Ford Tudor’49 BMW Turbo
Arrive un moment où vos os ne se contentent plus de vibrer, ils hurlent, comme des câbles d’acier prêts à se rompre, comme une vérité qui refuse de se taire,
comme un frémissement sous la peau qui dit : Assez ! Quand regarder équivaut à trahir. Quand le silence fige dans la gorge la pourriture. Quand le mot “paix” sonne creux sur l’échafaudage de la violence. Quand on réalise que le monde n’est pas brisé, qu’il a été construit ainsi, coulé dans la cruauté, boulonné au profit, baudrillé de drapeaux et de publicités pour dissimuler les dents acérées, c’est ce moment-là : la rupture, la fracture sacrée et terrifiante où vous réalisez que la machine doit être détruite, pas mise en pause, pas rationalisée, pas docilement implorée : détruite.
Car cette machine, cette déesse rouillée et vorace, faite d’engrenages et de souffrance, n’a pas été conçue pour servir la vie, elle est conçue pour l’exploiter, pour transformer des corps bruns, noirs, gris, jaunes, en profit, pour faire des enfants des dommages collatéraux, pour ensevelir l’espoir sous des pipelines, pour graver la guerre dans des contrats et la nommer politique. Elle barre le ciel aux apatrides, transfère la souffrance dans des tableaux Excel, change le sang en devises et elle tourne, elle tourne, sur des nappes de pétrole et des frappes de drones, des promesses imbibées de silence, des bulletins de vote et des balles, des accords bipartites pour des tombes anonymes.
Elle se nourrit de votre passivité, mais vous n’avez jamais été destinés à vous taire, n’êtes pas nés pour paver sa route de votre chair tendre, n’êtes pas là pour que vos rêves huilent ses rouages : Vous êtes la clé, la révolte, la juste rébellion, vous êtes le cri dans ses circuits, l’esprit dans ses rouages, vous êtes là pour vous ficher entre ses dents jusqu’à ce votre résistance l’achève. Et oui… ils viendront vous chercher, avec leurs sourires du dimanche, leurs manœuvres hypocrites, ils vous ronronneront “l’ordre”, quand leurs gouvernements déchaîneront l’enfer, quand les frontières fleuriront d’épines barbelées, quand les mères pleureront face aux murs des centres de détention.
Ils vous conjureront au nom du savoir-vivre, alors qu’ils sacrifient les vôtres dans les flammes. Laissez-les implorer, laissez leur hypocrisie les étouffer, parce qu’on n’efface pas qui dérange à coups de politesses, parce que l’océan ne berce pas les réfugiés de bienveillance, parce que la faim ne prévient pas lorsqu’elle s’abat sur un village, parce que l’empire ne cède pas de son plein gré. Alors brisez-le. Brisez l’illusion qu’obéir est un devoir. Brisez les règles que répriment vos rages. Brisez ces miroirs illusoires qui masquent la réalité. Brisez ce qui fait mourir le peuple en silence. Nous ne sommes pas là nous voir concéder des restes. Nous sommes ici pour vivre, non subir l’injustice… Alors, oui, qu’elle tombe, se brise, brûle, jusqu’à ce que les cendres redeviennent terre humaine…
Réaliser un rêve, à toujours demandé des efforts pour devenir réalité. Pire parfois à être conservé, Cauchemar pour l’utiliser… Alors certains créent des aléas destinés à se confondre aux aléas du monde où ils deviennent des probabilités de potentiels possibles… Tout comme le monde est devenu nazi évolutif, l’issue répétitive par amplifications apparait apocalyptique. C’est la divination “MadMax” rendue adaptative par procuration. Comprenez-y que tout Péquin se retrouvant chef, joue dictateur de son environnement. En ce cas, il ne s’agit pas de dominer les masses intellectuelles mais les masses de Péquins qui se pullulent entre-elles dans le Péquinage de Péquins… L’horreur sublimée comme déclarer un étron : œuvre d’art… Soit on s’en moque, soit on en profite…
Pour “la création” de John Malozsak qui a ici les honneurs d’un article, il a fallu autant d’ingéniosité que d’efforts. Pourquoi ? Parce que lui et son “Maniacs Garage” n’ont pas les moyens de réaliser des créations disposant de finitions et d’ingénieries de premier plan qui coutent jusqu’à plusieurs centaines de milliers de dollars. La solution est la création d’une “niche” pour névrosés psychopathes qui attireront divers sarcasmes mais sortiront “de la masse” tel un “Punk” et une “Punkette” qui s’imposent dans les Palaces car étant “Rock-Punk-Stars”...Tout comme tous les épisodes “MadMax” redéfinissant les limites… Comme, de plus, l’homme est destructeur de ce qu’il ne peut atteindre, le champ, ici ouvert, est une sorte d’infini de la médiocrité…
John Malozsack vit donc son heure de gloire avec l’accouplé de la carrosserie d’une Ford Tudor 1949 (connue sous le nom de boîte à chaussures “ShoeBox”) à un Coupé BMW 335i de 2008 qui en ces temps reculé apparaissait être une automobile classieuse et raffinée… C’est presque trop incroyable pour être compris, bien que c’est basique, et que les pires déviances vont s’y adapter. John admet toutefois pour se laisser une chance, que tout cela est “poubelleux”, niveau déchetterie et casse automobile, que l’épave ainsi créée est rugueuse sur les bords et aussi entre les bords et qu’il ne s’agit pas d’une voiture d’exposition, mais “une performance moderne” réalisée avec un peu du flair d’un récupérateur de ferrailles.
