Open Mind…
“Vous souffrez toutes et tous d’un déficit d’attention. Avant, vous lisiez des livres, puis des articles de magazines, puis des essais, puis des blogs, et maintenant, tout se résume à des tweets de 280 caractères. On peut imaginer le type de messages pouvant tenir dans cet espace minuscule. Ils sont simplistes. Maintenant tout se résume”... et les imbéciles s’écrient au milieu de mes articles : “C’est trop long, personne n’arrive à lire”... Oui… Venez lire, où allez vous faire foutre…
Et j’ajoute : “Pffffff !”... Pas grave, j’écris par pur plaisir personnel en me désintéressant des commentaires crétins d’autant plus facilement qu’ils disparaissent d’eux-mêmes… Pfffff ! Que soit… Autant y aller fort alors. Tant qu’à faire, du style : “Cette moto est faite d’une technologie hi-tech sans nostalgie dans un look old-school sans compromis”… Vous pigez ? Non ? Arghhh ! Je ne suis pas étonné… Et que ce soit un article “Moto” empire l’expérience “prodigieuse”.
Trop fin ou trop gros ? OK, plus cool… C’est-à-dite, plus Skool… Voilà… Cette moto est 100 % Hi-Skool… C’est ce que m’explique son créateur, constructeur et de plus propriétaire, Andreas Bergerforth, un allemand… Le “vert-Macht” pulvérisé sur la bête “Old-Skool/Old School” confirme que ce n’est pas l’œuvre d’un vrai Français-Franchouillard “du coin”. Ouaissss !… J’imagine Bernard Henry Levy tenté de commenter l’affaire… La re-situer en Ukraine, évidement.
J’abrège ce supplice… En ce moment le reste du monde motard aime parler de “Old School”, c’est “branché” comme il y a 20 ans, alors que ces termes étaient débités en tranches pour faire “Moderne”... Les temps ont changé, maintenant on cause en silence, particulièrement des taxes et impôts et des guerres, on repense aux pénuries de Pépé et Mémé qui étaient Pétainistes, béret basque et baguette, charentaises aux pieds, soupçonneux et délateurs pour survivre…
Le Franchouillard basique, na na na jamais été motard de fond, sauf plus tard avec le solex, mais pas les gros cubes, rien au dessus de 350ci, simpliste et mono cylindre, bridé toujours, calfeutré et patriote de dernière minute aussi, simultanément, juste à temps… Toujours… Et donneur de leçons aussi. Après… Oui, car pendant, il est généralement de tous les coups, foireux… Généralement, j’insiste… Quoi qu’il en soit, cette moto est “tendance”, définitivement en ligne.
Mode design, mais rétrograde, avec dorures, l’or brille… Et ce qui tient tout ensemble de ce style “Fer à repasser” surnommé “Open Mind”, porte bien, son surnom, qui ne manque pas d’être une bonne partie de son style Vintage. Ouaisssss !… Pénible… Vous voulez savoir ? Je n’ai rien tapoté de tel… Si vous voulez transformer votre moto en “quelque chose de vraiment à la mode en ce moment”, vous devez vous inspirer de cette “chose”…
Cela devrait vous rappeler l’époque où le sexe était une affaire sûre et où les motos étaient d’autant plus dangereuses à vivre. Ouaisss !, bravo, la période Disco… Si vous y vouliez connaître le succès, l’option “Transgenre vraiment remarquable”, était en gestation colorée… Tout le monde baisait tout le monde, partouze, il était alors important de bannir toutes les anciennes idées poussiéreuses du crâne dès l’instant TOP… Voilà, c’est fait… On y est reviendou…
Donc, sachez que cet article est un mode-d’emploi pour apprendre une philosophie qui mérite le titre de “Philousophie des Esprits ouverts”... Ne me demandez pas ce que c’est, les murs ont des oreilles, je resterais muet mais ne me priverai pas d’un causer… Et c’est exactement ce qu’Andreas et ses amis ont fait en créant une Moto Design Vintage-Moderne qui est aussi une resucée passéiste d’avant-garde, présentant une haute technologie sans nostalgie.
Elle est située dans un look old-school sans compromis. Ouaihhhh ! “La nouvelle génération de jantes excessivement grandes devait être mise en scène d’une manière très spéciale sur ma moto”, m’a expliqué Andreas, avant de poursuivre en me rapportant la construction d’une moto rétrograde du futur… J’aime assez ces divagations ésotériques qui mènent à des discussions surréalistes avec les mains dans les slips et un doigt dans chaque cul...
