Hennessey Venom F5 Révolution LF Maverick 202
Hennessey Special Vehicles, le constructeur texan de cette Hypercar américaine, l’a dévoilé sous l’appelation de “Venom F5 Revolution LF”, créée par la nouvelle division “Maverick” de ce constructeur US… Ce nouveau modèle Coupé/Roadster est construit comme un symbole d’individualité, d’innovation et de fierté américaine, centré sur le conducteur. Collectionneur passionné et entrepreneur américain, Louis Florey, l’heureux client de “la chose” ci présentée, a personnellement spécifié chaque élément sur mesure de l’ensemble aérodynamique unique en fibre de carbone apparente, de teinte Cocoa Brown.
Le design est basé sur l’exclusive “Stealth Series” dont la carrosserie en carbone du nez à la queue, s’élargit pour envelopper le cockpit avant de se rétrécir à nouveau sous l’aileron arrière de 290mm. En teintant la fibre de carbone en “Coco Brown-River Sand Metallic”, la couleur d’un champagne local, en y ajoutant une tri-bande “Racing”, puis en spécifiant l’obligation d’une transmission manuelle à six vitesses, son acquéreur à marqué son choix de faire de la F5, la plus unique et la plus complexe Hennessey construite à ce jour… Et, devinez quoi d’autre ? Elle est présentée en première mondiale ICI sur mon web-site…
John Hennessey, fondateur et PDG de l’entreprise m’a dit : “Lorsque nos clients ont un rêve, nous nous efforçons de le réaliser car dépasser les attentes de nos clients est un insigne d’honneur. Notre nouvelle division “Maverick” permet à nos clients d’emmener notre Hypercar américaine dans une toute nouvelle dimension. Je le vois comme l’expression ultime du rêve américain”… La LF présente en effet une multitude de révisions aérodynamiques grâce à un nouveau séparateur avant, des plans de plongée remodelés, des persiennes d’ailes resculptées, un nouvel arrière avec becquet à lèvre intégré ainsi qu’un aileron arrière plus haut.
Ce n’est pas vraiment “grand chose”, mais ce fourbi associé à une nouvelle suspension et au nouveau moteur Hennessey V8 Fury biturbo de 6,6 litres développant 2.031cv, est sensé améliorer l’aérodynamisme général, selon Hennessey, assurant un super (sic !) équilibre à grande vitesse sur route et sur piste, et permettant des performances extrêmes avec le toit enlevé (Roadster) ou en place (Coupé). Ce n’est pas vraiment pratique pour des voyages “au long cours” mais les rares propriétaires ne s’en servent que pour des “rallyes d’auto-suffisances” entre milliardaires, pas comme “Daily-Driver”…
L’intérieur de la LF monocoque en carbone de nouvelle génération (sic !) est une baignoire dénommée “XCell-2 Hennessey” qui est présentée comme ayant toutes les qualités imaginables dont celle d’améliorer la rigidité, l’ergonomie de l’assise et la géométrie du pédalier (avec des repose-pieds repositionnés offrant de l’espace pour la troisième pédale et favorisant une position de conduite plus positive). Les dites pédales miraculeuses sont en aluminium “usinées” complétées par des logos Hennessey (gag ?) gravés au laser. L’intérieur a entièrement été repensé avec “la connexion analogique” comme principe directeur.
Une nouvelle console centrale présente un levier de vitesses à grille en H/W, fraisé à partir d’aluminium massif. Au-dessus se trouvent des bizarres bouches d’aération côte à côte, avec un “étui” à clé immédiatement en dessous, qui reçoit la touche F5 dans le cadre du processus d’allumage… Chaque interrupteur et contrôleur rotatif a été repensé avec des détails de qualité horlogère, y compris un appareillage de commutation à “remplissage lumineux”, qui absorbe la lumière ambiante pendant la journée et brille doucement la nuit. Même le levier du frein de stationnement est usiné pour offrir une sensation de verrou !
Cela souligne un savoir-faire obsessionnel dans tout l’habitacle… Nathan Malinick, directeur du design de Hennessey m’a dit : “Un point de célébration commun pour nos clients est la façon dont la F5 offre une intensité de conduite inégalée. Nous nous sommes appuyés sur ce thème principal avec Louis Florey, en identifiant des moyens mécaniques, sensoriels et axés sur le design afin d’approfondir le lien entre la F5 et le pilote. La LF démontre jusqu’où nous sommes prêts à aller pour offrir une expérience client exceptionnelle et c’est la rampe de lancement idéale via votre web site qui a les honneurs d’être le premier à en réaliser un reportage”…
Waouwwww : Et tout cela en exclusivité, tout en présentant la nouvelle division sur mesure Maverick ou l’ingénierie américaine de pointe rencontre l’imagination, et où le design fusionne avec la passion ! Il ne peut y avoir de meilleur moyen de connecter le conducteur avec la célébration la plus brute, la plus puissante et la plus intense de la combustion interne… La division “Maverick”, officiellement lancée devrait permettre à un petit nombre de clients de travailler main dans la main avec l’équipe Hennessey pour créer des Venom F5 uniques et personnelles, toutes au delà du million de US$…
Qu’il s’agisse de peintures personnalisées, de nouveaux éléments mécaniques, de finitions en carbone apparent, d’intérieurs personnalisés ou même de carrosseries réinventées, le programme reflète l’engagement de Hennessey à célébrer l’individualité de ses clients, tout en restant fidèle à l’esprit pionnier de Hennessey. Cependant, la philosophie représentée se répercutera-t-elle dans les futurs projets Maverick, chacun aussi audacieux que les clients qui recherchent leur propre rêve américain ? En ce qui concerne les voitures de grand tourisme de style européen, les États-Unis n’en ont pas produit beaucoup.
