High Boy Roadster’32
C’est sans doute lorsqu’il rêve (éveillé ou non ) que l’Homme est le plus libre. Se débarrasser du carcan des servitudes quotidiennes, laisser vagabonder son âme dans l’Idéal, y régénérer ses pensées, voilà bien la faculté la plus extraordinaire de l’être humain. Les chanceux qui savent trouver et retrouver leurs chemins menant au rêve, peuvent y puiser leur créativité, et c’est déjà formidable. Quand après bien des efforts de discipline, de patience, quelques-uns réussissent une communication “à la demande” avec le rêve, ces êtres deviennent des génies. Les artistes, les écrivains ou les scientifiques qui marquent leur époque, ne font pas autre chose que nous transmettre le résultat de leur pérégrination imaginaire. Mais attention, ce rêve dont il est question ici, s’il est par principe accessible à tous, n’a de valeur qu’à la condition expresse d’y parvenir par ses propres chemins, défrichés, construits et connus seulement par chacun d’ entre nous. Alors, ces chemins deviennent des liens capables de connecter rêve et réalité, donnant un sens très fort à notre existence. Si j’insiste tant sur ces liens, c’est que, ne nous y trompons pas, le rêve n’est pas fait pour échapper à la réalité, mais au contraire pour la compléter.
Mais aussi l’harmoniser, voire la transcender. Ainsi, grâce au tissage de ces liens, les deux mondes du rêve et de la réalité se côtoient ; nos limites s’éloignent, nos horizons se colorent, faisant naître en nous les germes de l’espoir. Mais attention. Si pour notre plus grand malheur, à la place de faire l’effort d’y accéder par nous même, le rêve nous est proposé “tout fait” à travers des supports “préfabriqués”, la tentation devient insupportable, et nous n’aurons de cesse de vouloir nous approprier ces supports. Il s’ensuit qu’avec quelques deniers nous allons croire détenir les clefs donnant accès au bonheur. Quel leurre ! Sans les liens précités, nous n’avons acquis que le support du rêve, son image, sa représentation, mais en aucun cas son essence. Alors du Rêve nous passons à l’Illusion et le meilleur devient le pire car juste derrière l’illusion se profile la désillusion. Et ce n’est peut-être pas un hasard si notre société est caractérisée par ce mal-être extraordinaire, insidieux et déstabilisant. Force est de constater que plus l’Homme a de “savoirs”, plus le doute s’installe en lui… Plus les moyens mis à sa disposition sont importants. plus il lui est fastidieux de gérer son quotidien…
Plus la médecine fait de progrès, plus de nouvelles maladies viennent traîtreusement nous atteindre… Plus les objets de communication se développent, plus les vrais échanges entre les êtres humains se dégradent. On peut trouver quantité d’exemples plus attristants les uns que les autres, et au contraire de nous soulager, le progrès se révèle être un pesant fardeau à nos épaules non préparées. On a l’impression que plus on obtient le contrôle des éléments, plus ceux-ci s’ingénient à nous narguer. Alors que nous disposons de tout ou presque, pour le moins infiniment plus que ce que nos aïeux n’ont jamais osé imaginer, notre moral s’assombrit irrémédiablement et proportionnellement à la quantité des biens mis à notre service. L’abondance génère t-elle la déprime ? Le progrès porterait-il en lui les gènes de notre malheur ? Sommes-nous poursuivis par ‘le mauvais œil’ ? Qui sait !!! Peut-être est-il plus vraisemblable (et honnête) d’admettre qu’un tel paradoxe trouve ses origines (au moins en grande partie) dans notre incapacité à “séparer le bon grain de l’ivraie”. Mais alors qui sont les fautifs, à quand remonte “le crime” ? Nous ? Nos parents ? Nos grands-parents ? Encore plus loin ?
Plutôt que de rechercher QUI peut être coupable (pardon responsable), tentons d’analyser COMMENT la confusion a pu s’infiltrer ? Et, comme cette analyse suppose prendre beaucoup de recul, remontons jusqu’à l’aube de l’humanité. Les premiers hommes, compte tenu de la précarité de leurs conditions, devaient être persuadés que répondre aux besoins fondamentaux de survie (nourriture-abri) suffirait à leur bonheur. Ils se sont donc ingéniés à rationaliser le hasard en créant les premières exploitations agricoles, les premiers élevages d’animaux, qui allaient leur permettre une plus grande sécurité. Or, cette simple, légitime et logique démarche, dans laquelle on peut reconnaître les premiers effets de la capacité à concevoir du cerveau humain, cette démarche n’a pu que bouleverser l’existence de l’humanité. De cueilleur et de chasseur, très rapidement, l’homme s’est mué en agriculteur et éleveur ! Parfait ! Mais alors, il faut prendre conscience que, de nomade obligé (il devait se déplacer là où se trouvait sa nourriture), il s’est imposé la sédentarité. Ce bouleversement n’a pas eu que des effets bénéfiques, loin de là !
