1999 DeTomaso Guarà Spyder Prototipo
Rien à faire, rien à y faire, vouloir posséder une DeTomaso entraine indistinctement quiconque mâle, femelle et transgenre, sans distinction de religiosité et de bord politique et quelque soit la richesse, d’en être possédé aux pires tourments et déviances imaginables, au point de ne plus pouvoir s’en défaire… C’est comme une malédiction qui fait confondre paradis et enfers imaginaires avec d’effroyables réalités pires encore que les abominations cauchemardées. J’en suis témoin car victime au départ consentante en quête d’extraordinaire…
Je me suis retrouvé en religiosité auto-sexuelle déviante, dans un univers de succubes, incubes, démons, démones, fascinant(e)s, mi-rêvé(e)s, mi-éprouvé(e)s, traversant les années, décrites comme des paraboles par des sorciers dans des histoires hallucinées aux allures d’évangiles apocalyptiques dans une genèse quasi médiévale entre démonologie et fantasmes, le tout créant des pollutions nocturnes et des désirs impurs nourris par le désir, la solitude, le manque d’ancrage et la soif de paraître…
Arghhhhhh ! J’ai ainsi vécu le reflet de mes propres (pas si propres en vérité) projections, face à un miroir d’ombres maléfiques, que même ma conscience éclairée ne pouvait intégrer sans même pousser mon imagination (féconde) à m’y perdre. La question centrale me posée, identique pour tout journaliste/écrivain/éditeur contemporain, était celle de l’éthique, car écrire d’une entité autoérotique malfaisante, nécessite un haut degré de maîtrise, car si l’on ouvre certaines portes, il faut savoir les refermer. Et c’était jouissif de les laisser ouvertes…
J’ai ainsi décidé de devenir diaboliquement politiquement-incorrect, m’évitant les Saintes-Ecritures, les bondieuseries et les styles d’articles désuets, chichiteux et ampoulés bon-chic bon-genre qui avaient cours dans Sport-Auto, l’Automobile Classique et l’Auto-Journal et dont le père et le fils Bellu étaient les chantres de la pensée unique, immortelle et roborative, un style qui avait cours dans les magazines de bons-tons ou sévissaient leurs copies-carbonnées, archétypes auto-déclameurs d’une forme de sainte-liturgie évangélique…
Ces courants catéchistes qui n’avaient strictement rien de spirituel dans l’esprit d’en rire, se mourraient bien heureusement avec le renouveau apporté par des personnages avant-gardistes tel Pierre Desproges qui m’a particulièrement marqué positivement de même que Jean-Lou Nory, un journaliste incompris qui, tel un prophète diffusait, seul, des articles sur les automobiles “Autres” : Répliques, Kit-Cars, Néo-Classiques ainsi que Van’s, Kustom’s et Hot Rod’s… ‘est C’est d’ailleurs lui qui présenta en scoop et “Première” en France, mon Hot-Rod Old’s’48 enflammé sur 4 pages de l’Auto Journal, fin des années’70…
Chromes&Flammes est ainsi démarré, grimpant à 500.000 exemplaires mensuels en 5 langues… Jean-Lou et moi adorions caricaturer les monstres qui étaient sanctifiés/sacrés par les Bellu & co telles les DeTomaso, Ferrari et Maserati, présentées comme les éléments d’une magie textuelle/sexuelle pour branleurs/lecteurs d’Echappement et Sport Auto alors que dans Chromes&Flammes, les DeTomaso étaient dénoncées et ridiculisées car impliquées sciemment dans des pratiques ritualisées pour en inventer dons et puissance alors qu’elles n’étaient que “sacs à merdes” toujours en pannes et problèmes.
Mais toujours, ce qui est rêvé n’est pas ce qui répond aux attentes, car ce n’est qu’un simple trouble engendrant une suractivité masturbatoire extatique entre extase et perte de soi… Ce Spyder DeTomaso Guarà de 1999 est une continuation ultime de l’infâââme quelques instants avant la chute finale, en ce cas c’est une presque escroquerie… La chose en vedette est le prototype d’une série de trois fabriquées et très difficilement vendues, celle-ci a été construite sur la base d’un Coupé Guarà in-revendable lui-aussi, qui a donné à son propriétaire une idée de transformation pour arriver à la vendre…
Cet infortuné, a eu ma même idée lorsque je possédais une DeTomaso Qvale Mangusta, celle de la transformer en quelque chose de pire ! Allez lire ICI… Il s’est baptisé “Designer automobile industriel”, tout en étant collectionneur et fanatique DeTomaso, et a créé un bureau de design nommé “Pro industria Manfred Lang” dans le garage de sa propriété… Il a profité du désarroi financier d’Alejandro de Tomaso (au bord de la faillite il cherchait comment l’éviter) d’accepter qu’il transforme les Coupés Guarà en stock, invendus car invendables, en Spyder susceptibles d’être plus facilement vendable…
Devenu affairiste visant à reprendre la société DeTomaso pour pas grand chose, il a créé les plans de conception pour un Spyder à capote manuelle disposant d’un nouvel intérieur et une carrosserie restylée. Alejandro de Tomaso voulant garder la main sur son affaire a chargé le designer Bacchelli et la “Carrozzeria Autosport de Villa” située à Bastiglia en Italie, de convertir la carrosserie des Coupés devenant invendables en Spyder, tandis que l’atelier Lupi de Modène, en Italie, a été chargé de mettre en œuvre le re-design intérieur de la “nouvelle” Spyder.
