Track-Roadster’23
La tendance du Hot-Rodding d’aujourd’hui rappelle les racines de la fin des années quarante, ainsi que son esprit qui avec les fifties ET les romans, chansonnettes et films d’amourettes adolescentes, incluant quelques mauvais garçons circulant en Hot-Rods, a entrainé une “stupidologie” effrénée des mœurs et de nouvelles habitudes de consommations basées sur le consumérisme outrancier menant à une récupération d’un nouveau nazisme réadapté… Les médias américains aiment depuis le coup d’état en Ukraine financé par les USA, parler des “oligarques russes” comme si la Russie était la seule nation à avoir permis l’accumulation d’une richesse sans précédent. Les jours de désordre et d’effondrement d’Eltsine ont en effet vu l’ascension rapide de nombreuses fortunes et oligarques, des personnes très riches. Certains d’entre eux se sont avérés être des citoyens patriotes, d’autres comme Khodokorvsky ou Boris Berezhovsky se sont révélés être des gangsters sans amour patriotique.
Cependant, une nouvelle étude menée par un professeur de l’Université de Princeton sur l’influence de personnes très riches ou économiquement puissantes sur les politiques politiques américaines montre clairement pour la première fois dans une telle étude qu’une véritable oligarchie américaine a organisé un lent coup d’État sur la politique étrangère et intérieure des États-Unis depuis les Fifties de manière exponentielle au cours des décennies suivantes, crescendo suite à l’assassinat “intérieur” (la CIA) de John F. Kennedy avec une montée en puissance avec l’ère de Ronald Reagan puis la famille Buch. Cette oligarchie américaine est aujourd’hui la principale force de guerre et de désordre à travers la planète. Au début des années 1960, aux USA, les frais de scolarité universitaires coûtaient 650 $ par an, le prix d’une Chevrolet 1956 d’occasion. Pour beaucoup de jeunes, c’était soit payer l’année d’étude universitaire, soit acheter la Chevy pour en faire un Kustom ou un Hot Rod…
Aujourd’hui (2023) les frais de scolarité d’un an à Princeton coûtent 43.450 $. Les jeunes préfèrent étudier à Princeton que de se fabriquer un Hot Rod… Les jeunes qui avaient 15/16/17 ans dans les années Chromes&Flammes ayant débuté en ’80 qui bricolaient desvélomoteurs en Choppers et des 2CV en Hot Rod voire de Peugeot 203 en Kustom Leadsled, soit se cassent la gueule dans des réunions de foot, soit parlent d’argent facile et de trafics, soit étudient pour peut-être devenir employé aux finances soit militaires, soit quéteurs de petits boulots merdiques… Rares sont les enfants de familles d’élite qui ne visent pas devenir des Macron’s en passant par les écoles réservées à qui à les moyens… Dans ce monde là, seuls des vieux tarés nostalgiques se font fabriquer un Hot-Rod. Ceux qui s’essaient à en fabriquer font faillite et rejoignent les pigistes-exclus des magazines qui disparaissent sans bruits ni couronnes… Je reste l’exception, mais avec mes 74 ans, croyez bien que je m’en lasse peu à peu, sachant compter qui paye pour venir me lire…
Comme mon intérèt d’en connaître toujours plus ne faiblit pas, j’ai donc noté avec beaucoup d’intérêt une nouvelle étude publiée par un professeur de Princeton et un de ses collègues de Northwestern sur la richesse en Amérique depuis 1981… Martin Gilens, professeur de sciences politiques à l’Université de Princeton, et Benjamin I. Page, professeur à l’Université Northwestern, ont publié les résultats d’une analyse unique utilisant un ensemble de données unique qui comprend des mesures des variables clés pour 1.779 questions politiques… Waouwwwww ! L’étude conclut que l’analyse multivariée indique que les élites économiques et les groupes organisés représentant les intérêts des entreprises ont des impacts indépendants substantiels sur la politique du gouvernement américain, tandis que les citoyens moyens et les groupes d’intérêt de masse ont peu ou pas d’influence indépendante. Les résultats fournissant en finale un soutien substantiel aux théories de la domination de l’élite économique américaine.