Maintenant, à l’action “fabrication”, ce n’est pas aussi simple qu’on le pense de couper la carrosserie d’une BMW Série 3 E90 de récupération et de mettre la carrosserie de la Tudor sur “le basement” d’une carrosserie autoportante sans châssis. (Attendez, mes minions Popu’s, vous pensiez que ce serait simple ?)… La Tudor devait être raccourcie pour s’adapter plus ou moins correctement. Ensuite, il y a le fait que je viens d’invoquer : “la Ford est un véhicule à carrosserie sur châssis, tandis que la BMW bénéficie d’une construction monocoque moderne”. La découpe de parties importantes de la carrosserie de la BMW 330i, telles que le toit et les bas de caisse, réduit invariablement la rigidité de la plate-forme…
Mais l’équipe a pensé à tout cela et a ajouté une structure temporaire pour maintenir le châssis de la BMW droit pendant que toutes ces pièces étaient retirées. L’ajout des panneaux de carrosserie Tudor a redonné rigidité au châssis BMW. La carrosserie Ford a ensuite été baignée dans de l’acide pour que tout redevienne métal nu. Plutôt que de placer un vrai moteur de fou d’un million de dollars comme certaines créations sans limites, Malozsak et son équipe de construction ont conservé le BMW I-6 turbo de 3,0 litres N54B30 d’origine. À l’aide d’un collecteur d’échappement adapté “Doc Race”, le turbo “Garrett Motion G30-700” sort directement du capot avant de retourner dans le même collecteur d’admission “Doc Race”.
Le moteur est géré par un “Burger Tuning JB4” avec un réglage supplémentaire de l’ECU de chez “Fluent Tuned”. L’intérieur de la Ford Tudor’49 utilise les commandes d’origine de la colonne de direction BMW, les compteurs et même son système de climatisation. Le tout est caché dans un tableau de bord en tôle tandis que du daim recouvre la console centrale, la colonne de direction et les panneaux de porte. Le conducteur et le passager sont assis dans une paire de sièges “Status” personnalisés en daim rouge avec des ceintures de sécurité noires et des coutures “itou” sur les logos brodés “Status” et “Maniacs Garage”. pour contribuer à se faire de la pub… Une cage de sécurité “U-Weld It Autopower Safety” a été installée, conçue pour la BMW E90 mais modifiée…
Ben oui, pour s’adapter à la carrosserie Tudor avant d’être décapée… Pour obtenir la bonne position de la BMW/Ford, un ensemble de combinés filetés E90 personnalisés et de ressorts arrière abaisse la carrosserie et ses élargisseurs d’ailes sur des pneus Toyo Tires Proxes T1R 305/30 à l’avant et 345/25R20 à l’arrière. Cela nécessitait également les bonnes jantes pour le Job, alors Malozsak a parlé aux ceusses de “Hostile Wheels” pour obtenir gratis un ensemble personnalisé de jantes 20x12AV et 20x14AR. Bien que cette Tudor ne remportera aucun concours de beauté, elle gagnera le cœur des bad-boys et des constructeurs de merdes des garages d’épaves du monde entier… Il n’y a pas beaucoup de règles à concevoir quand il s’agit du monde des Rat Rods…
Il s’agit “officiellement” d’un cocktail polyvalent “créatif” avec une carrosserie américaine classique, une ingénierie allemande, un aérodynamisme inspiré de JDM et des finitions personnalisées “de bon goût à l’intérieur”... Voici, mesdames et messieurs, une Ford Tudor 1949 ‘Shoebox‘ basée sur une BMW 335i… Certains vont pleurer, d’autres se marrer… Pour ma part je tente d’imaginer la bête en Franchouille… J’ai réalisé un interview de John : “Il fallait que ce soit miteux, vous savez, controversé ; Il fallait tout bricoler façon artiste de génie… Mais je voulais que la voiture soit ridicule”... John m’a ainsi expliqué son idée initiale pour la construction. La Ford Tudor de 1949 était un travail en cours vieux de 20 ans achetée à Phoenix, en Arizona.
C’était la reconstruction abandonnée d’un vieux routier qui avait commencé à y travailler 20 ans auparavant, elle était coupée en 2 parts inégales lorsque John l’a achetée 250$. Son idée était de développer une construction très controversée (ce que ce projet a réalisé de manière stupéfiante) qui devait également être abordable, par conséquent, il cherchait à obtenir une “donneuse mécanique” style Nissan 350Z ou Mazda RX8. Cependant, ce qui s’est passé ensuite n’était rien de moins que divin… Un idiot a écrasé sa BMW 335i E92 2008, et ce fut le déclic. John l’a achetée pour 2.500 $ à la compagnie d’assurance, le reste appartient à l’histoire… John et son équipe ont estimé que 59 ans entre les deux voitures constituait un cocktail fantastique.
Fusionner deux épaves développées à plus d’une demi-décennie d’intervalle dans des régions différentes n’est pas la création d’une oeuvre d’art. Le moteur BMW N54B30 Turbo de 3 litres d’origine de la Série 3 délivre 624cv et dispose d’un couple de 489 lb-pi (663 Nm) avec le malheureux turbo refroidi à l’huile et à l’eau… Le résultat étant impressionnant, l’équipe est actuellement en préparation d’une version moulée (sic !), mais comme la construction Ford/BMW Frankenstein n’impressionnait personne surtout en regardant l’aspect déplorable de la construction, l’équipe a décidé de garder les soudures visibles pour créer une histoire de construction. Un travail de débiles, qui se lit comme une carte au trésor pour des “Beaufs” des personnalisations…