“Hic Sunt Kustoms” : Le chemin le plus court pour en finir…
Entrez un instant chez moi, je vais vous montrer… Autrefois on disait : “Entrez, venez-voir ma collection d’estampes japonaises” pour attirer quelques jolies sexy’s… De nos jours, on dit : “Venez-voir mon cabinet de curiosités”… Car ce web-site 3 en 1, en est-un… En faits (et causes) de “Cabinet de curiosités”, cela vient de très loin. Les premiers datent de la Renaissance. On y conservait des “Mirabilis”, à savoir des choses qui méritaient d’être admirées. On faisait la part entre les “Artificialisas”, merveilles produites par la main de l’homme, et les “Naturalias”, produites directement par le Bon Dieu : Pierres précieuses, Coraux, Dents fossiles de requins)… C’était l’époque des grandes expéditions et on aimait afficher des spécimens exotiques authentiques voire fabuleux tels : Tomahawks, Ceintures de chasteté, Tambours de Siam, Vêtements des indigènes de l’Inde et du Pérou, Tapis chinois de jonc, Mandragores, Cornes de licornes et autres Sirènes des Fidji, Broyeurs de testicules, Arracheurs de mamelons et clitoris et pénis et langues et yeux… C’était aussi une joyeuse époque…
Le genre où on commençait à introduire dans les maisons ce qui, normalement, devait rester dehors, comme les dépouilles des animaux de la forêt, les Croix de St-André, les Vierges de Nuremberg et toutes sortes de Pal’s… Tout le monde ne pouvait pas se permettre ces appareillages comportant des dispositifs d’introductions excentriques. Quoique presque tout le monde avait l’envie de jouir des introductions excentriques de spécimens exotiques… La majorité des internautes qui s’abonnent, visent les Secrets-Interdits et se branlent sur les récits et photos d’Anamary en proie à diverses situations démentielles, particulièrement de Bondage, ainsi que des machineries d’auto-jouissances mécanisées… Que des horreurs abominables… Au cours de son histoire, on le sait, l’Occident a fait de son mieux pour prendre ses distances avec le monde naturel, préférant se vautrer dans la fange incluant d’infernales machineries sexuelles, surtout déviantes… Sur nos élans “domesticatoires” et “autodomesticatoires”, ce n’est pas à doses homéopathiques et pas n’importe où…
Dans les salles et souterrains d’un château, une belle collection de machineries destinées à des massacres, viols et tortures sexuelles ne risque pas de court-circuiter la frontière symbolique qui sépare le domestique du sauvage, l’intérieur de l’extérieur (le “home sweet home” du “Hic Sunt Leones/Dracones”)… Alignés dans une chaumière, ces mêmes trophées auraient fait passer leurs détenteurs pour des cavernicoles, des zoolâtres, des sauvages dégénérés ou, plus simplement pour des braconniers bons à être pendus sur la place du marché aux esclaves… Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un paradoxe. D’un côté, au nom de la protection de la nature, on nous prie de laisser les “Naturalia” à leur place, c’est-à-dire dehors. De l’autre, au nom de la “Wilderness” seuls les sauvageons et surtout les divines sauvageonnes, désormais, prétendent ne pas aimer la nature, si ce n’est à s’y promener nu(e)s… On nous dicte (lois scélérates) de les exhiber chez nous, de les exposer dans le living-room… Pfffffffffff !!!
Qu’est-ce donc ? En vrac, un nid récupéré dans le jardin, quelques cailloux ramassés à la pointe Saint-Mathieu, une racine quelconque polie par la mer (Mais tiens, on dirait vraiment du land-art…) attestent des passions pour le plein air… Les magazines de décoration (j’en avais créé un nommé dénommé “HOME” au sortir de mes études d’architecte, d’il y a 55 ans), encourageaient ces accumulations : “Comment créer un cabinet de curiosités à la maison”... Je n’hésitais pas, pour ma part non plus de cette époque, à suggérer de recycler les trophées du grand-père chasseur qui avaient été jusque-là confinés dans un grenier suite à un sursaut de pudeur écologiste. Bref, j’en ai eu ras-le-bol, j’ai vendu “Home” et créé “Chromes&Flammes magazine”... C’était le chemin le plus court entre une idée et son essence…. Lignes rapides, changements de vitesse féroces, plaisir à plein régime. Ce fut un peu comme si le public avait enfin une ration d’eau après une longue marche dans le désert et s’en servait pour se mouiller les cheveux pour avoir l’air cool…