La plus importante qui me vient à l’esprit est l’Avanti de Studebaker (1962-1964) et ses successeurs dans la série Studebaker Hawk, qui comprenaient la Silver Hawk, la Golden Hawk, la GT Hawk, etc… Du moins sont-elles admissible, à mon avis. Ce qui n’est pas le cas de Nash-Healey, qui fut plutôt une voiture de sport. La Buick Reatta et la Cadillac Allanté, en revanche, sont de beaux exemples de voitures de grand tourisme et de grandes voitures. À part quelques efforts d’une poignée de plus petits indépendants, comme Cunningham, et c’est à peu près tout.
Elle sont rares sont les Supercars de style européen fabriquées aux États-Unis. La liste des Supercars américaines produites avant les années 1990 ne comprend rien … Quoi ? Shelby Cobra ? Je ne pense pas qu’elle soit admissible, car il s’agit essentiellement d’un Hot Rod mixé en voiture de sport avec un V8 fourré sous le capot. Les Corvette des années 1953-2000 sont d’excellentes voitures de sport, mais elles n’ont pas le statut de Supercar. Cependant, au moins deux voitures américaines de l’époque entre 1946-1989 sont qualifiées de Supercars. Le premier titre de Supercar revient à la Ford GT40 (64 à 69).
En numéro deux il y a l’AMX/3 d’American Motors… Avant que vous ne veniez me voir à Saint-Tropez avec des fourches et des torches, laissez-moi vous expliquer mon raisonnement… L’AMX/3 possède tous les attributs requis d’une Supercar : un style incroyablement sexy, un châssis à moteur central exotique et un puissant moteur V8 pour des performances extraordinaires. Bien sûr, il est un peu difficile de l’appeler une voiture américaine puisque beaucoup de ses éléments mécaniques ont été conçus en Europe, y compris son châssis et sa transmission OTO Melara. Mais on pourrait dire la même chose de la GT40…
En 1966, l’investisseur d’AMC (et plus tard président) Roy Evans a commencé à promouvoir une image de performance plus forte pour l’entreprise. Il a donné le feu vert à la nouvelle Javelin et a insisté pour que le concept biplace “AMX” d’AMC entre également en production. Evans et le président d’AMC, Roy D. Chapin Jr., ont commencé à envisager de surpasser la Corvette en alignant une Supercar à moteur central. Le designer Bob Nixon a créé une maquette grandeur nature baptisée AMC/2. Son style bas, élégant et exagéré a été un succès immédiat auprès du public.
Ensuite, le vice-président du style, Dick Teague, a proposé un design pensé pour être encore plus attrayant, et il a été choisi. Le développement du châssis a commencé chez Bizzarrini en Italie, avec l’aide des ingénieurs d’American Motors. La carrosserie/châssis était semi-monocoque, avec une hauteur de carrosserie de 43,5po. Un V8 AMC 390ci était monté derrière le cockpit, relié à une boîte-pont ZF sur la première voiture, puis ensuite à une unité Melara sur les voitures suivantes… Un choix discutable car peu fiable… J’en ai eu deux et c’était cauchemardesque…
Un rapport d’essieu de 3,54:1 fournissait une accélération fulgurante de 0 à 60 en 6,1 secondes et une vitesse de pointe de 160 mph. Pour la production, AMC a envisagé Karmann, Coggiolla ou Bizzarrini mais, finalement, a choisi Autofficina Salvatore Diomante. Les débuts de l’AMX/3 aux États-Unis au Salon de l’auto de New York en avril 1970 ont suscité des commentaires élogieux. Cependant, la direction d’AMC commençait à se rendre compte que sa belle voiture ne pouvait pas être mise en production à grande échelle.
Le problème était le coût. L’objectif initial de vendre 5.000 voitures par an s’est avéré irréaliste. L’objectif suivant, 1.000 voitures par an, aurait signifié un prix de vente minimum de 20.000 $ chacune, et même cela pourrait être non rentable. Chapin m’a dit qu’ils avaient finalement décidé que 12.000 $ était le maximum qu’ils pouvaient espérer facturer ; environ le double de celui de la Corvette. Il a décidé que construire des voitures sur lesquelles AMC perdrait 8.000 $ chacune n’était pas une bonne idée. L’affaire a donc fait “Plouf plouf plouf”… Terminé…
Officiellement, seules six AMX/3 ont été construites, mais plusieurs personnes ont annoncé plus tard la “découverte” d’autres exemplaires, certains auraient été construits à partir de pièces restantes. Quel que soit le nombre réel, ces voitures rares sont extrêmement chères et valent chaque centime. Je connaissais et j’aimais Roy Chapin, mais sa décision était mauvaise ; si AMC n’avait proposé ne serait-ce que 25 AMX/3 à la vente par an, leur réputation de performance et d’innovation aurait grimpé en flèche, le recul est de 20/20… Bref rappel à l’ordre, la Hennessey n’est pas la première Supercar américaine…
Vous pouvez voir ci-dessus, dans une veste de l’équipe Javelin Racing Team, la légende de la course Mark Donohue qui apparaît avec la troisième des six probables mais non officielles AMX/3 au Michigan International Speedway en 1970… Voilà, on peut donc en revenir à la Hennessey Venom F5 Revolution Evolution de 2.031cv présentée en avant-première mondiale dans GatsbYOnline/ChromesFlammes à la Monterey Car Week. La F5 Evolution est la voiture de route à combustion interne la plus puissante au monde et la prochaine génération de Venom F5.






