Le propriétaire allemand du Coupé Guarà devenu invendable a d’abord décidé de “faire cavalier seul”... Pas si simple… Donc il a accepté que son Coupé serve de prototype pour autant qu’il le récupère en Spider sans rien payer… OK ! Après son achèvement en 1999, la “nouvelle Guarà” a fait ses re-débuts à Modène lors une présentation presse, sans aucun succès, puis a été présentée pour la première fois au public au Salon de l’automobile de Turin en 2000. Le Spyder n’y a eu aucun succès non plus… et donc aucune commande n’a été enregistrée… Le flop absolu…
Le “nouveau-vieux” Spyder Guarà a ensuite été utilisé dans des efforts publicitaires qui comprenaient d’être conduit par des journalistes… Rien de positif n’est sorti de cette alchimie dantesque… Le propriétaire du Coupé Guarà devenu Spyder a récupéré son affaire qui a dû la ré-immatriculée/re-enregistrée en Allemagne en 2002. Finie en gris métallisé sur fibre de verre et panneaux de carrosserie composites, la “chose-voiture” était toujours propulsée par l’ancien V8 BMW à quatre arbres à cames de 4,0 litres monté en position centrale, couplé à une boîte-pont manuelle à six vitesses Getrag.
Les caractéristiques supplémentaires obtenues gratuitement/contractuellement comprenaient un châssis en nid d’abeille en aluminium et en composite avec un réservoir intégré de 80 litres, un différentiel à glissement limité, une suspension indépendante à ressorts hélicoïdaux, réglable, inspirée de la F1 avec actionnement par poussoirs, et des freins à disque Brembo aux quatre roues de 18 pouces en alliage de magnésium Marchesini à verrouillage central. Le système d’échappement de style Tubi trouvait sa place en chauffant le compartiment de rangement arrière, seul endroit pour y plier la capote.
Déjà catégorisée “incertaine” en son mauvais comportement en version Coupé, la version Spyder est devenue pire, mais a ainsi rejoint la légende maudite DeTomaso… La Guarà Coupé avait fait ses débuts en 1993 en tant que projet final conçu pour DeTomaso par le fondateur Alejandro de Tomaso qui s’était inspiré de la Maserati Barchetta (réservée à la piste). Son concepteur, Carlo Gaino, s’était également occupé du style des 43 Guarà’s Coupés construites qui comprenaient 10 Barchetta’s sans pare-brise et un projet ultérieur Spyder.
La genèse des Spyder’s s’inspirant de la contribution du propriétaire allemand de la DeTomaso ici présentée, amène à la réalité du conte à dormir debout d’une DeTomaso Coupé achetée amoureusement et ensuite transformée avec moins d’amour, dévouement et autres fariboles qui s’est avéré n’être qu’un cauchemar… En faits et réalités ce bonhomme assez Germanique d’extrème dans ses actes, avait “piqué un caprice” en refusant d’acquérir un Coupé Guarà au directeur des ventes de DeTomaso, Armin Fisher, au Salon international de l’auto de 1995.
Selon mes investigations, cet exemplaire était utilisé comme voiture de démonstration avec environ 4.000 kilomètres parcourus au compteur qui était souvent débranché ou rediminué suivant le principe éculé qu’il n’y a pas à se satisfaire de petits profits alors qu’on a la possibilité de truquer le jeu… Avant que la Carrozzeria Autosport de Bacchelli et Villa ne soit chargée par DeTomaso de modifier la carrosserie selon les dessins de Manfred Lang, aucun Spyder n’avait été construit avant que la production ne cesse en raison de l’incompatibilité de conception…
Le passage des moteurs BMW à des moteurs Ford moins chers a amené à raviver l’idée de construire une petite série de Spyder’s partageant le châssis en aluminium et en nid d’abeille composite du coupé avec un réservoir de carburant intégré de 80 litres et une grande partie de la carrosserie en fibre de verre et en fibre de carbone, tout en étant doté d’une capote rétractable et d’un nez et d’un capot révisés. C’est donc ainsi que le coupé du propriétaire allemand a été modifié en Spyder “exemplaire de pré-production”, repeint en gris métallisé avec une capote en couleur “terre de sienne cuite”.