Certes, nul ne peut contester que rendre moins aléatoires les conditions de survie est un bienfait humanitaire extraordinaire. Mais en même temps, ce pas en avant gigantesque en a immédiatement généré d’autres moins louables : cette richesse soudaine a bien sûr suscité l’envie de développer d’autres richesses plus théoriques par certains individus dont le cerveau a fonctionné un tout petit peu plus vite et plus malicieusement que d’autres ! Je veux bien sûr parler des notions de possession, de commerce et d’exploitation. Dès lors, la “miraculeuse” invention initialement conçue au service de la société afin de disposer de “plus et mieux”, s’est très vite et hélas naturellement reconvertie car il est bien possible que ce soient les mêmes qui aient inventé et le progrès et le lucre de son exploitation, en machiavélique appropriation du pouvoir à cause de valeurs virtuelles inventées de toutes pièces. Et là est le nœud du problème. Aux besoins fondamentaux pour lesquels chacun devait suer, obéissant à la loi naturelle de survie, on a substitué une notion théorique mais surtout hypothétique.
Certes, plus besoin de vagabonder à longueur de journées pour trouver sa nourriture puisqu’il suffit d’attendre qu’elle pousse en abondance sur des terrains préparés ou qu’elle se reproduise en élevage; Mais, qu’un caprice météorologique ou une horde de bêtes sauvages affamées passe par-là et c’est l’anéantissement des ressources obligeant en vrac :
1) à des ressources prévisionnelles supérieures aux besoins engendrant : -des efforts disproportionnés -du gâchis en cas de surproduction,
2) à d’inévitables notions spéculatives directement liées aux aléas de production.
3) à de constantes recherches pour juguler ces aléas.
4) à toutes les autres obligations constituant un processus infernal (calculer comment faire, voire comment faire faire, pour moins avoir à en faire) qui n’a cessé de se répéter, de s’amplifier et qui a conduit à la structure de nos sociétés actuelles qui, dans certains clichés peut laisser complètement dubitatif …
Y a-t-il une si grande différence entre l’homme préhistorique vadrouillant en quête de la nourriture à ramener à sa famille, et l’homme d’aujourd’hui vadrouillant à l’ANPE en quête d’un boulot qui lui permettra de survivre ? Nul ne m’opposera de présenter là un cas isolé. Un autre exemple ? Est-ce un si grand progrès, pour bon nombre d’ entre nous, que de passer des heures dans notre voiture, au milieu des flots de la circulation de nos grandes métropoles, tout cela pour aller se stresser à son job rendu aléatoire par toutes les menaces de récession et autre restructuration que l’on connaît ! Processus infernal, cercle vicieux, gangrène de la société, impasse de civilisation ? Pourtant, l’histoire de l’humanité a été ponctuée par des prises de conscience clairvoyantes de la part de nombreux philosophes. Ils ont su, à l’examen du passé, nous mettre en garde sur les dangers de l’avenir que nous construisions. Rien n’y a fait. Rien n’y fait. Nos agissements se perpétuent et nous nous enfonçons dans nos contradictions. Certaines périodes de l’histoire ont été douloureusement marquées par des révolutions et des guerres sanglantes qui auraient dû nous laisser plus d’incitation à la sagesse. Pas plus de résultats !
