Lors de mon voyage d’affaires de cette fin mars 2023, près de Palm Beach, Floride, USA, Ă un jet de pierre de Mar-A-Lago ou demeure Donald Trump chez qui j’avais rĂ©alisĂ© le mois dernier un reportage sur sa Corvette spĂ©ciale, loin des foules dĂ©chainĂ©es populaires qui en France font la RĂ©volution d’un ras-le-bol gĂ©nĂ©ral anti-Macronie, un mastodonte rouge et blanc est apparu devant moi. C’était, incroyablement, l’un des 12 ultra-rares FuturLiner’s General Motors, construits en 1939 qui s’est vendu 4 millions de dollars en 2015 chez Barrett Jackson… Mazette, quatre millions de dollars !
Aucune explication ne m’a Ă©tĂ© donnĂ©e par le voisinage du pourquoi il Ă©tait lĂ et pourquoi il Ă©tait garĂ© dans ma rue si tranquille de Palm Beach (au nord de Miami Beach)… Un hirsute Ă soudain dĂ©boulĂ© accompagnĂ© d’une beautĂ© rare et suave Ă moitiĂ© nue, le genre dont il faut se mĂ©fier et ne surtout pas laisser trainer ses bourses entre ses mains cupides… Il et elle avaient l’air affairĂ©s et j’ai de suite pensĂ© qu’ils Ă©taient lĂ en rapport (sexuel ?) avec le monstre rouge et blanc. Le gars, Ă cause de sa tĂŞte de martien iconoclaste au sommet de laquelle Ă©tait vissĂ©e une casquette “Trump”, m’a semblĂ© ĂŞtre le proprio du monstre.
J’ai de suite devinĂ© que ce devait ĂŞtre une promo-fumisterie destinĂ©e Ă la campagne politique de Donald Trump qui se reprĂ©sente pour ĂŞtre Ă nouveau PrĂ©sident des USA Ă l’Ă©lection au scrutin indirect du es Ă©lecteurs Ă©liront 538 membres du collège Ă©lectoral des États-Unis, dits “grands Ă©lecteurs”, qui Ă leur tour Ă©liront le prĂ©sident et le vice-prĂ©sident en . Ce sera la soixantième Ă©lection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine. Curieusement Donald Trump a d’ailleurs dĂ©boulĂ© une minute peu après en TV et rĂ©seaux asociaux poursuivi par une horde de flics locaux…
J’ai de suite captĂ© que tout ce barnum Ă©tait destinĂ© Ă Ă©pater la plouquesque bĂ©ate. Il me fallait en consĂ©quence refaire un article sur lui puisque je venais de publier un long papier sur sa Corvette… Et, ce faisant, en regardant Donald Trump sur mon Smartphone qui tentait d’Ă©chapper aux flics, j’ai imaginĂ© recrĂ©er une mise en scène ou Donald tenterait de grimper dans le FuturLiner pour Ă©chapper aux forces de l’ordre, alors qu’agrippĂ© par eux, trainĂ© et matraquĂ© Ă terre… En attendant, le spectacle de la tentative d’arrestation de Donald Trump Ă©tait dĂ©ment et jouissivement spectaculaire Ă regarder !
Nous avons, l’hirsute, sa nanana presque nue et moi discutĂ© ensuite du temps qu’il faisait, du temps qu’il allait faire, du pourquoi et du comment du vĂ©hicule, tout en regardant le spectacle Trumpesque… Des appels tĂ©lĂ©phoniques ont Ă©tĂ© Ă©changĂ©s avec je ne sais qui et, avant que je ne m’en rende compte, j’étais dans le FuturLiner en route pour une nouvelle aventure. J’ai donnĂ© un coup de pied dans le pneu avant droit du bestiau pour me rendre compte que je n’Ă©tais pas embarquĂ© dans un rĂŞve cauchemardesque, mais comme cela m’a procurĂ© une douleur lancinante de mes doigts de pied (droit) ce devait ĂŞtre rĂ©el…
Je m’attendais Ă ĂŞtre impressionnĂ© par cette suite d’Ă©vènements mais pas Ă me retrouver au volant du FuturLiner… Ce fut un peu angoissant d’ĂŞtre Ă 5 m du sol dans le siège du conducteur, mais rien de ce que j’ai jamais conduit n’a Ă©tĂ© plus angoissant que le Futurliner. Pour ceux qui ne le savent pas, les Futurliner’s de GM Ă©taient, essentiellement, d’énormes autobus de style Art dĂ©co qui ne ressemblaient Ă rien d’autre sur la route. Ils ont Ă©tĂ© construits pour traverser le pays dans la “Parade of Progress”, une tournĂ©e datant de l’avant-guerre qui visait Ă prĂ©senter au peuple quelle Ă©tait la technologie amĂ©ricaine Ă©mergente.
