrielles : “La chaudière que je fais fonctionner journellement est pire. Faire bouillir de l’eau n’est pas un travail très glamour, je suis caché dans une petite pièce entourée d’ordinateurs et d’écrans, mais c’est bien payé, cela paie mes factures et mes putes”…
Mike est un Internaute/lecteur/abonné de longue date de ChromesFlammes, mais il vit pour ses démangeaisons de courses de Dragsters : “J’ai décidé de participer à des courses de Dragsters. Et c’est bête, je suis d’abord allé à Bonneville, j’ai regardé toutes les voitures et je me suis mis en tête de construire un Rat Rod T avec deux turbos plutôt qu’un compresseur”... C’est Burt Munro sur son Indian qui l’a envouté à foncer à 200 mph et il est devenu accro : “Ouaisss Patrice, j’ai commencé à réfléchir à ce que devrait être le Rat Rod Model-T le plus rapide du monde. J’ai goûté au sel d’abord dans un autre coupé 1933, j’ai fait plusieurs passes, et chaque fois que je gagnais, je me sentais transporté au paradis“…C’était sa drogue à 184,3mph dont il avait besoin pour construire la machine de ses rêves.
Le châssis à empattement de 120po est né derrière la porte du garage de Mike, avec des rails de 2 x 4po et une cage complète en acier de 1-5/8 OD, 0,134 de parois. Les combinés filetés pneumatiques Shockwave de Ride Tech suspendent le T à l’avant, utilisant un essieu droit Ford de 1937, tandis qu’un arrière de pick-up Ford de 9po a été reconstruit en 8Inch avec un anneau et un pignon en 2,47:1 à l’appui d’un différentiel hélicoïdal Moser Wavetrac à glissement limité, utilisé à la place d’une bobine typique compte tenu des kilomètres parcourus par Mike dans son T. L’avant a également été mis à jour avec une unité à crémaillère et pignons, se débarrassant du cauchemar typique des liaisons de traînée et de toutes ses mauvaises habitudes.
La carrosserie brute et brutale vient d’un Coupé club Model-T, dont la texture de surface lunaire de l’acier grêlé était rouillée pais pas perçée, certains des cratères laissés par des décennies de rouille de surface étant toutefois suffisamment grands pour que le T puisse être admiré comme œuvre d’art “destroy”. Ce n’était toutefois pas une préoccupation pour Mike. Donc le seul travail que la carrosserie originale a reçu fut la coupe d’une côtelette de 10po. Avec un rouleau en mousse Mike a ensuite peint la carrosserie avec une finition dorée avant que son ami Scoot Malone n’arrose à la main les pétoncles et le lettrage à la façon de la vieille école du T…“Ouaisss Patrice, nous n’étions pas aérodynamiques, avec un pare-brise plat”....
Effectivement, jusqu’à ce qu’il mette une fendeuse à bois entre les phares de la Studebaker President… “Ainsi harnachée comme une pute BDSM mon Rat Rod roule comme sur un coussin d’air à plus de 200mph”... Comme vous pouvez l’imaginer, la “Tin Lizzie” n’est pas exactement une conception faiblarde pour efféminés et transgenres… La voiture a beaucoup souffert d’une portance horrible avant que ce qui ressemble à une plaque en bois de clôture de jardin soit montée façon Spoiler à l’avant… Pour le V8, c’est un moteur Marine 454 poussé à 482ci. Un vilebrequin Scat lance les pistons Wiseco dans l’alésage grâce à un ensemble mystérieux de tiges de performances, et le combo est construit autour d’un taux de compression de 8,4:1…. Cool !