Le pire c’est qu’avec le temps c’est devenu brûmeux d’intentions… L’aspect bigot-religieux n’a pas disparu, le mythe de la soutane persiste… Certains souvenirs ressortent alors qu’entrés au plus profond des fondements, on espérait que ça reste enfoui dans le fétide… Donc, il faut considérer cette moto comme un Hot Rod à 2 roues/genre motorisé d’un bon vieux/moderne bicylindre Harley… Faites l’effort…
Mais sachez aussi que tous les efforts ont été faits pour abaisser le cadre le plus bas possible (Low). Cela nécessitait une tête de direction courte et plate ainsi qu’une suspension pneumatique à l’avant et à l’arrière. En résumé c’est le principe de compliquer pour simplifier… En même temps, la moto doit être ultra-propre et le guidon ne peut pas être visible comme étant un guidon basique fait d’un tube chromé… Trop facile !
Et les câbles et leviers ne doivent pas être visibles, encore moins les interrupteurs, les feux et autres.. Tout est “Encore moins !”… “Pas plus !” Ouaissss!… Presque que c’est plus cool de s’installer devant la TV en sirotant un bon vin tiède en Cubi avec des glaçons et du sucre… Pourquoi pas pousser à l’absurde, c’est la déraison qu’un levier de vitesses a été positionné sur le côté gauche du réservoir, utilisable avec un embrayage automatique invisible…
Le génie allemand… Pour peu ca va être un V2… Ouaisss ! Ce dernier a été fourni par NH Power, qui s’était occupé de l’unité primaire en termes de technologie, tandis que Thunderbike était responsable de la conception… En ce qui concerne la transmission, le Hamminkelner a misé sur Baker ! Ben quoi ? C’est de la poésie mécanique… Le moteur bi-cylindre est un S&S 124ci Super-Sidewinder… Enchanté. Comment allez_vous ?
Ce n’est absolument et certainement pas la seule chose à mentionner que le Twin a été complètement démonté avant installation pour le repeindre… Il convient également de mentionner qu’Andreas et ses gars ont remporté le prix du plus beau moteur qu’on ne voit pas lors du championnat européen AMD de construction de motos personnalisées. Ils vont utiliser ce même moteur pour construire à nouveau quelque chose d’autre de très spécial plus tard.
Quoiqu’il ont finalement décidé de le laisser en place… Il n’est donc pas surprenant que cette Moto Sidewinder ait reçu des vis entièrement plaquées or ou des couvercles de cache-misères en laiton. Mais il est temps de causer du cadre… Avec la fourche construite par Thunderbike, le défi particulier consistait dans le fait que la ligne pour “le levage de niveau” devait être posée de manière invisible, l’air devant être conduit à l’intérieur du mandrin de direction…
Et ce jusqu’au pont de fourche supérieur et de là pressé dans les longerons droit et gauche… Simplissime à faire… Le genre de job casse-couilles à la réalisation et à l’usage ! Andreas m’a souligné que de telles constructions doivent toujours tenir compte de l’effort impliqué dans le montage et le démontage lors de tout travail de réparation et d’entretien : “Préparer la fourchette ne fut pas un jeu d’enfant. Le pont spécial a dû être fraisé trois fois !
Comme le rapporte Andreas, dans un premier cas, il y avait un petit trou dans la zone des canaux, ce qui a provoqué une fuite d’air pendant le test. (sic !) La deuxième partie était correcte, la pression de l’air était constante et les fonctions du ressort et de l’amortisseur étaient OK. Ainsi, le pont a pu aller à l’atelier de polissage où les dernières pistes de fraisage devraient être lissées, mais le dessous avait été trop bien meulé et le conduit d’air était trop exposé !
“Après m’être réveillé sous la tente à oxygène, nous avons fait une troisième tentative”, m’a raconté Andreas qui ne comprenait pas pourquoi j’étais presque sur le point de mourir de rire…. La fourche a été entièrement développée sur l’ordinateur d’Herbert, le spécialiste CNC de Thunderbike… Le plus grand défi a été de concevoir une fourche entièrement nouvelle avec une suspension pneumatique dans sa partie supérieure. Le guidage de la roue est alors pris en charge…
Mais c’est par des tiges télescopiques ! C’est comme pour la conception de chaque pièce, chaque alésage, chaque siège de roulement, chaque raccord à vis, tout simplement tout fait tout !… Bref, une fois le design pensé et converti en données, un programme de fraisage a pu être créé. Alors que la manière conventionnelle de construire une machine consiste à faire le travail après avoir cherché les pièces sans beaucoup de lecture de ressort.