La dernière itĂ©ration de la tournĂ©e des Futurliner’s a eu lieu en 1956. Après cela, le dĂ©filĂ© national a pris fin, les Futurliner’s ont Ă©tĂ© vendus au public et ils ont tous connu divers destins dramatiquement nuls mais rendus Ă©piques par la propagande merdiatique. Quand je suis arrivĂ© Ă destination, tout ce que je voulais, c’était prendre des photos et essayer d’éclaircir l’histoire des FuturLiner’s. Mais il s’est alors avĂ©rĂ© que l’hirsute Ă©tait John Cieplik, le propriĂ©taire-directeur gĂ©nĂ©ral de “Peter-Pan-Bus-Lines” qui voulait racheter tous les FuturLiner’s pour les transformer en autobus sillonnant les USA !
John Cieplik en avait rĂŞvĂ© il Ă©tait temps pour lui de passer Ă l’action d’autant qu’il avait rĂ©alisĂ© quelques plans de son cru. John Cieplik, cigare fumant en bouche, pilotant son FuturLiner avec maestria, s’est mis simultanĂ©ment en confĂ©rence tĂ©lĂ©phonique, pour en connaitre davantage sur l’arrestation de Donald Trump que nous avions vĂ©cu en direct, mais on lui a rĂ©pondu que nous avions Ă©tĂ© victime d’une hallucination créée dans le MĂ©tavers. Du coup John Cieplik m’a assurĂ© que je devais comprendre que le capitaine Kirk aux commande du FuturLiner allait dans l’espace-temps , pour de vrai cette fois.
Après un bref Ă©change d’idĂ©es sur ce thème, et arrivĂ© dans le parc industriel ou se trouvait son business “Peter-Pan-Bus-Lines”, je me suis amusĂ© Ă fouiner autour des Futurliners, soit restaurĂ©s soit en ruine, John Cieplik a re-Ă©mergĂ©, me re-proposant de refaire un tour en FuturLiner. MĂŞme si c’était inattendu, j’ai acceptĂ©, bien sĂ»r. Il n’y avait vraiment aucune raison de ne pas le refaire. Après tout. la sociĂ©tĂ© “Peter-Pan-Bus-Lines”, comme je l’ai dĂ©couvert, louait dĂ©jĂ ses FuturLiner’s pour des Ă©vĂ©nements de toutes sortes, y compris des enterrement de vie de jeunes-femmes dans toute la rĂ©gion. (terriblement hot-line)..
Avec les clĂ©s rĂ©cupĂ©rĂ©es, le plein effectuĂ© et un contrĂ´le d’ensemble “Check-List” avant la conduite, John Cieplik a redĂ©ballĂ© et refixĂ© un cigare frais dans sa grande gueule et le second trajet a commencĂ©.. Le 4-71 Detroit Diesel 6 cyl a Ă©tĂ© mis en marche, et, avec le frein de stationnement relâchĂ©, nous nous sommes retirĂ©s de l’allĂ©e de gravier oĂą se trouvait l’immense entrepĂ´t de la sociĂ©tĂ© “Peter-Pan-Bus-Line”. De lĂ , l’énorme Futurliner s’est rapprochĂ© du centre-ville, avec les passagers dans les voitures Ă proximitĂ© qui regardaient, Ă la fois confus, horrifiĂ©s, Ă©merveillĂ©s et simultanĂ©ment captivĂ©s.
Le vĂ©hicule, Ă l’origine et dans son Ă©tat actuel, n’est Ă©quipĂ© que de deux petits sièges pour les passagers situĂ©s derrière celui du conducteur intrĂ©pides, et c’est lĂ que je me suis assis, essayant de documenter letrajet jusqu’à notre arrivĂ©e au Temple de la renommĂ©e Trumpiènne de Lago-A-Mar… John Cieplik, pour mĂ©moire, semblait apprĂ©cier toute l’épreuve Ă fond. Cigare non allumĂ© suspendu fermement sur le cĂ´tĂ© de sa bouche et les bras tendus autour du volant, il envoyait au diable les vagues de piĂ©tons que nous croisions. Techniquement très similaire Ă un bus, le Futurliner n’a en effet que trois sièges !