“Skip White Performance” à Kingsport, TN s’est occupé de tous les travaux d’usinage avant d’installer un “Lunati Dual-Pattern” d’une durée de 255/263 degrés avec une levée de 0,680… Mike a sorti un ensemble de têtes à orifice ovale “Brodix Race-Rite” de l’étagère et les a remplies de culbuteurs Harland Sharp pour actionner les soupapes de 2,25/1,88po. Une paire de turbos GT45 sur des collecteurs faits maison pousse le boost à travers un Holley construit par “Horsepower Innovations”. Ce combo à petit budget est brutal, il produit plus de 1.100cv et 1 000 lb-pi. de couple, ce qui rend les sprints de plus de 200 mph assez faciles compte tenu de l’aérodynamique de la grange volante : “Effectivement, Patrice, c’était super génial”…l
La première fois que Mike a conduit sa chose, il a roulé dedans à grande vitesse à 55 mph… et environ une demi-seconde plus tard, ces turbos se sont mis en marche et cela lui a fait peur car en quelques secondes il était à 200ph.. Mike, ajoute : “C’était génial” ! Puis Mike a également sorti un Turbo 400 de l’arrière de son garage, qui est soutenu par un convertisseur PTC de décrochage de 4.000 tr/min et qui est actionné par un Hurst Quarter Stick à motif inversé à l’intérieur du cockpit.… C’est à l’ancien Ohio Mile de l’ECTA à Wilmington que Mike et son copilote, Justin Brand, ont franchi la barrière des 200mph pour revendiquer posséder le modèle T le plus rapide du monde ! Mike y a réalisé un 202,7mph…
Lors de la dernière épreuve de l’Ohio Mile, Justin a atteint son record de 205,9mph, avant de faire fondre le haut du piston quatre… Mike m’a dit : “Keith Turk, une fois à l’ECTA, m’a donné une petite discussion. Il m’a dit : “Félicitations les gars, c’est vous qui vous êtes levés du canapé et qui avez fait le travail, et vous êtes ici en train de courir. Et il y a des milliers d’autres gars assis sur le canapé en ce moment qui pensent pouvoir construire une voiture capable de dépasser 200 mph !”… Plus que les vénérables kilomètres parcourus, en étant invité aux Coast Cruizers par Jimbo lors de la croisière sur la côte d’émeraude de Panama City, le Mike’s T a également fait des ravages dans les concours de dragsters sur une petite piste d’accélération en terre de 250 pieds à environ 30 minutes de chez lui.
Il a alors supposé avoir besoin d’un ensemble de pneus Super-Scooper… : “Nous avons découpé deux seaux en plastique pour les adapter autour des filtres à air afin de bloquer la saleté. Nous avons fait 5-6 passes, en lançant de la terre dans les airs. La première fois que j’y suis passé, c’était comme un arrêt de 80 pieds devant une clôture de barbelés ! Nous nous sommes arrêtés, mais la vague de terre de la queue de coq est arrivée par le toit. C’était amusant, mais nous avons cassé le moteur. Il avait tourné un peu plus fort que prévu, mais quelques pièces de soupape valaient le prix d’entrée”… Mais pourtant, rien de tout cela n’a empêché une soupape de décharge de cracher la pression d’échappement nécessaire pour faire tourner le compresseur du turbo en avril dernier…

“Ouaihhhh Patrice, cela a laissé Justin, mon co-pilote de retour, ainsi que son ami de chez Brian Action qui était à la recherche de son quatrième club de 200 mph, avec des courses de 180 mph qui n’ont tout simplement pas fonctionné comme prévu. Lors de la rencontre de juin, la deuxième en Arkansas, le moteur s’est mystérieusement bloqué pendant une course. Mais bon, c’est la course”…. Avec le nouveau casse-tête de Blytheville pour les coureurs de l’ECTA, Mike sera de retour à l’automne pour enfin obtenir le laissez-passer qu’il espère. Plus important encore, la persévérance dans la course est nécessaire pour trouver la joie dans la machine. Pour Mike, il a déjà atteint son objectif de plus de 200mph à ce stade, donc, il poursuit le dragon.

Cependant, en regardant en arrière, Mike m’a dit : “Ouaisss Patrice, c’est une sensation écrasante, rien que d’y penser me fait encore cher au coeur de penser à la première fois que j’ai dépassé les 200 mph – dans un dragster que j’ai réellement construit moi-même. Je me suis dit que j’avais finalement réussi ! Si je ne fais rien d’autre dans la vie, j’ai réussi. C’est vraiment ce que je ressentais. C’est comme la première fois que je suis sorti au sel. L’émotion d’être là où Craig Breedlove, avec Burt Munro et tous les autres avaient couru. Quand on fait quelque chose comme ça, c’est un sentiment d’accomplissement que vous n’obtenez de personne d’autre. Il n’y a pas d’accolades, il n’y a que vous et c’est juste assez cool. Voilà, merci Patrice et bravo à GatsbyOnline et ChromesFlammes ainsi qu’à TopWheels USA”…







