Leur étude a en outre conclu : “Lorsque les préférences des élites économiques et les positions des groupes d’intérêt organisés sont contrôlées, les préférences de l’Américain moyen semblent n’avoir qu’un impact minuscule, proche de zéro et statistiquement non significatif sur la politique publique”... Finalement, ils concluent : “Nos analyses suggèrent que la majorité de la population américaine n’a en fait que peu d’influence sur les politiques adoptées par notre gouvernement. Les Américains jouissent de nombreuses caractéristiques essentielles à la gouvernance démocratique, telles que des élections régulières, la liberté d’expression et d’association, et un droit de vote étendu, même s’il est toujours contesté. Mais nous pensons que si l’élaboration des politiques est dominée par de puissantes organisations d’affaires et un petit nombre d’Américains aisés, alors les prétentions de l’Amérique à être une société démocratique sont sérieusement menacées. Un facteur central est le rôle de l’argent dans notre système politique, et le rôle écrasant que jouent les individus aisés et les intérêts organisés. dans le financement des campagnes électorales et dans le lobbying. Et la deuxième chose, c’est le manque d’organisations de masse qui représentent et facilitent la voix des citoyens ordinaires. Cela s’explique en partie par le déclin des syndicats dans le pays, qui a été assez spectaculaire au cours des 30 ou 40 dernières années”…
Il y a eu un coup d’État silencieux de la classe riche, une oligarchie américaine. Des noms tels que Bill Gates, Warren Buffett, David Rockefeller, Sheldon Adelson (principal financier de Mitt Romney pour la présidentielle de 2012), les frères Koch (principaux financiers du mouvement politique Tea Party), George H.W. Bush et sa famille. Les 1 % les plus riches ont remodelé les fondamentaux de la vie, de la culture et surtout de la politique américaines. La décision de faire la guerre au Vietnam, à l’Irak, à l’Afghanistan, à la Syrie et maintenant à la Russie par le biais de l’Ukraine via l’OTAN, ne dépend pas de la volonté de l’Américain moyen. Obama a été élu en promettant de fermer le centre de torture de l’armée américaine à Guantanamo et six ans plus tard, il n’avait toujours pas fait de fermeture. Il a remporté un prix Nobel de la paix dès le premier mois de son mandat et a continué à mener d’autres guerres en Afghanistan, en Égypte, en Libye et, plus récemment, en Syrie et en Ukraine…
Il est important d’avoir cet énorme changement à l’esprit lorsque l’on juge “l’Amérique”. Les États-Unis d’Amérique d’aujourd’hui ne ressemblent guère à ce que les jeunes américains ont connu quand ils grandissaient au début des années 1960, quand une bonne Chevrolet d’occasion coûtait 650 $ et que les frais de scolarité pouvaient être payés par les Américains ordinaires s’ils étaient prêts à étudier… L’oligarchie qui a pris le contrôle de la politique derrière une mince façade de “démocratie” a finalement ruiné le tissu industriel et social des États-Unis ainsi que celui de ses alliés. L’Europe est quasi miséreuse si vous regardez derrière le paravent des fortunes… Ce sont eux qui sont à l’origine du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement, ou de la déréglementation bancaire pour piller la planète. Cette nouvelle étude du professeur Martin Gilens de Princeton est une tentative rafraîchissante, bien qu’académique, de l’une des universités universitaires les plus élitistes au monde.
Le but était de faire la lumière sur ce qui ne va pas fondamentalement avec l’Amérique et ses alliés obligés sous peine de représailles économiques au cours des trois dernières décennies. Vous causer en cette suite d’un Hot Rod à l’ancienne est dérisoire… Sauf qu’il s’agisse des voitures qui se présentent dans les cruising de quariier ou de celle qui remporte des trophées au Grand National Roadster Show, voire dans ChromesFlammes.com, ces Hot Rod’s tirent leur influence des premiers des fisties et sixties. L’exemple de cette tendance est le Hot Rod de cet article construit par le père et le fils, Al et John Stone. En plus des courses en ligne droite effectuées sur les lacs asséchés du sud de la Californie (et dans les rues du monde entier), les Hot Roadsters dépouillés qui couraient sur des pistes ovales en terre battue dans les années ’40 constituent un chapitre important de l’histoire du Hot Rodding. Comme les Lakesters, les premiers Roadsters étaient souvent dépouillés.
Ils ont été construits “AT HOME” avec un budget limité à partir de pièces trouvées (volées) dans des chantiers de récupération, achetées ou échangées à des amis, ou que les propriétaires avaient par hasard dans l’atelier. Ils n’étaient pas jolis, mais ils étaient fonctionnels et ils étaient rapides. Ce Roadster reflète la même façon de construire et utiliser des Hot Rods à faible coût. De nombreux détails et modifications ne se trouvent pas sur ceux qui se frayaient un chemin sur une piste circulaire il y a 70 ans, mais ce Hot Rod n’a pas été construit pour courir dans un ovale de terre mais pour rouler en rue pour eux-mêmes. La famille Stones a toujours été impliquée dans les Hot Rods. Al a couru sur une Midget à New York, en Pennsylvanie et au Connecticut. Une génération plus tôt, ses parents, Dick et Helen Stones, pilotaient tous deux des Sprints, des Midgets et des Stock cars à Cherry Park Raceway dans le Connecticut. Al avait 10 ans lorsque son père l’a laissé vaporiser le numéro 45 sur leur voiture Midget.