L’explication est simple, c’est parce que l’énorme espace de chargement arrière est en 2023 rĂ©servĂ© au vide, alors qu’en en 1939 il Ă©tait rempli de matĂ©riel de dĂ©monstration ou d’exposition pour le dĂ©filĂ© du progrès. Il n’y avait donc pas de place pour des passagers, et, en tant que tel, les deux strapontins supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© installĂ©s juste au cas oĂą quelques personnes supplĂ©mentaires auraient besoin d’effectuer un tour de la ville. Ils Ă©taient assez confortables, mais je ne recommanderais pas un long voyage dans l’un d’entre eux.
Quoiqu’il puisse apparaitre Ă tout esprit rationnel, qu’il soit celui de bavasseurs glumeux, de rhapsodes calamiteux, de primates beugleurs spĂ©cialistes des retours de dons et mĂŞme de clampins d’exĂ©cutions de basses-Ĺ“uvres, dans nos dictatucraties que deviennent les pays peuplĂ©s de masses d’aèdes de comptoirs, alors que talent et sensibilitĂ© sont mis en boĂ®te par divers bouffons adeptes du politiquement correct, castrats du sĂ©rail de la bien-pensance, crĂ©atures du culturellement propret, il ne sert Ă rien d’Ă©crire des texticules explicatifs, tel que je procède…
Surtout y soulignant les dĂ©rives totalitaires aux mĂŞmes auteurs/dĂ©cisionnaires des basses-Ĺ“uvres qui qui ne sont en rĂ©alitĂ© que les chiens de garde largement surpayĂ©s par les gens qui dĂ©tiennent une part du pouvoir, de et Ă gauche ET droite de l’Ă©chiquier. Pour ma part, tant que mes avocats n’auront pas “startĂ©” les ultimes procĂ©dures dans les clous qui seront utilisĂ©s dans une sorte de crucifixion finale, en respectant les Ă©tapes d’une sorte de chemin de croix, et les procĂ©dures lĂ©gales qui ne sont que des illusionnements, rien ne changera !
Tout pour une grande part (99%) relève de la psychiatrie et des dĂ©rives comportementales liĂ©es Ă l’adaptation Kantiènne d’une gouvernance totalitaire qui est devenue la loi des lois : Tout principe Ă©lĂ©mentaire ne vaut que si ses principes intermĂ©diaires sont admis. “La vĂ©racitĂ© dans les dĂ©clarations que l’on ne peut Ă©viter, est le devoir formel de l’homme envers chacun, quelque grave inconvĂ©nient qu’il puisse en rĂ©sulter pour lui ou pour un autre ; et quoique, en y en altĂ©rant la vĂ©ritĂ©, je ne commette pas d’injustice envers celui qui me force injustement Ă les faire, j’en commets cependant une en gĂ©nĂ©ral dans la plus importante partie du devoir par une semblable altĂ©ration, et dès lors celle-ci mĂ©rite bien le nom de mensonge. En effet, je fais en sorte, autant qu’il est en moi, que les dĂ©clarations ne trouvent en gĂ©nĂ©ral aucune crĂ©ance, et que par consĂ©quent aussi tous les droits, qui sont fondĂ©s sur des contrats, s’évanouissent et perdent leur force, ce qui est une injustice faite Ă l’humanitĂ© en gĂ©nĂ©ral”.
Ce n’est pas de moi, c’est un emprunt que je viens d’opĂ©rer d’un texte de KANT, extrapolĂ© du livre qui me sert de chevet durant mes insomnies : “D’un prĂ©tendu droit de mentir par humanité” (1797)… Je sais que c’est vieux, très vieux mĂŞme, mais le mensonge bien intentionnĂ©, dont il est question dans son bouquin, est utilisĂ© par nos chefs et cheffes au pouvoir, et ce n’est surement pas par l’effet du hasard, malgrĂ© toutes les barrières construites auto punissables aux yeux des lois . Chacun est en effet juridiquement responsable de toutes les consĂ©quences qui rĂ©sultent de ses actes.