“L’expérience est une lanterne capable de n’éclairer que le chemin parcouru”. Cette remarque, lucide mais ironique, est l’aveu d’un travers caractéristique du comportement humain, à savoir que nous sommes capables de voir, écouter, comprendre ; mais nous ne voyons, entendons et comprenons que ce qui nous arrange. Voilà, ma tirade “exceptionnelle” ne sert qu”à l’introduction d’un autre texte dédié à un Ford Highboy Roadster de 1932 construit à l’aide de composants de carrosserie et d’un châssis Stage III de chez ‘Bebops Glassworks’. Il s’agit d’un Hot Rod fini professionnellement en noir brillant et un intérieur en cuir rouge magnifiquement exécuté ! Il est également livré avec un “Sid Chavers BopTop amovible”. “Bebops Glassworks” est bien reconnue dans l’industrie des Hot Rod’s pour la production de carrosseries en fibre de verre de haute qualité de différents styles. Il serait difficile de critiquer la structure et son renforcement ainsi que celui des portes et des composants. Il en va de même pour le développement du châssis. Ils sont construits tout aussi solidement en utilisant uniquement les meilleurs produits sur le marché pour répondre à des attentes élevées.
Les caractéristiques sont abondantes sur ce Highboy Roadster, notamment des jantes Ridler en 17×7 AV et 20×10 AR ! Les flancs de capot moteur sont absents, avec des sangles d’attache de capot en cuir LimeWorks qu’on peut mettre ou ne pas mettre selon l’humeur du jour… À l’avant, une barre en V chromée est équipée de feux de position/clignotants à LED intégrés, avec des feux arrière à LED également et une barre d’écartement chromée assortie à l’arrière (pour les lecteurs de la section SecretsInterdits, il ne s’agit pas ici d’accessoires BDSM…. Le châssis comprend des rails en caisson avec des traverses en tube rond, des freins à disque aux 4 roues avec maître-cylindre à double circuit, un système de direction à crémaillère et pignon uni-steer, un essieu avant à poutre en I abaissé de 4 pouces, des broches forgées, des barres “d’épingle à cheveux” (sic !) des ressorts à lames Pete & Jakes, ainsi que des manilles et amortisseurs chromés. La suspension arrière triangulée est à 4 bras avec amortisseurs hélicoïdaux QA1 réglables et essieu Ford 9po offrant un rapport de pont posi-traction de 3,50:1 !
Le châssis Stage III est doté de composants de suspension et de direction en acier inoxydable poli pour une présentation exceptionnelle !La puissance est fournie par un V8 construit professionnellement par Blue Print Engines de Kearney, NE sous la forme d’un Ford 306ci V8 équipé d’un ensemble usiné et équilibré, de pistons “hypereutectiques”, de bielles OEM, d’un vilebrequin en acier moulé, d’une came à rouleaux hydraulique, de têtes en aluminium Blueprint, d’une admission en aluminium Edlebrock PRM Air Gap, d’un système d’injection de carburant FAST EZEFI, un allumage électronique, un système de courroie serpentine March Billet Pully, un alternateur chromé et un compresseur de climatisation, un radiateur en aluminium, des collecteurs tubesques, et plus encore ! Il se présente très bien et fonctionne à merveille ! Les moteurs Blueprint sont testés au banc d’essai et couverts par l’une des meilleures garanties de l’industrie des moteurs destinés aux Hot Rodder’s ! Il a été testé en usine à 387 chevaux et 367 lb-pi de couple ! Tout cela s’accouple à une transmission manuelle Tremec T-5 à 5 vitesses de classe mondiale pour une conduite classique à trois pédales excitante et un engrenage surmultiplié pour une utilisation facile sur autoroute. Le constructeur d’origine avait un merveilleux souci du détail et a laissé de la place pour un porte-gobelet !
Les composants sélectionnés dans le processus sont tous de haute qualité. L’instrumentation est fournie par des compteurss à cadran classiques AutoMeter, des composants Vintage Air pour la climatisation, une colonne de direction polie avec inclinaison et une volant classique , des sièges à dossier haut avec renforts latéraux, un pare-brise teinté, des tapis de sol en moquette qui s’enclenchent en place, des ceintures abdominales pour la sécurité, un système audio Pioneer avec un excellent placement des haut-parleurs pour un excellent son sur la route, et il y a aussi un système de connexion/déconnexion et de charge de batterie intégré pour les temps de stockage. Avec un peu moins de 3.000 miles au compteur, ce High Boy Roadster est à peine rodé ! Terminé en 2018 et intitulé de manière appropriée comme une Ford de 1932, il vaut dit-on 100.000 US$ pour qui en voudrait… Voilà, le tour est complet, je me suis amusé à présenter les photos de manière “plus Fun” dans l’esprit des magazines avant-garde de mode qui spermettent le lien avec la section SecretsInterdits qui est toujours la plus lue par les internautes abonnés…