“Stay cool” Shelby Cobra Daytona /173.600$
Stay cool… Y être parvenu, n’avoir plus rien à prouver à personne, seulement à soi-même. Cette philosophie peut être attribuée et vécue d’une manière étonnamment cohérente avec cette Shelby Cobra Daytona. Rarement une automobile peut-être été aussi étroitement liée au thème de ce Web’Zine à plus que triple titre et multiples facettes. Stay cool est bien plus qu’un simple slogan, il exprime un mode de vie, rappelant non seulement d’être cool, mais aussi de le rester, comme cette Shelby Cobra Daytona qui semble si simple par son attrait, sa radicalité, sa perfection intemporelle et le talent y apporté pour réaliser un design sans Maître à penser. A-t-elle marqué ce moment que nous recherchons toutes et tous, celui où le temps s’arrête…
Nous sommes sans cesse à la recherche de moments de bonheur, nous inventons des modes pour les poursuivre en toute hâte, mais l’impression grandit qu’il vaut peut-être la peine de revenir en arrière de quelques chapitres. Toujours là ? Je ne veux pas trop en faire ni en dire. Les Shelby Cobra’s en Roadster et Coupé Daytona sont des références fiables en matière technique et conceptuelle, ils représentent une classe avant-gardiste de supercars qui a fait ses preuves au fil du temps, quelque chose qui n’était peut-être même pas répertorié. Parce qu’on peut toujours compter sur leur cohérence essentielle, l’évolution constante de leur technologie. La ligne est mince, aussi bien pour les experts que pour les connaisseurs…
Conduire une voiture bien vieillie avec toute sa puissance et sa beauté, primitives, sans avoir à adhérer à un club vintage ou à participer aux promenades dominicales, et pouvoir agir en toute quiétude au milieu des pouces levés, est vraiment fascinant… Et, à propos du Roadster et du Coupé, au cours de leurs années d’existence, c’est leur vision et la concentration avec laquelle elles abordent encore aujourd’hui les questions “poétiques” de la conduite à grande vitesse. Ces deux engins ne sont accessibles qu’aux modes de vie impliquant d’avoir des moyens financiers sans effort car ils appartiennent elles-mêmes à une génération basique: montez à bord, attachez votre ceinture de sécurité et démarrez en jetant un coup d’œil nonchalant dans le rétroviseur.
Dans ces Cobra’s, personne n’essaie constamment de vous prendre le volant, il n’y a pas d’applications de grand-père qui poussent constamment votre tasse de café plus confortablement dans son support, il n’y a pas d’appareillages électroniques proposés sans raison qui auraient été minutieusement testés et s’avèrent inutiles dans le meilleur sens du terme, ce qui signifie qu’en Cobra’s on peut se concentrer sur l’aspect performance des choses ; les chevaux de leurs V8 n’ont pas été relégués à la retraite. Pour les conduire ou pour les piloter et gérer leurs accélérations au caractère exigeant et explosif, il faut un esprit alerte, des réactions vigilantes et de réelles compétences. Une chose renforce l’autre, car elles ont autant besoin de vous que vous dépendez d’elles.
Le Roadster et surtout le Coupé Daytona, différentes dans leur concept, sont si similaires en ce qui concerne la puissance, le freinage brusque, la direction serrée, la position assise tendue, tout en fait comme on peut s’y attendre d’une super voiture de sport, toujours pleines de réponses et d’informations, du train avant, du patinage arrière, des profondeurs de ces machines ferventes, frénétiques qui fracassent et hurlent dans les extrêmes. Méchantes, oui, mais, les années nous en témoignent toujours fiables. Simples également… Avant de me laisser complètement emporter par mon enthousiasme euphorique, je fais une petite pause pour reprendre mon souffle : Ces deux voitures de sport impressionnent l’observateur en tant que machines de conduite intemporelles.
Elles sont dotées du nec plus ultra en matière de look ; les propriétaires de l’une ou l’autre voire des deux sont assurément des passionnés confirmés de voitures de sport, tandis que le choix des couleurs reflète leur retenue stylistique. Une profonde appréciation pour l’esthétique et le design est évidente. Ce sont des acteurs d’une époque en déclin, une époque où l’on avait encore quelque chose de réel entre les mains dans le sens d’un accès direct à la machine, à la route, à la vie, avant que la génération des natifs du numérique ne prenne le relais. Ces automobiles ne sont pas des outils de marketing référentiel avec un bouton d’expérience de conduite, mais existent en elles-mêmes, au même titre que les animaux sauvages et/ou domestiqués.