Mais qui organise l’escroquerie est persuadĂ© en ses subalternes communs rester dans la stricte vĂ©ritĂ© d’histoires alternatives inventĂ©es. La justice officielle, quelles que puissent ĂŞtre les consĂ©quences imprĂ©vues qui en rĂ©sultent, dira, parce qu’il faut sauver les apparences et cacher les compromissions, qu’aucun crime n’a eu lieu ! En mentant, quelque gĂ©nĂ©reuse que puisse ĂŞtre l’intention, mĂŞme devant les tribunaux avec la force d’ĂŞtre le dĂ©fenseur de sa propre existence, sera niĂ©e la responsabilitĂ© des crĂ©ateurs de mensonges et la portĂ©e des consĂ©quences, si imprĂ©vues qu’elles puissent ĂŞtre.
Pourtant, la vĂ©racitĂ© est un devoir qui doit ĂŞtre regardĂ© comme la base de tous les devoirs fondĂ©s sur un contrat, et que, si l’on admet la moindre exception dans la loi de ces devoirs, on la rend chancelante et inutile… Sans remettre en cause la justesse du devoir de vĂ©racitĂ© posĂ© en principe par Emmanuel Kant, Benjamin Constant va donc proposer un devoir de vĂ©racitĂ© sous condition, remettant en cause le caractère inconditionnel du principe. Il dĂ©fend ainsi l’idĂ©e que tout principe Ă©lĂ©mentaire ne vaut que si ses principes intermĂ©diaires sont admis. Or, il faut se rĂ©fĂ©rer, pour cela, Ă l’expĂ©rience et Ă la pratique !
Bien plus qu’à la thĂ©orie et aux prĂ©jugĂ©s, qui peuvent s’avĂ©rer en certains cas abstraits et dangereux, en fonction des circonstances. Benjamin Constant postule donc, de manière plus gĂ©nĂ©rale, que toutes les fois qu’un principe, dĂ©montrĂ© vrai, paraĂ®t inapplicable, c’est que nous ignorons le principe intermĂ©diaire qui contient le moyen d’application. Sans lui, le principe isolĂ© risquerait de dĂ©truire la sociĂ©tĂ©. La solution Ă ce dilemme rĂ©side dans le parallèle Ă Ă©tablir entre droits et devoirs. Ainsi, selon notre intellectuel français : “L’idĂ©e de devoir est insĂ©parable de celle de droits “…
Il est vrai qu’un devoir est ce qui, dans un ĂŞtre, correspond aux droits d’un autre. LĂ oĂą il n’y a pas de droits, il n’y a pas de devoirs. Dire la vĂ©ritĂ© n’est donc un devoir qu’envers ceux qui ont droit Ă la vĂ©ritĂ©. Or, nul homme n’a droit Ă la vĂ©ritĂ© qui nuit Ă autrui. Il est donc impĂ©ratif de dĂ©noncer la force subversive de l’arbitraire, en s’appuyant sur l’exemple citĂ© plus haut en prĂ©ambule. Cependant, comment Ă©viter d’en arriver Ă l’arbitraire ? La rĂ©ponse de Benjamin Constant est que la limite du devoir se trouve dans le droit. Ici, le devoir du respect de la vie d’autrui prime sur le devoir de vĂ©ritĂ©.
Surtout lorsque ce devoir est bafoué par ces individus. D’où l’idée précédente que la vérité n’est un devoir qu’envers ceux qui ont droit à la vérité. Il y a donc, en ces circonstances, un droit à l’absence de devoir. À travers cette illustration, c’est l’ensemble des principes qui sont en cause, selon lui, car trop de rigidité et un manque de nuance risquent d’aboutir à un rejet de la morale, jusque par les hommes de bonne volonté. Un principe ne peut, par conséquent, être valable qu’en interaction avec d’autres principes. Pour autant, il ne faut pas non plus en venir à douter de tout principe, qui finirait par se détruire lui-même.
Le principe abstrait est que tout principe abstrait pouvant être inapplicable risque de mettre en cause ce même principe abstrait. Un principe, reconnu vrai, ne doit donc jamais être abandonné, quels que soient les dangers apparents. Se livrer au seul jugement selon les circonstances ou à toute autre forme d’arbitraire serait désastreux. Les principes sont bel et bien essentiels. En cela il ne s’oppose pas à Emmanuel Kant, à ceci près qu’il s’oppose à l’idée qu’ils seraient un devoir absolu et inconditionné, comme le considère le philosophe allemand. Pour Emmanuel Kant, en effet, la véracité est un devoir !
