Beradino 1968 : Deus ex machina…
Le pire de l’humanité c’est d’abord d’être inhumanité, ensuite ce qui est soit moins pire ou l’inverse (pitrerie) c’est que la merde et les oeuvres-d’art finissent par se confondre tout en permettant une régénération temporaire qui est une survie de l’espèce appelée elle-même à disparaitre de même… C’est un long processus qui peut rendre fou, si on y pense trop, car l’humain à l’intelligence limitée, n’y prête aucun temps de réflexion, se contentant, car nulle autre voie n’existe, de se laisser vivre avant de disparaître… C’est la fusion de l’art et de la merde qui nous fait fonctionner… et c’est déprimant…
De plus, nous vivons dans l’ambiguïté : la femme transmet la vie, mais l’homme aspire à créer un semblable, selon une logique d’imitation autonome. Tout ce qui est alors qualifié d’Art, permet cette création “sans femme”, créant un monde symbolique purement masculin. Ainsi l’affirmait déjà Euripide dans un propos de Jason (Médée), selon lequel il serait préférable que les enfants soient conçus sans l’intervention des femmes, dans des temples ou par des moyens artificiels, afin d’épargner aux hommes les affres du mariage…
Privés du pouvoir biologique d’enfanter, les hommes se sont ainsi appropriés les fictions de la génération pour en faire des modèles de création artistique, l’imitation devenant leur mode propre d’engendrement. Cette logique s’étend jusqu’à la pédagogie, où l’art et les textes façonnent les âmes, comme l’artiste modèle la matière ou le spectateur. Les œuvres très kitschs du célèbre “artiste”, sponsorisé par François Pinault, dont certaines ont été exposées sur le toit du Métropolitan Museum of New-York, sont l’archétype d’un épuisement de l’œuvre d’art dans le signe consumériste…
L’art de faire prendre des vessies pour des lanternes, de la confusion entre l’œuvre artistique et de l’objet de consommation. Le fumeux Koons, pour les “ceusses” qui s’en souviennent, ne mettait même plus la main “à la pâte”, se contentant de diriger une équipe d’artisans pour forger ses “Mickey’s”, ses “Doudou’s” colorés, ses “chienchien’s” à leurs mémères ou ses “Michael Jackson’s” sucrés ! Bref, l’art koonien ne nécessitait il y a quelques années, d’aucun savoir-faire quelconque, mais exigeait une grande compétence en relation publique et une savante stratégie médiatique.
Sacré puis séculier, presque toujours avant-gardiste (sauf aujourd’hui !), remettant en cause les valeurs bourgeoises et les codes établis, l’art est aujourd’hui intégré dans les “Plans-coms” des multinationales, récupérés par ces mêmes bourgeois qui en ont fait “de simples marchandises décoratives”, comme le disait Sylvana Lorenz, chargée de la com de “L’Espace Cardin”, ajoutant : “Damien Hirst ? Koons ? C’est marrant, fun, sexy, coloré, sucré, bref, fashion, classieux, ça en jette, chez les nouveaux riches, mais c’est nullissime à chier”…
Les p’its français se débrouillent pas mal dans le côté “Ready made” et j’aime toujours rappeler les deux oeuvres de Marc Quer, l’une : “2 lignes, un horizon” (une serpillière accrochée à un mur), et l’autre : “Mon coeur maçonné”, (un vieux pull rouge-orange perclu d’espigaous)… Mais malheureusement il ne travaille pas dans le centre névralgique de l’art contemporain, là où l’argent coule (ou coulait) à flots à New-York. D’autres œuvres telle “La Serpilière Quérienne”, exposée à Marseille, ne vaut que quelques milliers d’€ par rapport aux millions qu’elle aurait pu atteindre dans une galerie de Chelsea !