Les caractéristiques comprenaient des phares escamotables, des rétroviseurs latéraux montés sur les portes (et de la couleur de la carrosserie), des entrées d’air devant les roues arrière, des grilles de feux arrière à fentes horizontales et des sorties d’échappement quadruples. Le style de l’avant se distinguait de celui du Coupé Guarà par une bouche d’aération fonctionnelle sur le capot, un contour de nez plus aiguisé qui plaçait parallèlement les coins d’admission avant à l’angle des entrées d’air arrière. (Une correction de peinture a été effectuée sur le bas de caisse gauche en août 2025)…
Les jantes en alliage de magnésium Marchesini avaient été montées avec des pneus Michelin Pilot Super Sport mesurant 245/40ZR18 à l’avant et 285/35ZR18 à l’arrière en juin 2025. Des freins à disques Brembo aux quatre roues étaient ceux d’une Ferrari F40 volée et rachetée “à la casse”, tandis que la direction était à crémaillère. L’intérieur avait été commandé par DeTomaso et conçu par Lupi en cuir terracotta recouvrant les sièges réglables avec des inserts en cuir marron ainsi que les panneaux de porte, le tunnel central et le tableau de bord étant en fibre de verre.
Ce dernier avait été fabriqué par la société du propriétaire actuel, “Pro industria Manfred Lang” en Allemagne, suite à l’arrangement financier consistant à ce que la Guarà Spyder lui soit offerte au prix du Coupé, une sorte d’aide déviante pour apporter un sursis à une faillite inéluctable… C’était donc de l’opportunisme.. Les accents en aluminium brossé comprenaient un autre pommeau de levier de vitesses, un autre cadre d’instruments, d’autres garnitures de console, un repose-pieds côté passager et les pédales percées…
Des caractéristiques supplémentaires comprenaient une moquette de couleur assortie, des ceintures “diagonales” et des vitres électriques, une boîte à gants côté passager avec un couvercle rabattable comprenant un miroir, un support pour téléphone portable et des compartiments à ustensiles. La surface intérieure de la capote a été garnie d’une garniture de toit bleu ciel assez laide parce qu’il n’y avait rien d’autre de disponible. Le volant rembourré à trois branches a été garni de cuir terracotta et les instruments de bord, changés par un compteur de vitesse à 300 km/h,et un tachymètre à 8 km par minute.
Le compteur kilométrique a été réinitialisé à presque zéro après une utilisation publicitaire avant la livraison au propriétaire et le kilométrage réel prétendu inconnu qui s’avèrait être de 85.000kms a été remis à zéro. Le V8 M60B40 de 4,0 litres provient en réalité d’une BMW 840Ci contemporaine accidentée qui disposait de deux arbres à cames en tête sur chaque rangée de cylindres, de quatre soupapes par cylindre et d’une injection électronique de carburant. La puissance étant réellement de seulement 304 médiocres chevaux et 299 lb-pi de couple… Un service (funèbre ?) a été célébré il y a deux ans…
Depuis tout ce temps ce Spyder Guarà est resté invendu, invendable et n’a généré aucune vente d’autres Spyder’s… Le système d’échappement Tubi spécialement conçu de la Guarà Spyder permettant de ranger la capote dans le compartiment moteur et de servir de coffre à bagages au-dessus de la transmission, a obligé de bricoler un bac mal-foutu en contreplaqué gondolé … La puissance étant envoyée aux roues arrière par une boîte-pont manuelle à six vitesses Getrag avec un différentiel à glissement limité, avec l”échappement sous le bac, permettaient de cuisiner dans celui-ci….
La suspension indépendante aux quatre roues a été conçue par l’ingénieur de Formule 1 Enrique Scalabroni. Elle intègre des doubles triangles et des amortisseurs hélicoïdaux actionnés par des tiges de poussée dérivées de la course. Le véhicule est vendu sur son immatriculation allemande, qui sert de document de propriété en Allemagne. Une TVA de 19 % sera ajoutée si l’acheteur est situé en Allemagne. Une inspection DEKRA a été effectuée en juin 2025 et la prochaine date d’échéance est fixée à juin 2027.
Quitte à passer pour fou alors que j’arrive à 5.000 articles publiés dans ce Web-site en sus des milliers d’autres dans mes magazines “papier” édités depuis mes 20 ans (né en 1949), débutant mes articles à 20 ans, cela fait donc 56 années d’écriture en rapport à mes 76 ans car né en 1949.., C’est presque exclusivement dans mes magazines “papier” et Web-site, donc je revendique de publier mes expériences automobiles en ayant vécu tout ce que l’humain réalise en ce compris le pire… Point final de cet article…















