Il doit être regardé comme la base de tous les devoirs fondés sur un contrat, et que, si l’on admet la moindre exception dans la loi de ces devoirs, on la rend chancelante et inutile. Autrement dit, le mensonge, même dans la situation dramatique dont il est ici question serait à proscrire radicalement, la véracité étant un devoir absolu. Position que Benjamin Constant qualifie d’inapplicable. Dans sa conception, le philosophe allemand semble même considérer que celui qui tente de protéger son ami pourrait se trouver coupable, voire responsable du meurtre de celui-ci (dans des explications qui peinent à convaincre).
Et quid de la non assistance Ă personne en danger, ai-je envie de rĂ©pondre, au risque d’un anachronisme ? Un rigorisme qui s’accommode mal d’une distinction que l’on pourrait opĂ©rer entre diffĂ©rentes personnes, en fonction de diffĂ©rentes situations (Emmanuel Kant n’aurait pu s’accommoder des situations Ă©tudiĂ©es en thĂ©orie des jeux). Enfin, selon Emmanuel Kant, la sincĂ©ritĂ© est aussi un devoir envers soi-mĂŞme. Le mensonge, ici, est “encore pire” car il (l’homme qui en est Ă l’origine) se rend mĂ©prisable Ă ses propres yeux et offense la dignitĂ© de l’humanitĂ© dans sa personne.
Pour conclure, si la vĂ©ritĂ© me semble un principe d’une particulière importance et que je hais le mensonge, je n’oublie pas de poser au-dessus de lui la libertĂ© de conscience, qui me semble ĂŞtre le degrĂ© le plus Ă©levĂ© de notre humanitĂ©. En de multiples circonstances, et lorsque ce principe plus Ă©levĂ© est mis en cause, il m’apparaĂ®t Ă l’instar de Benjamin Constant que le droit de mentir peut ĂŞtre lĂ©gitimĂ©, en tant que dĂ©fense des libertĂ©s les plus fondamentales de l’être humain. J’Ă©cris par exemple que j’aime les Ferrari alors que c’est un mensonge… Bien, je referme cette parenthèse !
Lorsque nous sommes entrĂ©s dans le parking de l’impressionnant “Basketball Hall of Fame”, il n’était pas clair pour moi que Cieplik Ă©tait prĂŞt Ă me laisser conduire, mais quand il m’a fait comprendre qu’il m’offrait l’occasion de le faire, je n’ai Ă©videmment pas refusĂ©. J’ai remis mon tĂ©lĂ©phone Ă Cieplik pour qu’il enregistre, je me suis assis dans le bus et j’ai suivi les brèves instructions du gardien de ce Futurliner : “Put your foot on the brake just like driving a car, push the yellow parking brake down all the way, and flick that [shifter] up just one click,” he told me. With that, we were ready to drive. “There you go,” he said. “It’s all you, kid.”
Le moteur diesel a rugi et nous avons commencé à avancer. Immédiatement, j’ai compris que planter le FuturLiner dans le décor serait très mauvais. En tant que tel, j’ai fait de mon mieux pour explorer très doucement à quoi ressemblaient les freins, la direction et la pédale d’accélérateur. La direction était, comme je m’en doutais, pleine de jeu et nécessitait environ un million de tours de verrouillage pour braquer les roues. Ce Futurliner avait toutefois une configuration d’assistance électrique, mais pas un système de direction assistée complet, comme me l’a expliqué Cieglik.
Malgré cela, les roues avant doubles massives du véhicule (deux pneus par côté) ne nécessitaient pas beaucoup d’efforts pour tourner, même à basse vitesse. L’effort étonnamment faible était le bienvenu, mais absolument aucun retour n’a été envoyé au volant à partir des pneus avant. Pour être juste, l’arbre de direction ressemble probablement à quelque chose qui convient au saut à la perche, donc c’était logique. Les pédales d’accélérateur et de frein ne dégoulinaient pas non plus de rétroaction. J’ai enfoncé la pédale et le moteur diesel Detroit quatre cylindres suralimenté est devenu plus bruyant !
