Hot Rod for Future…
J’ai passé une partie des quatre dernières années enraciné dans un projet de recherche tentaculaire. Cette entreprise était une plongée profonde dans l’enchevêtrement de la culture américaine, mais je me suis concentré sur les premiers jours du Hot Rodding et sur l’accueil tiède, ou carrément glacial, du public Américain à son égard. Il faut oser écrire que de sa naissance jusqu’aux années 1960, le grand public considérait le Hot Rodding avec le genre de dédain habituellement réservé aux chiens enragés et aux politiciens…
Un rapide coup d’œil aux journaux de l’époque dresse un tableau clair : à l’échelle nationale des USA, le Hot Rodding était le punching-ball préféré des merdias. Entre 1947 et 1965, environ 80 % des articles étaient négatifs. Même le Los Angeles Times, bastion de l’optimisme ensoleillé de la Californie, s’était lancé dans l’arène avec des titres comme “Des voyous en Hot Rods ruinent nos rues”… Et des éditoriaux de gens comme Billy Graham, sermonnaient que tous les Hot Rodders étaient des membres de gangs drogués qui se livraient à des orgies sexuelles durant les courses de rue.
Avec le recul, c’est risible, une tempête parfaite d’ignorance et de peur, se manifestant par une stupidité pure et simple. Mais voici le hic : en pataugeant dans cette boue, je suis tombé sur une anomalie fascinante. Une publication de la côte ouest a refusé de mordre à l’hameçon. Le San Francisco Examiner est resté ferme, célébrant constamment les Hot Rodders bien intentionnés. Leur première incursion ? Un éditorial d’Elaine St. Johns, qui a mis en lumière une superbe PinUp dénommée Veda Orr qui louangeait les vertus du Hot Rodding.
Cet article, datant de 1947, est resté un chef-d’œuvre, une double page magnifiquement présentée avec une illustration détaillée de la piste circulaire et un portrait désormais emblématique de Veda Orr. L’article lui-même était un exposé magnifiquement écrit sur le monde souvent mal compris du Hot Rodding, soulignant à la fois la stigmatisation injuste et les personnes incroyables derrière le volant. Je ne l’avais jamais vu auparavant, et je me suis dit que vous pourriez aussi vous amuser. Regardez, il vous suffit d’un clic et hop ça s’agrandit…
Il est intéressant de noter que le San Francisco Examiner a ensuite passé les 20 années suivantes à surfer sur ce rythme, à défendre le Hot Rodding et les renégats derrière tout cela. Ils ont même couvert des événements majeurs comme les Bonneville Nationals et l’Oakland Roadster Show, bien avant que les magazines automobiles concernant les Hot Rod’s ne se mettent en place. Cette anomalie a déclenché mes synapses : qui était le franc-tireur derrière cette inclinaison positive ? Qui s’est frayé un chemin dans ce brouillard de conneries et a pris un pari vertueux ?
De toute évidence, ce n’est pas William Randolph Hearst – le propriétaire de l’Examiner – qui s’est fait connaître avec le « journalisme jaune » et les gros titres sensationnels. Mais peut-être un rédacteur en chef sous ses ordres prêt à prendre la colère pour dire la vérité ? J’ai chassé… Malheureusement, le sentier est resté froid. Au cours des dernières semaines, j’ai contacté le San Francisco Examiner, parlé à un défilé d’anciens employés et je me suis retrouvé dans des impasses après chaque piste. Personne que j’ai pu trouver n’était là assez tôt pour identifier le conducteur de la croisade.
Mais je peux presque garantir que c’était une personnalité audacieuse qui a osé l’appeler comme elle le voyait : au diable les conséquences. Alors aujourd’hui, je salue ce héros ou cette héroïne méconnu(e). Bravo, qui que vous ayez pu être. Mais après cela, il faut se demander ce que réserve l’avenir au Hot Rodding qui a longtemps symbolisé la liberté, l’individualité et la puissance brute, incarnant l’esprit rebelle des passionnés d’automobile. Originaires de l’ère d’avant la Seconde Guerre mondiale, les Hot Rods sont devenus un phénomène culturel qui captive les générations.
Mais surtout qui solidifie leur place dans l’histoire de l’automobile. Ils apparaissent aux USA fréquemment dans des émissions de télévision, des publicités et de la musique, préparant souvent le terrain pour des célébrations. En France mis à part mes magazines et sires-Web c’est mort. Au fil des ans, aux USA toute une industrie a émergé autour du Hot Rodding, allant des croisières de cafés en cafés aux salons professionnels comme le SEMA, promouvant à la fois le passe-temps et le commerce.
Cependant, depuis le 11 septembre du nouveau siècle, ça fait 25 ans que d’importants ralentissements économiques ont eu un impact sur cette culture dynamique. La récession de 2001, provoquée par l’effondrement de la bulle Internet et les événements du 11 septembre, a entraîné une chute suivie d’une lente reprise qui a modifié à jamais le paysage médiatique automobile. De nombreux magazines automobiles ont été confrontés à des compressions ou pire, se sont effondrés dans des crash financiers gigantesques, comme le Groupe Michel Hommel en France.
