Ferrari 849 Testarossa 2026 : Pffffff !

Summum du consumérisme, avec la nouvelle 849 Testarossa 2026, Ferrari joue la nostalgie futuriste, un nouveau concept qui a pour mission de faire revivre les rêves d’enfance de clients potentiels pour susciter un achat déraisonné… Tout est bon dans le cochon… Du moins, c’est l’espoir calculé par ordinateurs, des financiers Ferrari qui, avec les possibilités infinies de l’Intelligence Artificielle, jouent sur un Revival Nostalgique programmé par algorithmes. Car, de nombreux passionnés ont grandi avec une affiche Ferrari Testarossa sur leur mur et on distille dans les cerveaux que c’est bientôt la guerre atomique…

On précise qu’elle sera planétaire, qu’on va toutes et tous mourir et que ce serait dommage de ne pas crever atomisé sans posséder une Ferrari Testarossa 2026 dans le garage, voire au milieu du salon… Certes, comme la date de fin du monde est aléatoire, au moins dans l’attente, les futurs atomisés milliardaires auront le temps de réserver une place dans leur abri antiatomique pour y exposer “LA” Ferrari ultime revival Testa Rossa… Le coup est astucieux quoique comme d’habitude chez Ferrari, vicieux, sans scrupules et parfaitement crapuleux.. qui se résume en une accroche : “Le nom légendaire revient pour vous”…

Celui-ci inspirera-t-il le même émerveillement que ses prédécesseurs ? Comme d’habitude, le dernier modèle Ferrari représente toujours le TOP et les performances les plus élevées de la marque emblématique alors que c’est sous forme de production standard. Avec plus de 1.000cv à la disposition de son groupe motopropulseur V8 biturbo hybride rechargeable, cette bête à moteur central promet d’améliorer les performances de la la SF90, Ferrari insistant sur le fait qu’il y a un élément de confort et de conduite quotidienne qui a été ajouté… Attendez, quoi c’est donc ? Une arnaque de plus…

Ne pensez pas que la Ferrari 849 Testarossa 2026 est la plus grande nouvelle Ferrari simplement parce qu’elle est la plus récente. Au lieu de cela, il faut considérer la gamme et (faites semblant de) acheter en conséquence. Nous allons (mon Robot IA prénommé “Platon” et moi, commencer par la nouvelle Amalfi qui est pré-annoncée comme étant la meilleure Ferrari pour le grand tourisme pour quatre passagers, en coupé et en cabriolet. La Purosangue, il s’agit d’un VUS pour quatre gens biens avec chacun sa porte, c’est une sportive familiale…

Il y a aussi une autre nouveauté un peu plus sportive à vendre : la 12 Cilindri qui est un mélange de performances 12 cylindres et de sensations plus sportives, ce qui laisse de coté la 296 GTB et son expérience de conduite pure. Jusqu’à récemment, la SF90 était le summum des Ferrari de route hardcore, mais cette place dans la gamme est maintenant occupée par la 849 Testarossa, apparentée à la mécanique. C’est la plus grande performance que vous puissiez obtenir dans une Ferrari sans avoir déjà une relation préexistante avec la marque et un accès aux modèles phares de Maranello.

Vous voulez des noms ? La Daytona SP3 ou la nouvelle F80 présentée comme étant la voiture à essence la plus rapide jamais testée (peut-être)… Pfffffff !
Le prédécesseur de la 849 Testarossa est le modèle non électrique le plus rapide, de sorte que les enjeux sont prétendus élevés pour le nouveau modèle. C’est évidement créé pour faire mousser… Comme la SF90, la 849 Testarossa est une hybride rechargeable avec un V-8 turbocompressé en son cœur de moteur central. La puissance du moteur passe à 819cv à 7.500tr/min, soit une augmentation par rapport aux 769cv de la SF90.