Encore qu’avec la crise qui se redéveloppe suite aux guerres (Ukraine/Gaza/Iran), tout est aléatoire, car voici que dernièrement je tombe sur l’œuvre de “Piero Manzoni” nommée “Merda d’Artista”, une composition de l’artiste italien, qui consistait à déféquer dans des boîtes de conserve et de signer sa diarrhée artistique. Un exemplaire de “Caca-boudin” en boîte a, quand même, été vendu 124.000 $ chez Sotheby ! Une autre œuvre se nomme “Manzonia” qui se veut réactualiser le mythe de “La pierre philosophale” qui transformait les vils métaux en or.
Alchimiste des temps modernes, il transmute de la “merde” en devises sonnantes et trébuchantes ! Un coup de marketing génial pour emmerder les bonnes mœurs en prenant les bourgeois pour des cons… Sans oublier de les détrousser légalement de leur argent pour un gros caca ! C’est plus que pareil pour les automobiles rares… Le sémio-pragmatisme des automobiles improbables, leur interface et leur sémantique modale interne et externe, est utilisé avec la Beradino 1968 vedette de cet article inédit…
Actuellement, le présent article est le 4.715 ième avant de passer à d’autres-choses, pour en arriver à 5.000 articles constituant ce Web-Site mondial de plus de 200.000 internautes-abonné(e)s mensuels… Cela devrait “spermettre” de créer dans vos esprits, divers effets sémiotiques globaux sans précédents sémio-pragmatismes… C’est donc le moment pour vous, si vous râlez, d’aller lire la presse “aux ordres”, subir leurs “Désinfos Fake-News” et de publier les copiés/collés sur les réseaux asociaux tels “TikTok” et “FacedeBouc”, assortis de commentaires débiles, répétitifs et malsains dans le but d’avoir de même en retour…
GatsbyOnline/ChromesFlammes/SecretsInterdits, 3 en 1, est le premier magazine numérique quotidien mondial 24h/24h réservé aux hommes, épicuriens, intelligents, déjantés, caustiques, désabusés, humoristes, cinéphiles, baroudeurs, satyres & satiriques, aimant la vie, les femmes, les autos, les motos, les bateaux, les avions et les machines extraordinaires… GatsbyOnline créé en 1999 (il y a 26 ans) a intégré Chromes&Flammes créé en 1979 (il y a 46 ans)!… Que sont les automobiles présentées, sinon des machines, des objets configurés par des êtres humains, des artéfacts, mais qui ne sont pas des outils…
Pas des outils dois-je préciser comme un marteau, une cuillère, un couteau, un aspirateur. La différence sémiotique entre les deux concepts d’outil et de machine pourrait être d’ordre “véridictoire”, la notion de machine étant liée à l’idée de “machination”. Le sens du mot, c’est-à-dire de la notion, de machine car “Machina” est une latinisation venant du grec signifiant : “L’art de fabriquer des trucs”... Pour les anciens Grecs tels Platon et Homère, un artéfact est ce quelque chose qui aide à obtenir autre chose, tel un résultat difficile qui peut donc être une ”mécane”…
Et ce, notamment si la difficulté vient de la résistance d’autrui. Les armes compliquées, ou les ruses de guerre, telle le cheval de Troie, sont des “mécanes”. D’autre part, les théâtres connaissent des artéfacts qui font croire aux illusions. Que le destinataire soit l’ennemi ou le public, le faire croire ou accroire fait partie du sens de la notion : c’est la véridiction mécanique qui fonctionne à la fois par mensonge et par secret, par simulation et dissimulation. Cette véridiction relève de l’efficacité obtenue par la tromperie.
Pendant que la cible, l’énonciataire, croit à ce qui paraît sans être, quelque chose d’autre, qui est sans paraître, viendra… “Deus ex machina” est une expression naturelle, d’où venait-il en effet, ce dieu qui brusquement peut surgir et résoudre tous les problèmes d’un coup de baguette magique… Dans la mécanique de notre compréhension des machines (appréciez l’écriture en toupie), il y a toujours quelque chose de grec : la machine a un destinateur rusé et souvent mal intentionné, et elle a un destinataire qui s’en trouve manipulé, pour son malheur (machine de guerre) ou pour son bien (machine de théâtre).