Et d’un seul coup, une toute nouvelle perspective s’est ouverte : Foncer à toute vitesse dans le passé prétextant que c’était l’avenir… Longue ligne droite, freinage brutal, les yeux rivés sur la sortie du virage, pied gauche sur l’embrayage, rétrogradation avec un coup d’accélérateur. Mieux si le V8 disposait d’un compresseur/Blower et que des flammes sortaient des échappements chromés… Chromes&Flammes a ainsi été créé… Où peut-on trouver ça dans une voiture électrique moderne aujourd’hui ? Et cela résume à peu près tout ce qu’il y a à écrire. Ai-je oublié quelque chose ? Bon, le lieu ? Encore un retour en arrière. Relever le défi et défier mes puissants adversaires, les laissant en arrière à se lamenter de ce que je présentais en établissant un record de 500.000 exemplaires mensuels et 5 langues/éditions, diffusion dans toute l’Europe ainsi qu’aux USA sous le nom de TopWheels… C’était avec le même Jacky Ickx comme rédacteur en chef… Ce n’était pas vraiment surprenant pour quiconque connaît un tant soit peu le monde de l’édition automobile…
Les stars n’osent pas quitter les pistes traditionnelles tant qu’un record n’est pas établi. Sauver la face, et tout ça… Prendre un max de pognon aussi… Aujourd’hui, c’est mort en dehors des périodes où ça revit… Le Kustomizing et le Hot Roddingle font partie du paysage, ce qui signifie que le code de la route s’y applique, notamment le bruit qui doit être feutré, les roues qui doivent être couvertes, la limitation de vitesse à 50 km/h (bientôt même sur les autoroutes)… Cela laisse amplement le temps de réfléchir aux bienfaits d’une révolution (si on est jeune) et au bonheur d’être mort-vivant en attente que le cirque prenne feu au delà de 65 ans sur les longues lignes droites… En ayant 76 depuis le 16 mai 2025, pas gonflé aux stéroïdes, la suite quoique inévitablement mortelle semble plutôt inoffensive entre quelques douleurs. Mais sinon, tout a été peaufiné à la perfection quoiqu’il me fallait la force de caractère inébranlable d’un moine guerrier pour passer au travers des obstacles des voies publiques.
Selon les études descriptives de qui sont les internautes formant les plus de 200.000 abonnés à mon Gatsby/Chromes/Secrets, les moins de vingt-cinq ans qui s’épargnent la corvée d’assembler un kit carrosserie Fast & Furious, préfèrent plutôt arriver à la station-service tout prêt avec la certitude de pouvoir tenir des monologues pendant des heures avec des amis bronzés de la casse du solarium sur ce qui est sûrement la meilleure traction avant et la meilleure transmission manuelle à six vitesses au monde sans entendre une seule objection ne sont pas des internautes abonnés. Même les passionnés d’automobile les plus endurcis qui arrivent à l’âge de la retraite n’arrivent plus à écrire plus de deux paragraphes avant d’abandonner toute objectivité professionnelle et de se joindre au chœur des superlatifs aux fins de toucher de quoi s’acheter un McDo : “Honda a campé sur ses positions”(Ollie Marriage, Top Gear)… “Si vous n’avez pas envie de forcer le levier avec cette transmission, vous ne ressentez probablement pas grand-chose d’autre dans la vie”(Stefan Wagner, motor1.com)…
Christoph Jordan d’Autorevue l’a simplement exprimé ainsi : “Le cheval le plus en forme de l’écurie Honda”... S’il lui reste du temps et que ses amis sont d’accord pour flâner un peu à la station-service, les passionnés de Civic Type R peuvent tout simplement s’attarder sur l’intérieur. “Cockpit” est le seul terme autorisé et professionnel ici… Après tout, personne n’achète un katana japonais pour couper ses légumes bio, n’est-ce pas ? Certes, cela ne s’applique qu’aux personnes de faible caractère, facilement influencées par les dictats du soi-disant public. Mais les plus déterminés d’entre les vieux de plus de 50 ans qui forment le lectorat de mos Web-sites 3 en 1 : Gatsby/Chromes/Secrets, embarqueront volontiers pour retrouver au volant mon esprit d’indépendance et d’autodétermination, aujourd’hui survivant au milieu des disparus… Pffffffff ! A l’ère de la mobilité électrique et des voitures autonomes, alors en pleine déprime, il vous suffit de me lire démarrer un moteur Big-Bloc V8 500ci 1.000cv équipé d’un “Blower” et de saisir le levier de vitesses en aluminium…
Manuel ou automatique… Et BOUM… Même à l’arrêt, vous comprendrez alors que le passage des vitesses n’est pas une simple idéalisation du passé. C’est extrêmement réconfortant. Alors, sachez que les vieux Hot Rodder’s, les Kustomeux sont toujours là, alors que les autres, errent dans le désert des villes jusqu’à ce que vous leur versiez de l’eau bénie dans les mains… Les vieux amis lecteurs devenus internautes changent toutefois leurs visions de vie. Mais je rend le tout d’une douceur féroce. Ou plus intense… C’est comme pour des amis avec avantages… Un engagement minimal, un plaisir maximal… Et du point de vue d’un magazine virtuel numérique d’automobiles hors-normes très ouvert d’esprit, cette idée fonctionne tout aussi bien dans une métaphore. Ce qui m’amène – avec un sourire – directement à m’endormir devant l’écran plutôt qu’en regardant la mer, entre Brigitte et Bernard… face à la Méditerranée qui clapote… Me reste à trouver des photos en illustration…