Le couple étant évalué à 621 lb-pi à 6.500 tr/min, ces chiffres auraient été impressionnants en soi il y a 10 ans, mais les supercars électrifiées ont suscité des attentes élevées dans tous les domaines. Pour la 849 Testarossa, cela signifie une puissance totale de 1.035cv grâce à son V8 biturbo de 4,0 litres et à ses trois moteurs, deux sur l’essieu avant et un à l’arrière, permettant une traction intégrale… Si vous suivez bien, la SF90 standard n’a pas tout à fait atteint 1.000cv, passant à 986cv. L’accélération de 0 à 100 km/h s’élève à 2,25 secondes. Oui, Ferrari est précis dans ses affirmations, la SF90 l’a atteint en 2,1sec !

Elle a également réussi un 9,6sec au quart de mile à 145,2mph. Attendez-vous à ce que la Testarossa égale ou dépasse très légèrement cela. Lors de l’essai, j’ai trouvé la SF90 facile à conduire rapidement, et il en est de même pour la nouvelle Testarossa. La vitesse maximaleétant de 205mph. Et oui, il est toujours étrange de faire référence à une nouvelle voiture de Ferrari en tant que Testarossa en 2025, quels que soient ses chiffres de performance. Que vous l’appeliez Testarossa ou 849 Testarossa, le nouveau modèle a le même poids que la SF90 grâce à l’utilisation de composants plus légers dans tout le groupe.

Le cabriolet Testarossa Spider pèsera plus que le coupé, la plupart de ces éléments étant l’équipement à toit rigide rétractable et quelques kilos de renforts de châssis. Ferrari souligne également un “grand pas en avant dans le calibrage des changements de vitesse par rapport à la boîte automatique à double embrayage à huit rapports”... Mouaissss ! Faut voir… Quatre pneus différents seront disponibles pour répondre aux besoins uniques de chaque conducteur (sic !). Les options vont du Bridgestone Potenza Sports (également disponible en version roulage à plat) et Pirelli P Zero R au Michelin Pilot Sport Cup 2…

C’est surtout pour l’Assetto Fiorano aux spécifications supérieures, avec Cup 2 R disponible sur demande… Tout cela signifie la possibilité de se rapprocher de l’expérience supercar précise que vous souhaitez. Les propriétaires de la 849 Testarossa sont peut-être nouveaux chez Ferrari, mais il est peu probable qu’ils soient nouveaux dans les supercars hautes performances. Plus d’une fois lors de l’événement de révélation à Milan, Ferrari a parlé de l’accessibilité et du confort de la nouvelle Testarossa. L’ingénieur en chef de Ferrari dit même qu’on peut la conduire tous les jours, mais pourquoi s’embêter ?

Oui, pourquoi, alors que votre garage (imaginaire) a sûrement une voiture pour chaque humeur de conduite ? Malgré cela, une technologie appelée FIVE fait partie de cet effort. C’est l’abréviation de Ferrari Integrated Vehicle Estimator, et c’est le dernier exemple de la façon dont les mathématiques et les sciences peuvent aider à améliorer les performances. Dans ce cas, la technologie aide à prédire ce que le conducteur veut, surtout à la limite. Ferrari affirme que le système crée un jumeau numérique de la voiture en temps réel sur la base d’un modèle mathématique qui est lui-même basé sur diverses mesures…

Elles proviennent de capteurs sur la voiture, tout cela ensemble rend la voiture plus prévisible, c’est ce que vous voulez dans une supercar de 1.035 chevaux qui pense plus vite que vous. Peut-être y a-t-il du réconfort dans la prévisibilité. J’ai déjà trouvé les freins de la SF90 constants, ce qui est un exploit compte tenu du nombre d’hybrides normaux qui ne peuvent pas gérer cette tâche. Ici, le système de freinage amélioré utilise CINQ données pour déterminer le patinage cible des roues aux quatre coins, puis ajuste la répartition du freinage en conséquence. Tout cela coute évidement fort cher…