C’est un instrument, donc un artéfact appelé à jouer un rôle de cause secondaire dans un processus planifié, un projet. Au sens d’intrigue, le mot machine est utilisé par métaphore. Et cet usage qui est fréquent se trouve soutenu par l’épistémique impliquée, qui prévoit le non-savoir de celui qui ”reçoit”, subit ou se fait aider par la machine, dans un sens “spécifiable”. Un marteau est un outil mais pas une machine, car on voit trop bien comment s’en servir. En exemple, la mécanique d’un piano est pleine de marteaux, mais c’est parfaitement une machine car on ne voit pas comment cela marche…
Et c’est objectivement compliqué, je vous assure. Une opération ou un objet opérateur doit donc tenir du magique, du miraculeux, de l’incompréhensible, pour mériter cette dénomination. La machine doit comporter un aspect caché, et cet aspect doit être celui qui fait l’intérêt de la machine en question. C’est aussi ce qui fait qu’on la craint. Tout cela donc amène à la présentation de l’engin-machine sujet de cet article… J’espère avoir fait fuir les imbéciles, ce qui permet de nous retrouver en cercle restreint…
En 1961, le jeune Johannes P. Paulussen a commencé à rêver de construire une voiture de sa propre conception. Né de moyens modestes, c’était le seul système pour lui d’obtenir et créer diverses “Quelques choses” comme les voitures dont il est tombé amoureux à l’adolescence. Son père, menuisier, lui avait dit : “Si tu veux avoir une voiture extraordinnaire personnelle, tu devras la construire toi-même”… Il a pris ce conseil à cœur. En 1967, il ayant terminé l’école primaire il s’est inscrit à un programme de technologie automobile à l’Université technique d’Aix-la-Chapelle, en Allemagne.
C’est à cette époque que la “Beradino” a commencé à prendre forme. Paulussen a conçu un châssis en acier tubulaire sur mesure et a créé un moule pour la carrosserie en fibre de verre de la voiture. Alors que le style s’inspirait des classiques italiennes, le groupe motopropulseur provenait d’un 6 cyl Porsche 911 refroidi par air. Ce moteur a été monté de manière traditionnelle, à l’arrière, mais la forme de la carrosserie ne le trahit pas. Le nom de la voiture de ses rêves a été inspiré par l’acteur d’un western qu’il avait regardé par hasard, un samedi soir de 1967…
Qui donc ? Vous demandez-vous avec anxiété ? Un acteur de la distribution s’appelait John Beradino, un nom qui s’est totalement, voire définitivement démarqué dans l’esprit de Paulusson. Sa “Beradino” a un design très distinctif, avec des éléments de Ferrari 250GTO, de Ford GT-40 et d’Alfa Romeo Canguro mélangés avec bon goût. Ses proportions suggèrent une GT à moteur avant, malgré son emballage véritable. Le trio de configurations de toit de la voiture est particulièrement intéressant. Il s’agit d’un Fastback, d’un Cranback avec couvercle de coffre et d’un Roadster complet.
Ces voitures peuvent être échangées en quelques minutes selon les photos (d’époque). Après 7000 heures de travail, la voiture était complète et certifiée par le TÜV allemand comme étant apte à la route. Le rêve de Paulussen était réalisé et il a conduit la voiture régulièrement jusqu’en 1992. Au fur et à mesure, il a continuellement développé et modifié la voiture, mais les responsabilités de sa carrière d’enseignant et de sa famille l’ont incité à stocker la voiture pendant 17 ans. Ce n’est qu’en 2009 que la Beradino a été sortie de la naphtaline et qu’une restauration de fond en comble a été lancée.