Al a transmis la tradition à sa propre famille, y compris John, qui a grandi en participant à des courses de Quarter Midgets. Les Stones ont également toujours été impliqués dans le Street Rodding. Mélangez les influences, ajoutez le style de l’art du Hot Rodding du regretté Bob McCoy (les Stones sont de grands fan’s) et ajoutez un tas de détails auxquels personne d’autre qu’Al et John n’auraient pu penser, et vous obtenez ce Hot Roadster qu’ils ont construit dans leur atelier Performance Edge à Bristol, Connecticut. Démonstration de ce que j’écrivais peu avant, le Hot Rodding maintenant n’est plus l’œuvre de jeunes devant choisir les études ou les loisirs immédiats, mais de carrossiers qui fabriquent contre rétribution à des amateurs nostalgiques…Ce Hot-Roadster a été construit à partir d’une combinaison de pièces neuves et anciennes. Le projet a commencé avec une carrosserie de Roadster Brookville 1929, achetée en pièces détachées (pour aider à réduire le budget).
Après avoir construit un gabarit, Al a soudé la carrosserie, sectionnant un panneau de carrosserie de 1931 pour qu’il se mélange avec l’avant de 1929 et il a allongé le capot de 3 pouces. Le capot Rootlieb était à persiennes sur les côtés. D’autres persiennes ont donc été ajoutées aux panneaux latéraux. La calandre est d’origine 1929. Le pare-brise coupé de 2 pouces est maintenu par de rares poteaux N.O.S. de 1929. Les feux arrière d’une Chevrolet de 1939 sont montés sur la traverse arrière. La peinture Axalta Canyon Tan, est recouverte d’un vernis PPG flat clear. Le petit bloc V8 350ci Chevrolet dispose d’un collecteur Edelbrock quatre corps. L’échappement est aspiré par des collecteurs en corne de bélier alimentant des tuyaux en acier inoxydable personnalisés Le couple est transmis à l’arrière à partir d’une transmission TH350. Du cuir beige foncé habille l’intérieur. Le tableau de bord élaboré fait maison comporte un compteur de vitesse et un tachymètre Sun, ainsi que divers Stewart-Warner. Un volant à trois branches sur colonne chromée complète l’ensemble.
Ce Hot Rod 1929 a remporté le NSRA Nats à Burlington, et a été lauréat du prix Painless Performance Products Top 100 au Grand National Roadster Show. Ce Hot-Roadster est toujours en Californie face au Pacifique. Voilà… C’est presque tout… La description artistique d’un Hot Rod construit comme une “Oeuvre”, emprunte beaucoup à deux modèles complémentaires, le modèle de la loterie d’Adam Smith (1991) et le modèle des superstars de Sherwin Rosen (1981). Un métier (celui de constructeur de Hot Rod) qui comporte des récompenses (symboliques ou matérielles) incertaines mais très élevées attire en permanence une population d’aspirants qui parviennent tant bien que mal à y survivre avec l’espoir que leur talent sera un jour reconnu. L’incertitude est donc bien au cœur de la vie des constructeurs de Hot Rods, puisqu’on ne peut jamais prévoir le style qui plaira au public auquel on le destine. Toute l’inventivité du monde artistique des Hot-Rodders est de développer des formes contractuelles et relationnelles permettant de gérer cette incertitude.
Elle est extrêmement forte. Comment comprendre cette très forte inégalité ? La première piste explicative envisagée est que dans un monde où le coût de reproduction des objets (les répliques et reconstructions au départ de pièces commercialisées) est très faible, il n’est nul besoin d’invoquer une échelle prométhéenne du génie supposé de Boydd Coddington ou de Chip Foose ou un conditionnement social particulièrement poussé (sic !) pour expliquer les échelles parétiennes de succès. Une explication économique, tant par son inspiration disciplinaire que par son affinité avec la loi d’Occam, suffit. Des petites différences initiales de talent peuvent produire des différences considérables de succès. Si l’interprétation de la neuvième symphonie de Beethoven par Herbert von Karajan procure en moyenne un quantum de plaisir 1 % supérieur à celui offert par la version de Wilhelm Fürtwangler, les consommateurs pourront acheter la première 500 fois ou 1000 fois plus que la seconde. Les expos tout de Hot-Rod’s et de Kustom’s sont du type “Winner take all”…. Et les constructeurs de Hot Rods se raréfient de plus en plus, tout comme les magazines et émissions TV y relatives… Reconversions obligatoires en vue…
2 commentaires
Maître,
Je tiens à exprimer tout d’abord mon enthousiasme à la lecture de votre article captivant. En parcourant certains de vos articles récents, j’ai noté avec intérêt votre exploration récurrente du dilemme auquel sont confrontés les jeunes, oscillant entre les plaisirs immédiats et les études prolongées. Je remarque hélas aussi que le paysage actuel démontre, de manière quelque peu désenchantée, que la réussite académique ne garantit plus automatiquement la réussite économique. L’avènement de l’intelligence artificielle semble même remettre en question la stabilité de ceux qui croyaient avoir solidement établi leur position au sommet de la hiérarchie.