Et nous avons avancĂ© un peu plus vite. Pour ĂŞtre clair, ce Futurliner Ă©tait bibliquement lent, non pas que je m’attendais Ă une performance Ă me couper le cou. L’accĂ©lĂ©ration maximale n’était pas dictĂ©e par ce que j’aurais voulu ou attendais, mais par ce que la machine Ă©tait prĂŞte Ă fournir, ce qui n’était pas beaucoup. Il convient de noter que les Futurliner’s originaux avaient encore moins de puissance. Le moteur de celui-ci est en fait une mise Ă niveau… La suspension, comme c’est le cas sur de nombreux vĂ©hicules plus lourds, Ă©tait un peu rebondissante.
Après un virage plutôt précaire qui impliquait de manœuvrer autour d’une camionnette blanche à l’arrêt, nous nous sommes tortillés à l’arrière du parking, augmentant lentement la vitesse au fur et à mesure. Me sentant plus détendu, j’ai dit à Cieplik que j’espérais qu’il avait une bonne assurance. Il a juste répondu en riant, ce qui ne m’a pas mis à l’aise. De loin, la partie la plus inhabituelle de toute l’expérience était la position de conduite centrale très haute. La cabine du Futurliner est située en haut d’un escalier raide et étroit, et la vue de la route depuis ce qui semble être six mètres dans les airs est déconcertante.
Ă€ l’origine, ces vĂ©hicules devaient ĂŞtre assez sommaires pour rouler sur des autoroutes. Franchement, tout obstacle devant cette chose aurait Ă©tĂ© difficile Ă Ă©viter. MalgrĂ© cette anxiĂ©tĂ© persistante, j’ai rĂ©ussi Ă garder l’énorme machine hors des trottoirs. Une chose qui m’a un peu calmĂ©, c’est la façon dont les gens ont rĂ©agi quand ils l’ont vu. Le Futurliner mesure plus qu’un deux Ă©tages de haut. Tout le monde Ă proximitĂ©, lorsque nous avons fait le tour du parking, a rĂ©agi en regardant, en prenant une photo ou en faisant un signe de la main. C’est difficile Ă manquer. Personne sur un trottoir n’allait le manquer.
Avec cette pensĂ©e Ă l’esprit et mes bras tendus autour du volant massif, j’ai gardĂ© le Futurliner droit et j’ai mĂŞme rĂ©ussi Ă sortir de la transmission automatique paresseuse de la machine. Le rĂ©gime du moteur diesel a chutĂ© et nous avons naviguĂ©, autant que nous le pouvions dans le parking relativement vide. Je commençais Ă ĂŞtre un peu plus Ă l’aise… Et dès que je l’ai fait, mon entraĂ®nement Ă©tait terminĂ©, et malgrĂ© ma confiance croissante, j’ai Ă©tĂ© soulagĂ© de rendre les commandes Ă Cieplik. “Vous ĂŞtes le premier pilote Français de Futurliner !” s’est-il exclamĂ© en me rendant mon tĂ©lĂ©phone.
En effet, pendant ces quelques instants, je l’étais. Après mon retour dans les locaux de Peter Pan, j’ai fait mes adieux et je suis parti. En rentrant chez moi, j’ai réalisé qu’il y avait probablement une liste assez courte de personnes qui peuvent dire qu’elles ont conduit ce monstre, une liste qui a grandi d’un nom de plus ce jour-là . C’était assez spécial, mais ce qui est plus pertinent, c’est le fait qu’encore plus de gens pourraient bientôt conduire le Futurliner de Peter Pan. Non, Cieplik n’envisage pas d’ouvrir une auto-école Futurliner, même si je suis sûr qu’il apprécierait cela.
Vous avez peut-ĂŞtre remarquĂ© au dĂ©but de cet article que la boĂ®te de spĂ©cifications indique un prix. Oui, ce Futurliner est Ă vendre. Peter Pan demande 1 million de dollars pour cela. Ce n’est pas bon marchĂ©, mais lĂ encore, d’autres Futurliners ont optĂ© pour beaucoup plus. Ils sont connus, en fait, pour vendre aux enchères pour plus de 4 millions de dollars. Cela pourrait faire de celui-ci une sorte d’affaire Ă rĂ©aliser. Parallèlement Ă cela, vous obtenez Ă©galement ce qui reste de l’autre Futurliner que la sociĂ©tĂ© possède. Il est dans un Ă©tat lamentable, mais il a encore quelques pièces utiles boulonnĂ©es dessus.