À ce stade, les latins crient un mot sur scène : “Sprezzatura”. C’est le terme italien désignant la grâce sans effort et l’élégance décontractée. Les Allemands ne sont pas très doués dans ce domaine, bien sûr, mais je ne veux pas entrer dans ce jeu ici, mais juste le mentionner comme un trait de caractère essentiel. Mais si l’on y réfléchit bien, la DAYTONA bénéficie en réalité du meilleur des deux mondes, car elle contient de nombreux composants développés en amont et en parallèle. la Daytona est fondamentalement ancrée dans une forte tradition, une voiture classique, une icône, cohérente et logique qui continue d’incarner l’incroyable évolution du concept classique de voiture de sport, image gravée dans nos rétines depuis l’enfance.
Mais, bonjour, nous parlons de 500cv tirés du V8 pour des valeurs d’accélération optimales et détenant un atout subjectif, le conducteur fait face directement à la route sans aucune distraction, dans une ligne de vue qui n’est même pas obscurcie par la perception de soi. Le tableau de bord vertical classique provoque également une certaine inhibition visuelle, on y abandonne tout sang-froid dans un débit optimal, la suspension bloquée en mode impitoyable… Malheureusement, nous avons abandonné tellement de choses de cette époque. Aujourd’hui, les nouvelles voitures nous harcèlent constamment avec leurs interventions électroniques, interférant dans nos manœuvres de conduite, ce à quoi nous protestons avec la plus grande fermeté.
Car en fin de compte, nous voulons toujours assumer l’entière responsabilité et une totale liberté de choix n’est que logique. La Cobra Roadster et la Cobra Daytona sont un souvenir passionnant et intense de cette époque. Et du fait qu’on ne reste vraiment cool qu’en vivant libre. Un conseil de survie pour les débutants : Si vous vous perdez et qu’une recherche est lancée pour vous : Restez sur place. Cela peut paraître simple, mais ce n’est pas le cas. Dans des situations stressantes, notre cerveau libère une quantité importante de noradrénaline dans les récepteurs concernés, ce qui altère malheureusement considérablement la fonction cognitive. Carroll Shelby est devenu un nom connu dans le monde entier…
Plutôt que de se soumettre à une intense pression médiatique, il a décidé de ne se consacrer qu’à son travail. Ses projets sont nombreux, son coup d’éclat reste d’avoir fait gagner 3 GT40 aux 24h du Mans : L’Horloge du monde, une gigantesque « performance » plastique et théâtrale, un « happening » d’un genre nouveau qui a mobilisé les fervents des bons gros V8… Après, il a été frappé d’une timidité fulgurante. Je ne sais pas si cette timidité a à voir avec les victoires ou si ce n’était qu’une phase nouvelle dans sa vie. Moi-même, au moment même où je pourrais me sentir flatté de l’intérêt pour mon Web-site qui attire plus de 10.000 visites par 24h, je ressens un malaise. Mes commentaires me paraissent parfois dépourvus de sens.
J’ai toujours été intéressé par les hommes et femmes derrière leurs oeuvres. J’ai longuement étudié les références, peut-être afin d’essayer de trouver la clé pour pénétrer dans leurs créations, mais surtout pour qu’ils puissent m’émouvoir le plus longtemps et le plus profondément possible. Comme éditeur/écrivain, j’ai donc toujours ressenti le devoir de contribuer à ce service après-vente de “mots explicatifs” et je suis donc obligé d’en accepter les conséquences. Et elles se débrouillent très bien toutes seules. Le public s’y rend en masse. Les critiques les dissèquent. Et c’est pain bénit pour les controverses des polémistes professionnels qui sévissent sur les réseaux associaux…
Ce n’est peut-être pas ce qui est le plus facile ou le plus opportun à supporter à une époque plutôt marquée par des catastrophes et des destructions. On peut considérer ma réflexion ironique des activités engendrées parfois labyrinthiques à la recherche d’un sens. D’une façon ludique, je vous invite à tester vos capacités d’adaptations à de nouveaux contextes. N’hésitez pas à faire un DON (par le moyen du système mis en place en page d’accueil), la gratuité est relative dans la continuité et si ce n’était moi qui m’amuse à tapoter des textes, aucun autre n’aurait mes ressources et mon abnégations à préférer publier que compter les revenus y extrapolés…