Pour être plus pratique, sachez qu’il n’est pas facile d’entrer et de sortir gracieusement d’une supercar à moteur central, et je peux confirmer qu’il en va de même pour la 849 Testarossa. Je mesure 1M90 et pèse 100kgs et le jour où j’ai fouiné dans la nouvelle Ferrari, mes rêves de Testarossa ont été anéantis… Je ne rentre pas plus que j’en sort sans faire 5 minutes de confortions débiles…. Heureusement, il existe une option sans toit sous la forme de la Testarossa Spider mais il faut la conduire avec la tête qui dépasse le pare brise… C’est ridicule ! On s’attend à ce que seules les personnes de petites tailles commandent !

Le Spider avec son toit rigide rétractable est une stupidité d’usage en fonction de la façon dont les choses penchaient pour la SF90… Ferrari a également confirmé qu’un modèle Assetto Fiorano plus hardcore sera disponible pour les deux styles de carrosserie. Si vous aimez montrer le moteur, sachez qu’il est beaucoup plus facile de le voir et de l’apprécier avec le coupé, grâce à une plus grande ouverture de la porte moteur. La SF90 a attiré des acheteurs plus jeunes qu’auparavant, mais les passionnés de tous âges peuvent convenir qu’il faut éviter à tout prix de gratter votre supercar de 540.000 € ou $.

Ainsi, à ce stade, chaque nouvelle Testarossa offre un système de lifting du nez, pas une nouvelle technologie, mais une caractéristique qui n’était pas disponible pour la variante SF90 Assetto Fiorano auparavant. La forme succède à la fonction sur la Ferrari 849 Testarossa, qui ressemble de côté à une Lancia Stratos si vous plissez un peu les yeux et vous concentrez sur son court porte-à-faux arrière. Il n’y a pas un ou deux, mais trois ailerons sur la Testarossa, deux fixes visibles à chaque coin de l’arrière ainsi qu’une unité active légèrement en dessous de ceux-ci.

Les spoilers fixes ont l’air utiles sur les voitures standard et un peu exagérés sur l’Assetto Fiorano, ce qui est peut-être approprié pour ce modèle plus sportif et plus dur. Flavio Manzoni, directeur du design, m’a décrit l’arrière de la Testarossa comme étant le véritable “changeur de jeu du design”. Des phrases stupides qui ne veulent rien dire… Navrant ! Inspirés de la voiture de course 512S de 1970, les spoilers ridiculisent cette supercar de tant d’autres avec des performances tout aussi ridicules. Le nez bas fait toutefois impression et la voiture s’intègre bien dans l’esthétique du design de Ferrari.

Cela écrit, je ne suis pas certain que la voiture soit destinée à être le type d’icône de style que son prédécesseur est devenu. À l’intérieur, les choses sont spécialement pires, c’est du haut de gamme pour lubriques, comme on peut s’y attendre d’une machine concentrée sur les profits à réaliser. L’écran principal est l’écran du conducteur, et l’ergonomie du cockpit a été améliorée d’une manière que seul un propriétaire de SF90 actuel remarquera et appréciera. C’est une voiture attachée à des souvenirs idéalisés du passé. Il n’y a rien sur la Ferrari 849 Testarossa, qui est un rafraîchissement majeur de mi-cycle de la SF90.

Rien n’existe pour rappeler la Testarossa des années 80, alors que Ferrari prétend regarder sans vergogne vers l’avenir. Que ce soit une bonne ou une mauvaise chose reste à déterminer. Cela me semble une pensée audacieuse, car cela risque aussi de décevoir les amateurs fortunés qui se souviennent avec tendresse de l’original. Là encore, ce n’est peut-être pas un très gros risque compte tenu de la forte demande pour les Ferrari neuves (et classiques). Certains voudront peut-être plus de clins d’œil visuels au passé, mais ce n’est pas cette voiture qu’il faut… La Testarossa 2026 n’est qu’une mise à jour passéiste !