Un Hot Rod de légende peut-il mourir/disparaitre ?
Alors que les milliardaires se repentent, que les morts renaissent des cendres des dépendances et que les gouvernements combattent les nuages avec des lois, nous, les humbles citoyens de la fin des temps, faisons défiler tout cela, caféinés et confus. Des poupées hantées aux tempêtes de poussière, en passant par les tours d’esprit des Jedi de la CIA et les centres de données qui boivent des rivières à sec, les gros titres d’aujourd’hui sont la preuve que l’ironie est morte et qu’elle est renait en tant que politique mondiale. Bienvenue à la fin… Prenez vos pilules d’iode, fermez vos fenêtres avec du ruban adhésif, et c’est parti ensemble pour un “doomscroll” final…
Je n’ai plus de sommeil, je m’amuse à tapoter des textes couillus que je nomme “texticules” pour choquer les biens-pendants et politiquements corrects que j’emmerde du haut de mes 76 ans depuis le 16 mai 2025 et je viens de me dire à l’oreille que certains Hot Rod’s profitent d’un meilleur voyage plus riche en histoire que certains humains mais qui connaissent les uns les autres à la fois la gloire et la destruction, mais seules quelques personnes très chanceuses s’en sortent relativement indemnes. Donc, j’en viens à me tapoter moi-même un texte qui devrait s’avérer meilleur que celui que d’autres se sentiraient obligé de scribouiller en me maudissant d’être décédé sans l’avoir moi-même pré écrit… Ben… Le voilà… C’est simple…
Mon C Cab Novel T dors depuis plus de 50 ans en tenant compagnie à mon fameux bureau rouge… Ce qu’ils pourraient se dire depuis tout ce temps est une utopie puisqu’ils sont des objets, mais l’humain aime à fantasmer des stupidités pour mieux en pleurer… Ce roadster T était l’un des premiers dans le monde Chromes&Flammes, notez que pas vraiment, mais lui est resté avec le bureau bravant toutes les avanies mercantiles vécues de mes concurrents-crapules. À l’origine un projet de faire un tour de France du Custom par la route… Il y est arrivé avec la fameuse Traction Citroën qui m’a été volée près de Cannes, avec un Rod B’32 jaune qui a disparu en Pologne, avec mon Trike V12 vandalisé dans le garage Anfo-Motors à Uccle/Bruxelles qui le modifiait avec l’Ods’48 et qui a fait faillite ce qui a entrainé la disparition des deux…
Les moyens de les garder à l’abri du genre d’ennuis créé par des malfaisants était insurmontable que quelques lecteurs ayant trop de temps libre m’ont écrit être susceptibles de déterrer. Bien sûr, c’était les années ’90 furent noires, alors pensez à la méchanceté générale et les manoeuvres du Groupe Hommel pour tenter de me couler… Je suis allé aus USA développer Top Wheels et autres mags passant au tout numérique partouze…Michel la Menace a fait faillite, retour de (chromes) flammes. Selon quelques articles originaux, le plan n’a que trop bien fonctionné, et j’en ai été débarassé, retrouvant tout mon temps libre pris par le désir de recréer. Ce n’est pas une mauvaise façon de créer des liens. Donc mes autos survivantes dont mon C’Cab de légende aurait été un plaisir à conduire à Saint-Trop sauf que l’âge venant peu à peu m’offre plus de plaisir d’en écrire que de circuler dans les encombrements… Quel dommage.
C’est un peu pareil qu’avec une autre légende du Hot Rodding aux USA avec un Hot Rod T de légende qui a été stocké et oublié de moins belle et bonne manière que mes objets… Cet autre Hot Rod, un T, vers 1955, son créateur nommé Olsen a décidé que lui et ses fils en avaient assez fait sur lui , et il a été vendu à un certain Bill Scott. Bien qu’il ait apparemment aimé l’impression générale qu’Olsen avait créée, Bill avait une vision légèrement différente et plus spectaculaire à l’esprit. Duane Taylor, une légende du Hot Rodding aux USA a été sollicité pour l’aider avec un restylage. Plus particulièrement, un pare-brise et des ailes de style moto personnalisées ont été ajoutés, ainsi que des phares et des feux arrière. La suspension avant a été remplacée par un essieu tubulaire, et les amortisseurs Houdaille ont été remplacés par des “machins” plus modernes. La V8 Flathead , peu adapté à conduite sur routes ouvertes, a été remplacé par un V8 Mercury 41 avec des têtes Offy à compression de 8,5:1, une came Weber et un collecteur Evans avec trois Stromberg 97.