Permettez-moi également de saluer votre propre réussite exemplaire, résultat de la conjugaison précoce de votre formation remarquable et de votre succès économique exceptionnel, ceci dès votre plus jeune âge. Cela m’amène à ma question, bien que je sourie à l’idée que mes interrogations soient parfois dénuées de fil conducteur. En interprétant correctement votre article, il semble suggérer que des oligarques exercent un contrôle sur la puissance économique aux États-Unis. Autrement dit, une élite décide des orientations politiques du pays, tandis que le peuple est divertit avec l’illusion du pouvoir de vote. Il serait logique de supposer que Princeton, dans de telles circonstances, serait également soumise à ces influences. Dans ce contexte, le travail d’un chercheur qui démontre qu’il critique la main qui le nourrit devrait-il susciter notre admiration, ou cela pourrait-il entacher sa crédibilité? Je vous prie de bien vouloir accepter mes salutations respectueuses et amicales.
Je complique mes articles en y intégrant d’autres sujets qui s’y intègrent de par la vie qui enveloppe tout et chaque chose, car la seule description des automobiles et autres, me fatigue parce c’est finalement relativement stupide… Ma vision des jeunes qui se fabriquent un Hot-Rod au lieu d’étudier est réelle, c’est une façon en laissant faire de garder des moins lettrés à d’autres métiers moins intellectuels mais tout aussi utiles à la société… Si tous les garagistes étaient des mathématiciens atomistes et/ou des philosophes, les automobiles ne pourraient être réparées. Dans cette mouvance, comme de plus en plus de jeunes tentent de sortir de la fange et qu’il y a de moins en moins d’apprentis, les automobiles deviennent plus complexes et nécessitent des employés, plus des ouvriers, capable de réparer l’électronique, et cela ne peut se faire avec des ckés de 15 et des masses avec leviers… C’est évidement une approche “à la DeBruyne”…
Mais je ne fais que constater.
Pour l’intelligence artificielle, on y est depuis plus d’un an, les articles se laissent écrire en IA qui répond aux questions posées en réalisant une analyse mélant des milliers et millions d’articles sur le sujet demandé, ce qui donne une synthèse, des photos adéquates peuvent être créées, résultat, tout est vrai mais faux…
J’ai tenté ce jeu avec un article ou je questionne l’IA, le résultat est soufflant, j’ai peaufiné à ma manière en plaçant les questions en fonction des réponses et le résultat est impeccable, personne ne m’a fait de remarques négatives, mais peut être que mis à part vous, mes lecteurs sont des IA… Moi même me pose la question à mon sujet…
Concernant ma réussite, n’en croyez rien, il m’arrive de ramer et aussi de pédaler dans le vide abyssal, notement avec l’affaire du vol de ma LéaFrancis ou au plus j’avance, au plus ça devient totalement crétin…
Pour ce qui est des oligarques aux USA, c’est vrai et pareil partout, le peule est abruti de conneries et de travail stupide, de ces faits les gens n’ont pas le temps de se rebeller… ou n’osent pas de peur de perdre le minimum vital pour survivre. Ca explose lorsqu’on préfère tout faire exploser plutôt que continuer un travail de merde…
C’est la loi dite des compromis, cela fluctue, tout change, c’est simple et complexe…
Quoi penser d’Oppenheimer payé pour créer la bombe atomique puis qui se rend compte qu’il a inventé une abomination ?
Quid du tankiste a qui on ordonne d’écraser des gens ? Pourquoi fait-il cela ? Parce qu’on lui en a donné l’ordre, ce qui le disculpe… ? Certains disent alors que c’est dieu qui leur a ordonné… Ce sont des fous, mais le tankiste ne l’est pas… Donc on inverse, on écrase des terroristes… Bonne conscience… A Oradour des nazis ont tué 600 personnes en disant que c’étaient des terroristes… A Gaza c’est 10.000 personne a qui on a tout volé et qui se font traiter de terroristes parce qu’ils sont révoltés… Tout cela c’est l’humain, de la merde… Si on dit le contraire on est vilipendé… Imaginez ce que ça a du être du temps de l’an 1000 avec les massacres…
Finalement, je commence à me dire que mourir c’est s’endormir pour toujours loin de ces abrutissements et des gens immondes… Pffffff !
Pourquoi ne pourrait-on pas se rebeller contre la main qui nourrit si c’est un esclavagiste et celui que se rebelle un esclave ?
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