2003 Buick Blackhawk Concept /689.500$
Selon Michael E. Doble, directeur de Buick Special Vehicles, au début des années 2000, il y avait une lacune sur le marché des véhicules personnalisés : un créneau particulier pour ces véhicules, mais conçus pour les familles et non pas uniquement les play-boys. Ce n’était qu’une des raisons derrière la création de ce magnifique Frankenstein-car.
Juste pour être clair, le terme “Frankenstein” n’est pas utilisé de manière désobligeante, quoique le monstre Frankenstein de l’écrivaine Mary Shelley était une abomination de toutes les manières possibles. Non, cette Buick Blackhawk est un exemple exceptionnel de la façon dont des choses incroyables peuvent être accomplies à partir de pièces séparées, voire disparates.
Il s’agit d’un véhicule personnalisé qui est à la fois important sur le plan historique et esthétique. Vous ne pourriez pas le deviner rien qu’en en le regardant, car c’est une création relativement nouvelle et donc pas du tout ancienne comme elle le laisse croire e par son look des années trente. En fait, elle a été construite pour célébrer le centenaire de Buick en 2003…
Et, parce qu’il s’agissait d’un clin d’œil au passé de la marque, elle a adopté cette esthétique Art déco qui s’inspire en partie de l’emblématique Buick Y-Job de 1938. Cette “évocation” qui ne réplique aucune même ancienne, a été conçue et construite pour General Motors par Steven Pasteiner d’Advanced Automotive Technologies, lui-même ancien concepteur de Buick.
En 2025, pour la seconde fois depuis sa création, elle est mise en vente. Michael E. Doble, directeur de Buick Special Vehicles, au début des années 2000 (je le rappelle) pensait que comme les Américains aimaient les Kustom’s-Cars et les Hot Rod’s, apprécieraient que Buick puisse réaliser un cabriolet de luxe dans le même esprit qu’avait été conçu le Plymouth Prowler et que donc le Blackhawk de Buick soit un cabriolet 2+2….
C’était assez osé car en 2.000 le monde était occupé à muter vers la guerre des étoiles… Le Blackhawk, qui est un concept-car entièrement fonctionnel est relativement impressionnant et intègre une variété d’éléments distinctifs de Buick, comme la copie de la calandre d’une Buick de 1939, la carrosserie d’une Buick Roadmaster d’entre 1941 et 1948 avec les phares cachés de la Y-Job.
Mais ce n’est pas seulement un prétendu hommage au passé, puisqu’il comprend également des fonctionnalités modernes telles que l’entrée et le fonctionnement sans clé, la direction assistée, les freins à disques assistés électriquement et un régulateur de vitesse adaptée aux fonctionnalités perverses des directives automatiques mises en place sur diverses Highway’s.
De plus, les commandes des vitres électriques et du toit ainsi que du “Flipper” cachées dans la console centrale. Au cœur de cette très élégante et chère personnalisation se trouve un ancien moteur V8 Buick 455 CI de 1970 remanié 2003 produisant 463cv et 510 lb-pi (690 Nm) de couple à 4.200 tr/min, couplé à une transmission automatique 4L80E.
Bien que la bête ressemble à l’équivalent automobile d’un gentleman suave et à la voix douce, le Blackhawk est essentiellement un mauvais garçon capable de sprinter à 60 mph (96,5 km/h) en moins de cinq secondes. Comme Pasteiner l’expliquait, c’était un brûleur de caoutchouc toute la journée, et c’était sa fonction pour les ceusses qui voulaient qu’il fasse pour leur bon plaisir d’en jeter plein les yeux et oreilles des ploucs.
En parlant de mauvais garçons, entre deux expositions au GM Heritage Center, le Blackhawk a également fait une brève apparition dans le film blockbuster “Bad Boys II” en 2003. En parlant de caoutchouc brûlant et de tout désir que vous pourriez avoir de faire politiquement incorrect dans cette magnifique voiture, sachez qu’elle a été vendue dans une Auction Mécum, lors de l’événement Kissimmee qui se déroulait du 6 au 16 janvier 2022.
Une estimation n’était pas proposée, mais compte tenu de tout ce qui précède, elle y avait été vendue 689.500$… L’acquéreur l’avait acquise une première fois également en vente aux enchères chez chez Barrett-Jackson en 2009 pour 522 500 $, frais inclus. Cet acquéreur collectionne les “Concept-Cars” et a acheté le Concept-Car “Cielo” de 1999, un cabriolet “sans compromis” avec un toit rétractable.
Mais il a aussi acheté le Concept-Car “LaCrosse 2000”, décrite à cette époque comme une berline porte-étendard “magnifique”, qui regroupait des éléments de style du passé de Buick (tels que la calandre à barres verticales, les hublots et la sculpture latérale des années ’50) d’une manière rafraîchissante… La “LaCrosse”, incidemment, révélait un espace de chargement arrière de type pick-up sur une seule commande vocale.
Un autre exemple de ses achats est la Buick “Rendez-Vous”, un VUS Buick imaginé en 2002. Le “Blackhawk”, bien qu’il n’était pas destiné aux grands salons de l’auto, est devenu une attraction de musée personnel. Au fil des ans, ce milliardaire a la volonté d’acheter la “Questor”, la “Sceptre”, la “Park Avenue”, la “Signia” et la “XP2000”, tous des noms bien connus des passionnés de voitures de rêves industriels…