La laque noire originale du Duco n° 44 a été conservée, mais accentuée à l’intérieur et à l’extérieur par de généreuses bandes blanches par le célèbre Dean Jeffries. La toile-Web a donné au Hot Rod le surnom de la veuve noire, avec un couple d’arachnides vivant autour de la poignée du coffre et au sommet de la calandre. Le nouveau look était suffisamment frappant pour que le roadster soit présenté dans quelques magazines et accumule de nombreux prix, dont trois au Oakland Roadster Show, une poignée au Fresno Autorama et une coupe de 2 mètres de haut pour ce qui a été défini comme le plus extraordinaire Hot-Roadster au Sacramento Autorama de 1957. Mais, plus important encore, le Hot Roadster était désormais légal sur la route et conduit aussi bien que montré. Enfin, au moins pour quelques années. Au début des sixties, Bill a apparemment décidé que la voiture avait besoin d’un autre changement…
Bien que celui-ci n’ait pas été géré avec autant d’art. Le V8 Flathead a été jeté dans un container pour un nouveau moteur Tri-power 312ci Ford Thunderbird, qui a nécessité de nombreuses modifications pour s’adapter, y compris l’abandon des côtés du capot, le déplacement du radiateur vers l’avant et l’encoche des rails du châssis. Les jantes acier de 16 pouces ont été échangées contre des jantes à rayons chromées Thunderbird de 15 pouces, ce qui n’est pas une étape positive dans nos esprits. L’histoire s’y arrête un peu jusqu’à la fin des années ’80, lorsque Bill est malheureusement décédé. Juste avant de nous quitter, il a donnépar testament le Hot Roadster à un ami nommé Wyatt Bowman. On ne sait pas très bien ce qui lui est arrivé ensuite, mais ce que nous savons avec certitude, c’est qu’il a langui dans divers garages et unités de stockage avant d’atterrir finalement dans un entrepôt à Apple Valley, en Californie.
C’est là que le gardien actuel, Richard Riddell, entre en scène. Richard est un fabricant expérimenté qui a travaillé sur tout, depuis des voitures d’exposition jusqu’aux voitures de course et a même construit l’un de nos roadsters préférés, un Rod Dodge 25 Under-Budget Underslung . Il apprécie toujours cette voiture, mais sa construction a éveillé l’envie de trouver un autre Hot Rod à restaurer. Richard a fait passer le mot à ses amis qu’il était à la recherche d’un Hot roadster de style californien, de préférence avec une histoire et peut-être même ayant fait la couverture d’un magazine. Finalement, quelqu’un lui a dit qu’il connaissait un gars, qui connaissait un gars, qui avait un vieux roadster Ford 25 qui avait été appelé “The Black Widow”… Paf et Repaf… Richard connaissait ce Hot Rod, et c’était exactement ce qu’il avait en tête.
Une fois qu’il a pu entrer en contact avec Wyatt, des dispositions ont été prises pour que Richard s’arrête au garage où il était stocké. L’excitation a rapidement cédé la place à la déception, lorsque la porte s’est levée et que Richard a vu que les années et les pratiques de stockage n’avaient pas été tendres. De nombreuses pièces avaient été enlevées, y compris la transmission, et ce qui restait était dans un état triste et détérioré. Le châssis à l’avant du pare-feu qui avait été dégagé et coupé pour le bloc Y avait été fait à la hâte avec une torche et laissé manifestement hors d’équerre. Mais la peinture et les décors étaient toujours là, et Richard pouvait voir qu’il y restait encore de l’âme. Après achat, de retour à son atelier, Richard a commencé ce qu’il a décrit comme étant un démontage très frustrant, découvrant que de nombreuses touches personnalisées étaient bricolées et que la Widow n’avait pas été évidemment, jamais destinée à être démontée.
“Peu de gens ont restauré un hot rod des débuts, mais ceux qui l’ont fait savent de quoi je cause. C’est beaucoup plus difficile que d’en construire un à partir de zéro. Étant donné que les côtés de la carrosserie étaient abaissés si bas et roulés sous les longerons du cadre, il n’y avait aucun moyen de séparer les deux, ou de retirer l’essieu arrière, sans couper le cadre en sections”… Au total, Richard a passé 20 mois d’affilée et environ 3.400 heures sur la voiture pour la ramener à un meilleur état que sa forme gagnante des années ’50. Elle est également de retour à ses habitudes de collection de trophées, remportant déjà le prix du meilleur roadster T modifié au Grand National Roadster Show, et elle était un sérieux prétendant au prestigieux prix Bruce Meyer décerné à la meilleure voiture restaurée d’avant 1957.
Bien sûr, c’est magnifique maintenant et nous aimons voir des voitures historiques ressuscitées, mais nous avons dû demander à Richard s’il pensait que cela valait tout le temps et les efforts financiers par centaines de milliers de dollars… Il a répondu : “Absolument. C’est un bel exemple d’un des premiers Hot Roadsters californiens. Ce que j’ai acheté pour une poignée de dollars, c’est une voiture qui était achevée à environ 60 % et dans un état terrible, mais ce Hot Roadster ne demandait qu’à être restauré et je suis heureux d’avoir été choisi pat le Dieu des Hot Rodders pour le faire. Wally Olsen est décédé en 2003, mais j’aurais tellement aimé qu’il puisse revoir son beau T tout heureux. Alors que nous nous préparions à assembler des mots avec des photos pour cet article, Pat Riddell, la femme de Richard, m’a appelé pour m’informer que Richard venait de décéder.
C’était particulièrement poignant pour moi, car je lui avais parlé seulement trois jours auparavant, apparemment quelques instants après sa sortie de l’hôpital. Bien sûr, je ne le savais pas à l’époque, et Richard était impatient de parler du Hot Roadster. Maintenant, c’est un autre homme. Richard était un fabricant expérimenté avec une multitude de voitures d’exposition, de voitures de course, de Hot Rods et de restaurations historiques à son actif, et quelques-uns étaient encore sur le feu. Le T de 25 construit pour 5.700 $ et restaurée pour plus de 100.000 montrée ici était l’une de ses préférées Under-Budget Underslung. Peut-être que le grand gars a besoin d’un roadster traditionnel pour se garer à côté de sa voiture Waouwwwww… Tu vas nous manquer, Richard… Mais le Rod a été vendu 1 million de dollars… Je me dis que mort mon C-Cab devrait valoir au moins de quoi payer mon incinération…