Deux ans et 3.000 heures plus tard, la Beradino avait retrouvé la vie. À ce jour, la voiture a fait le tour des salons de voitures classiques comme Essen, Goodwood et Castle Classic Days où elle a remporté le prix du “Meilleur prototype” en 2011. Au cours des dernières années, Paulussen a envisagé de produire d’autres exemplaires de sa Beradino et a demandé l’aide d’investisseurs à cet effet. Le temps qui passe inexorablement qui devait dire ou contredire si ce nouveau rêve se réaliserait, n’a rien dit, laissant le rêve s’étioler dans l’éther de l’oubli… Adieu la belle…
Ohhhhhhhhhhhhhh ! Je ne puis clôturer si vite cet article car tout comme en relations sexuelles, ne pas jouir communément, laisse plus qu’une impression d’inachevé entrainant une très mauvaise humeur et des reproches acerbes… Si jamais tout comme lors d’une super pénétration, plutôt que vous vous retrouvez à rêver d’encore mieux vous restez sur votre faim sans “conclure”, vous deviendrez de fort mauvaise humeur, votre partenaire pareil, avec reproches… Donc, je peaufine l’article en m’attardant en détails sur les zones particulièrement sensibles…
C’est donc reparti, si pas pour un tour complet, pour mieux sentir l’écoulement des fluides avec quelques détails ajoutés, ce qui n’exclu pas quelques redites… Si vous auriez l’idée de recréer une voiture qui existe, ou de créer à 100% une voiture avec votre propre imagination, souvenez-vous de Paulussen et de son rêve. Bien qu’il faille un certain temps pour faire de tout rêve une réalité, le résultat en vaut la peine… Voilà, voilou, l’affaire va se terminer un peu plus loin, car il n’y a plus rien à en dire d’autre que des bétises sans intérèt…
Vous constatez soudain que la morale de cette histoire est profondément immorale car se clôture sur l’oubli et l’échec commercial ainsi que par le décès du rêveur… Étant donné que la plupart des gens ne vont jamais au-delà du crayon et du papier avec de telles ambitions, je ne l’exclurais pas, ayant déjà imaginé, dessiné et fait construire quelques voitures aussi exceptionnelles. Chaque enfant rêve de posséder sa voiture préférée. Qu’il s’agisse d’une Lamborghini, d’une Ferrari, d’une Porsche ou de quoi que ce soit d’autre, il y a toujours cette voiture qui attend d’être obtenue.
Pour Johannes P. Paulussen, il avait toujours rêvé de posséder sa propre voiture exotique, mais son père lui avait dit à l’âge de 17 ans : “Si tu veux avoir une telle voiture, tu devras la construire toi-même”… Alors que la plupart des enfants seraient dissuadés par une telle remarque, Paulussen s’est lancé dans la création de sa propre voiture. Ce n’est qu’en 1967 que Paulussen a commencé à étudier la technologie automobile et à concevoir sa voiture. Les croquis qu’il a écrits s’inspiraient du design italien, mais au cœur de la précision allemande.
En 1968, il a commencé la longue et ardue tâche de créer le moule de la carrosserie de sa voiture, puis la carrosserie elle-même. Il n’a pas été en mesure de reconstituer la voiture avant 1969, lorsqu’il a enfin pu s’asseoir à l’intérieur de la voiture dont il avait rêvé. En 1974, un moteur à six cylindres à plat Porsche a été installé, des roues ont été mises en place et la voiture était prête à partir. Son rêve s’était réalisé et, en 1975, la voiture a passé l’inspection technique et a pu prendre la route. La Beradino était née : une voiture de rêve unique en son genre. Puis Paulussen a conduit la voiture jusqu’en 1992…
Il vivait quotidiennement le rêve qu’il avait toujours poursuivi. Il avait suivi les conseils de son père qui lui avaient été donnés dès son plus jeune âge et a créé sa propre voiture. Malheureusement, en 1992, la voiture a été mise au garage car les responsabilités familiales et professionnelles prenaient la priorité. Restée en sommeil et en hibernation pour les années à venir. Ce n’est qu’en 2009 que Paulussen a ressorti sa Beradino et a commencé à restaurer la voiture. Deux ans et 3.000 heures plus tard, le Beradino avait retrouvé la vie. Et quelques années plus tard Paulussen mourait sans l’emporter dans l’au-delà…




















































