79’Durham Corvette Caballista
Survivante des seventies et du disco aux USA, cette Corvette Durham Caballista, créée par des opportunistes cherchant gloire et fortune en piochant dans le monde interlope des dégénérés baignant dans la tendance des sexuellement débridés à l’extravagance douteuse et bariolée, est l’une des multiples tentatives pour les séduire d’un achat frisant l’escroquerie… Le marché des automobiles improbables destinées aux extravertis désireux de paraître milliardaires auprès des serveuses de Fast-Food’s, était alors “IN”, façon d’avoir l’air sans connaître les paroles de la zizique adéquate.
La chose présentée ici, était la création d’un garagiste opportuniste dupliquant l’idée de centaines d’autres, consistant à remplacer les panneaux de carrosserie issus de Corvette’s C3 (les pires avec V8 chevy bas de gamme de 135cv bridé)… Ces “choses” n’atteignaient qu’à grand peine la limite autorisée des 55 miles… Ces autos-fanfaronnades étaient surtout admirées par les adeptes du Bling-Bling s’en servant pour venir draguer de pauvres catins à la limite de la misère inhumaine, certaines, décorées de guirlandes de Noël clignotantes tournant en rond dans les parkings.
Leurs propriétaires bellâtres espéraient sans nul doute une fellation en contrepartie d’un tour de manège… L’autre alternative de l’époque étaient les Van’s décorés toute l’année comme des sapins de Noël avec guirlandes clignotantes, des camionnettes de récupération qui avaient l’avantage d’être des baisodromes pouvant devenir hermétiquement clos pour des offres contre-nature incluant le BDSM Hard… Sur le principe de la liberté, de la libération des mœurs et des pulsions sauvages en surchauffes, ces engins formaient une caste de libéré(e)s.
Divers garagistes flairant les affaires, se sont déclarés “constructeurs” proposant diverses pitreries à des prix apocalyptiques en limite perpétuelle d’escroqueries en bandes criminelles organisées… Durham Motor Coach Co situé dans la banlieue industrielle en décomposition de Boonton, dans le New Jersey, a réussi l’exploit de construire et assembler 50 Corvettes en kits Caballista entre 1979 et 1982. Ils prétendaient ainsi combiner les bases d’une voiture de sport américaine au look d’un mix de sportives européennes au départ de toute Corvette C3 qui était transfigurée par un nouveau look…
C’était le style “Spatial-avant-gardiste-néo-classique (néo-plastique)”. Cette Caballista 1979 équipée du Pack “Super Sport de Luxe”, qui dispose du basique V8 rachitique d’origine de 135cv, est prétendue être l’une des rares équipées du “puissant V8 type L82 avec boite de vitesses manuelle”. C’est donc une “Corvette Caballista Super Sport Racing” annoncée à l’époque pour 60.000 $, alors que le prix catalogue d’une Corvette C3 L82 d’origine en 1979 était de 10.220 $ !!! Avec le temps et quelques apparitions dans des sous James-Bond “Black Power” il est sidérant que Durham n’a réussi à vendre que seulement 50 unités…
Le vendeur actuel basé en Belgitude est le 23ième garage vendant la chose d’occasion dans un marché en déconfiture totale… Ayant usé une vingtaine de garagistes tous similaires en leurs méthodes de vente, au départ affirmant dans le vide “qu’il y a quelques années une Caballista se proposait à 80.000€”, cachant que ce montant n’a pas arrêté de diminuer même en claironnant tous, à l’unisson, que c’est une voiture rarissime “qui arrive rarement sur le marché européen”... Rien n’y a fait… Le montant a dégringolé. De surcroit, pas un mot concernant le passage aux services techniques…
Cet exemple est fini dans un schéma de couleur 2 tons d’argent et de rouge métallisé qui est sans cesse poli et retouché pour paraître toujours en excellent état en ce compris les chromes des garnitures et des jantes à rayons qui sont également en très bon état d’origine récente. À l’intérieur, l’acquéreur potentiel qui se manifesterait (un miracle) ne peut qu’être séduit par l’apparent très (trop) faible kilométrage de la voiture, avec seulement 11.190 miles… L’intérieur en cuir gris est également en excellent état, sans déchirures ni usures ni traces de copulations effrénées.
La radio d’origine est toujours présente et les compteurs donnent des indications, certes fantaisistes mais qui donnent toute les apparences qu’ils fonctionnent comme ils le devraient. Question mécanique, c’est l’équivalence de la grande énigme du gain aux jeux de hasard, tout espoir est permis, le reste relève de la chance aux jeux d’incertitudes. La voiture est décrite étrangement comme “complètement épuisée puisque le propriétaire précédent l’avait placée dans son musée privé”. On ne peut en vouloir à des vendeurs Ukrainiens expatriés de méconnaitre les subtilités de la langue Française…
Ces gens, très volubiles (comme Zelinsky) affirment que les liquides, filtres, bougies et autres, ont été changés, de sorte que cette voiture est prête à conquérir de nouveaux territoires… Ils affirment que “dans l’ensemble”, il s’agit d’une occasion intéressante pour les collectionneurs de Corvette’s de profiter d’un exemplaire unique… En tapotant “Corvette Caballista” sur divers moteurs de recherche, les mêmes photos apparaissent avec des vendeurs différents, la constante est que le montant le plus bas e l’échelle créée est de 11.000€ aux enchères (une officine Belge) et est maintenant à un peu moins de 50.000€…



