Cela pourrait valoir la peine de le sortir du lot de chez Peter Pan et de le ramener Ă Saint-Tropez… Mais General Motors ne produit plus de pièces de rechange. Il n’y aura plus jamais de ces belles pièces de l’histoire de l’automobile, et chacune a son propre passĂ© unique. Le temps que j’ai passĂ© Ă conduire ce Futurliner n’était qu’une infime partie de cette histoire. Maintenant, ses propriĂ©taires actuels pensent qu’il est temps que cette histoire continue ailleurs. Si vous ĂŞtes sĂ©rieusement intĂ©ressĂ© par l’achat de ce Futurliner, vous pouvez contacter Peter Pan directement.
Pour moi, cependant, conduire le Futurliner a laissé une impression durable, même si mon temps au volant a été bref. Est-ce que je voudrais la conduire à nouveau? Je pense qu’une fois pourrait suffire, je voudrais beaucoup plus de temps dans ce parking avant de le conduire près d’une route publique,mais je serais certainement ouvert à un autre trajet. Je suis certain que le conduire à travers la France le transformerait en une sensation qui pourrait peut-être raviver un certain intérêt pour des concepts spéciaux comme ceux-ci. Il est important que ces véhicules obtiennent plus de reconnaissance.
Les constructeurs automobiles ne construisent plus de choses comme ça et ils ne l’ont pas fait depuis un certain temps. Voir quelque chose d’aussi sauvage d’une sociĂ©tĂ© rigide comme Ford ou General Motors prendrait tout le monde par surprise. Et avant de continuer, je sais : les vĂ©hicules uniques impressionnants ou de faible production perdent sans aucun doute l’argent d’une entreprise. Ils n’ont tout simplement pas de sens rentable sur le papier. Mais laissez-moi vous dire qu’après avoir conduit ce Futurliner et dĂ©terrĂ© son histoire, je ne peux vraiment pas comprendre cette mentalitĂ© !
Il y a plus de but à ces véhicules que de profits. Oubliez le coût, la chose la plus poignante que j’ai retirée de tout ce que j’ai écrit sur des véhicules comme ceux-ci est la curiosité, l’intérêt et l’inspiration que les gens obtiennent en les voyant. Qu’il s’agisse d’en repérer un sous un lampadaire, de voir un délabrement dans un champ agricole ou d’être témoin d’un wow de divers spectateurs à son apogée, c’est une expérience émouvante dont les gens se souviendront pour le reste de leur vie. Rangez la feuille de calcul pendant deux secondes, ces véhicules comptent!
Les Futurliners ont Ă©tĂ© construits il y a plus de 80 ans, bien avant que la plupart des gens qui lisent ceci ne soient probablement nĂ©s. Mais mĂŞme aujourd’hui, ils nous permettent de regarder vers l’avenir. Si nous pouvions les construire Ă l’époque, pourquoi pas maintenant ? Ces machines impressionnantes et impressionnantes signifient quelque chose. Nous ne pouvons pas les laisser passer, ou ce qu’elles reprĂ©sentent. Pour ce qui est de Trump, c’est FakeNews et compagnie, rĂ©alisĂ© par ordinateur, du beau travail qui aide Ă comprendre que des chaines comme BFMTV et LCI inventent quasi tout ce qu’elles prĂ©tendent…
Pour terminer en apothĂ©ose, ci-dessus une rĂ©alisation CitroĂ«n avec une DS21 et la rĂ©utilisation des vitrages d’une 2CV… Et le rĂ©sultat est spectaculaire ! Ce serait le Super TOP pour GatsbyOnline Ă St-Trop !































































2 commentaires
MaĂ®tre, Les foodtrucks sont Ă la mode, vous pourriez comme Kant rĂ©concilier la raison pure et la raison pratique et monter une petite affaire Ă Saint Tropez avec ces deux vĂ©hicules, oĂą l’un hĂ©bergerait un rĂ©giment d’Ukrainiennes, et l’autre servirait de hub pour inonder la ville de street food livrĂ©e par des livreurs sans papier en vĂ©lo !
Malheureux ! Vous me donnez-lĂ de forts mauvais conseils car le cheptel de base est constituĂ© presque exclusivement de magnifiques plantes vĂ©nĂ©neuses Russes au tarif de 1000 euros pour un tour de main. Y amener des Plantes carnivores Ukrainiennes au rabais risque de perturber l’orthodoxie gĂ©nĂ©rale en introduisant les retours sur dons charitables…
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