Au début d’un projet comme l’Open Mind, il y a beaucoup de théorie et de travail de développement. Les premiers croquis et dessins simples au crayon ont été créés comme base : “J’utilise des gabarits sur lesquels notre graphiste a installé le moteur et les roues proportionnellement les uns aux autres. Deux compresseurs soulèvent la machine abaissée en position de conduite à la vitesse de l’éclair… Mais plus tard en essayant de re mettre mon idée sur papier on a vécu l’enfer”,
C’est ce que m’a expliqué Andreas. Dans la suite, beaucoup d’effacement et de traçage ont lieu jusqu’à ce que le graphiste reçoive le brouillon fini après quelques semaines… “C’était un travail inutile puisque les pièces avaient déjà été réalisée depuis des semaines afin de le transférer le plan proprement. Il s’est ensuivi une réunion avec les gars de l’entraînement qui payent les notes et ce fut l’enfer”… Andreas ne parvient toujours pas à expliquer le “Pourquoi” de cette dérive…
Après quoi le design a été retravaillé à l’écran et la mise en œuvre technique fut discutée. L’expérience a ainsi démontré que les dessins produits n’étaient pas très significatifs ni utiles. “Dans de telles discussions, la troisième dimension de la structure prévue qu’on devait développer en communion avec nous-mêmes n’a alors pas été réalisée”... C’est là l’explication d’Andreas… “Le miracle est que lentement, des idées concrètes se développaient sur l’apparence de la fourche et du réservoir.
Et, à un moment donné, oui, à un moment donné, nous avons décidé de recommencer les dessins“… Pour ceux-ci il fallait déterminer si la position approximative “de tête et à la main” était vraiment bonne avec la roulette à partir de l’angle de la tête de direction, de l’inclinaison de la fourche et du décalage du pont : “Une fois cela fait, le travail fut divisé en deux postes de travail. D’une part, le spécialiste CNC déjà mentionné Herbert développant les composants correspondants”…
“D’autre part, le maître du cadre et de la tôle, Michael, laissait le râteau du broyeur cliqueter”… Une fois que les coordonnées de la hauteur et de la longueur du cadre ainsi que les rayons des tubes du cadre ont été déterminées, Michael s’est remis immédiatement au travail : “D’autres tubes ont été pliés, et quelques points d’agrafage ont été redéfinis et la moto de troisième dimension s’est agrandie visiblement sur les gabarits en mousse et en carton”…
En ce qui concerne le travail de la tôle de l’Open Mind, la fabrication du réservoir a pris énormément de temps : “L’Open Mind prouve que même les pièces mortes de la première version, comme les pièces en billette et les pneus larges fonctionnent toujours”... Comme le rapporte Andreas, d’innombrables pochoirs ont été fabriqués et des feuilles appropriées découpées, roulées, puis agrafées et soudées à la toute fin. Mais il y avait encore beaucoup de détails à résoudre.
Par exemple la ventilation du réservoir et les liaisons entre les différentes moitiés devaient être prises en compte. Il ne fallait pas non plus manquer d’un bouchon de réservoir approprié, et bien sûr, l’ensemble devait être équipé d’un roulement en caoutchouc. Invisible, bien sûr, avec les mêmes raccords à vis. La production de la coque d’assise et de ses ressorts, dans lesquels les différentes pièces ont été chauffées, s’est avérée exigeante en main-d’œuvre.
À peine moins d’efforts ont été consacrés aux nervures en laiton. Comme vous pouvez le voir sur les photos, ils sont situés dans la zone avant et au-dessus du réservoir d’huile cachés dans l’aileron avant ainsi qu’à l’avant du réservoir de carburant et sous le siège. Pour chacune de ces nervures, un grand nombre de gabarits et de modèles ont été à nouveau produits afin d’arriver aux formes finales, qui ont ensuite été découpées dans du laiton…
“Encore et encore, tout doit être installé et enlevé, adapté, installé et retiré à nouveau. Pochoirs en carton, pochoirs en bois, pochoirs en tôle, tout cela à l’infini”… Oh, avant d’oublier, voici la solution finale à une question que vous vous posez peut-être depuis le début : “Si vous recherchez les composants de décélération avant, sachez que la moto n’a pas de frein à l’avant comme à l’époque, où les motos étaient encore dangereuses” ?
Mais tous les efforts excessifs ne doivent pas rester sans récompense… Parce que l’Open Mind de Thunderbike a fait sa première grande apparition au “Mainzer Custom ChromeFlammes Show”, qui a une fois de plus servi de cadre au championnat européen de construction de motos personnalisées initié par ce web site… Dans la catégorie freestyle, il fallait gagner l’un des trois billets pour le championnat du monde AMD, qui aura lieu en août à Sturgis.
Andreas Bergerforth et son équipe avaient atterri à la première place dans la catégorie freestyle et avaient en même temps obtenu le titre de champion d’Europe ainsi que la participation à Sturgis… Vous ne pouvez que les féliciter et croiser les doigts ! Voilà, je suis à bout et au bout de cette histoire… Me reste à relire, placer les photos et passer à d’autres choses… Bye bye…













