Cela a remodelé la façon dont les passionnés consommaient le contenu automobile à mon exemple qui avait prévu la catastrophe et débuté l’édition numérique avec logiciel de traduction dans toutes les langues du monde, puisque ChromesFlammes, GatsbyOnline, SecretsInterdits 3 en 1 a été amené rapidement à une constante de 200.000 abonnés/mois en diffusion mondiale. C’est le seul du style depuis la fin du précédent siècle… La crise financière de 2007-2008 a encore renforcé ces changements, l’effondrement du marché du logement entraînant une instabilité généralisée.
La communauté des Hot Rods a ressenti ces impacts profondément, de nombreux magazines automobiles version “papier” fermant leurs portes. Cela a mis en évidence la vulnérabilité du passe-temps et de l’industrie, qui, malgré sa résilience, a mis près d’une décennie à se rétablir. À l’avenir, le Hot Rodding est confronté à de nouveaux défis et à de nouvelles opportunités. C’est lié à des normes d’émission plus strictes et à la popularité croissante des véhicules électriques (VE) et hybrides.
Traditionnellement, les Hot Rods sont des versions modifiées de véhicules plus anciens, cependant, à mesure que les préoccupations environnementales augmentent, l’industrie s’adapte à des sources d’énergie prétendues plus propres. La poussée vers les véhicules zéro émission soulève des questions pressantes : “Comment cette tradition automobile chérie peut-elle évoluer tout en conservant son identité ?”… Casse-tête ! L’adoption de l’électrification est toutefois une voie potentielle.
Bien que de nombreux puristes puissent hésiter à ce changement, les entreprises sont des pionnières dans la construction de Hot Rods électriques qui démontrent que les performances peuvent coexister avec l’esthétique traditionnelle. À mesure que la technologie des batteries s’améliore, l’autonomie et les performances des véhicules électriques devraient s’améliorer, ce qui pourrait plaira à une nouvelle génération de passionnés. L’ancienne, dont je fais partie avec mes 76 ans depuis ce 16 mai 2025, tourne maintenant entre des gens de 55 à 85 ans…
L’affinité de la communauté des Hot Rods pour la technologie et l’innovation soutient-elle cette transition ? La conversion de Hot Rods Vintage d’avant 1949 ou d’après 1948 en véhicules électriques gagne progressivement du terrain. Bien que cette tendance soit lente, en partie à cause du coût élevé des kits de conversion qui aident à maintenir des apparences emblématiques, mais elle gagne en popularité poussé par de plus en plus de constructeurs qui explorent des moyens de marier nostalgie et innovation, comme en témoigne la présence croissante des véhicules électriques lors d’événements comme le SEMA.
Le Revolt Systems EV est un moteur électrique aux accélérations dingues en raison de la quantité stupéfiante de couple fournie par le groupe EV. L’avenir du Hot Rodding transcende la performance ; il englobe la communauté, la créativité et l’artisanat. L’esprit DIY qui définit le Hot Rodding favorise la fierté et l’individualité, des traits qui continueront à prospérer quelles que soient les sources d’énergie utilisées. Les clubs automobiles, les forums en ligne et les plateformes de médias sociaux offrent aux passionnés des espaces pour partager leurs connaissances.
Mais aussi leurs techniques et leurs expériences, tout en maintenant l’esprit d’innovation vivant. De plus, l’électrification offre de nouvelles opportunités aux constructeurs de Hot Rods pour s’approvisionner en pièces et en technologies. L’adaptation de l’industrie pourrait conduire à une augmentation des composants axés sur les moteurs électriques, les systèmes de batterie et les matériaux légers, améliorant à la fois les performances et l’esthétique des Hot Rods modernes. Les petits ateliers et les constructeurs indépendants trouvent des moyens d’intégrer ces nouvelles technologies.
Cela encourage la communauté des Hot Rodders à prospérer avec des innovations autrefois considérées impossibles. Alors que certains peuvent déplorer la transition des moteurs à essence traditionnels aux moteurs électriques, l’essence (je fais ici un vache double sens) du Hot Rodding réside dans l’esprit d’expérimentation et le désir de repousser les limites. Les passionnés confrontés au défi d’intégrer une énergie plus propre peuvent établir des parallèles entre cette lutte et les quêtes historiques de puissance et de vitesses. L’avenir du Hot Rodding s’inscrit dans un contexte de changements importants.
Bien que ces transformations remettent en question les perceptions traditionnelles du Hot Rodding, elles offrent également des opportunités sans précédent en matière d’innovation, de créativité et de durabilité. Que faire ? Garder son Hot Rod alimentés essence, mais l’horizon se rapproche. Au fur et à mesure que le monde avance, la communauté des Hot Rods doit maintenir son héritage en tant que témoignage de liberté, d’individualité et de l’attrait durable de la passion automobile…. A ce sujet, j’ai illustré cet article avec un projet qui peut soit être essence, soit électrique, avec un look innovant…