Chevy Impala Double Bubble break twoo doors 1961
Le sujet de cet article pourrait n’être qu’existant ici dans les chroniques de ce web-site, tant les ailleurs remplis d’informations biaisées, sont sclérosés de convenances intentionnelles. Si certains sujets récents plus que d’autres, sont ainsi manipulés plus que catalogués, c’est pour tester les ingrédients potentiels du brouet consumériste qui mijote en exhalant une odeur croissante de putride… D’abord, génèrerait-il vraiment un effet de masse spermettant d’en extrapoler (d’en éjaculer) au moins 900 pages de textes, réparties (les pages) en tomes et suites ? J’en doute…
Qui plus est d’en créer, à côté de l’édition courante, une somptueuse édition de luxe, contenant de belles encres à défaut de bonne littérature, des sortes d’idéogrammes multicolores à la gloire du scripteur… L’extrémisme littéraire se retourne ainsi ici en paradoxe : “Vouloir ne rien dire” en un article de 4 pages, n’a pas le même impact et n’est pas la même chose que “Vouloir ne rien dire” en 900 pages… Le gigantisme matériel, me semble-t-il, a, dans ce cas, quelque chose de terrifiant : l’encyclopédisme, la turbulence des textes eux-mêmes s’en trouvent comme entraînés vers une exhaustivité du non- sens.
C’est comme si l’on cherchait, follement, impossiblement, à épuiser toutes les possibilités du “Vouloir-ne-rien-dire” pour en tirer profit… Peut-on décrire une automobile créative au delà d’en écrire “à la ligne de pige”? Et, dans la gigantesque entreprise de tous les savoirs qui n’ignore pas toutes les formes d’art créatif, peut-on invoquer la difficulté d’approche du sujet pour justifier la faible part qu’on pourrait y consacrer ? La création est-elle donc si sérieuse pour qu’on n’en écrive qu’à propos de qui en a les moyens de remerciements ? Ou bien est-ce si difficile d’en écrire sur la seule émotion ?
Que signifie se poser de telles questions ? Il n’y a jamais existé aucun risque à s’engager par ses propos, autour d’une création, que cela soit sur le plan de la connaissance, de la critique, du commentaire… Une œuvre dont on ne peut rien écrire, ce n’est rien… Il faut écrire autour des créations, mais l’entreprise reste difficile pour les grattes-texticules… Face à cette nécessité d’écrire la créativité, rouage indispensable de la socialisation, on voit trop souvent les propos s’absorber dans l’objet sans pouvoir le cerner.
La vaisselle en plastique n’a pas la même portée que les œuvres de Warhol et tant les répliques de textes, de magazines et de livres, que les répliques de quelques automobiles que ce soit, ne procurent pas le même choc existentiel, voire ne procurent rien du tout que du paraitre grotesque… Mieux vaut un pur Hot Rod qu’une réplique de Ferrari… Mieux vaut GatsbyOnline et ChromesFlammes qu’un Ersatz… Il me fallait passer par une telle reconstitution et reconstruction pour commencer à penser les rapports entre tous les éléments rapprochés…
A moins que l’élargissement au monde contemporain de la consommation, inspirateur direct et trait de l’esprit du temps, ne soit une conséquence d’un mécénat enclin à se réjouir que la distance entre les produits et les œuvres dites d’art soit si aisément effacée. Par ailleurs, même si on peut admettre qu’une telle compilation prélève ses sources un peu partout, il semble plus douteux que l’on omette de mentionner celui qui a contribué à renouveler le regard sur le sujet avec les magazines Chromes&Flammes et GatsbyOnline avec leurs multiples éditions, devenus numériques et planétaire…
Les aspects haïssables de la mondialisation et de la course au gigantisme amènent les plus puissants à piller sans vergogne, à ressortir sans hésitation les mêmes œuvres dues à la seule perspicacité d’un esprit curieux et vif et présenter cela comme un état des lieux déjà tombé dans le sens commun alors que l’original pillé n’a pas donné lieu à traduction. Il est en effet difficile d’écrire sur l’art du Hot Rodding parce qu’il faut savoir choisir les sujets et produire un texte à leur hauteur. C’est très loin des marchands de bols pour la soupe populaire qui abreuve les populaces à n’aimer que ce qui est pré-désigné…
C’est ça le “Politiquement correct”. La mondialisation se résume à des tentatives de taxer la planète entière sur tous les besoins vitaux. La reconnaissance des autres sur le plan créatif, culturel et artistique se limite à des lots de consolation et à la colonisation par les biens de consommation. Un esprit de révolte et de critique s’intensifie par les textes qui “hurlent” depuis des décennies sans que le “Vulgum Pecus” se donne le temps de les lire. En publiant mes réflexions, je tente de montrer combien par certains aspects le post-colonialisme fut oublieux des contributions des colonisés.
Tous les textes ne sont pas équivalents et les belles synthèses que les critiques peuvent publier me concernant, ne remplaceront jamais les prises de parole des créatifs pourtant concernés et de leurs soutiens les plus proches. Aussi beaux soient les livres, aussi brillants soient les texticules qui y illustrent diverses photos reprises, ils ne sauraient jamais masquer qui leur a donné vie… Que soit, considérez ce long préambule comme un “coup de gueule” salvateur (à mon attention très particulière quoique dirigé vers un ami qui est occupé à se fourvoyer dans des illusions perdues d’avance)…
Cette Chevrolet Impala de 1961, transformée en break à deux portes, est connue aux seuls USA sous le nom de “Double Bubble”, a fait l’objet d’une construction pluriannuelle par Greening Auto Company de Cullman, en Alabama, USA et elle a été l’une des huit finalistes pour le prix Ridler. Cette folie de courir/concourir (sic !) après les prix et récompenses laisse un gout amer de foire aux bestiaux pour collecter des pedigrees, des récompenses, trophées en fer-blanc et autres breloques de foire aux saucisses moutardées avec discours creux et nananas dénudées…
La carrosserie refabriquée est peinte en blanc avec des accents bronze et présente une ligne de toit dite “hachée” de style “Break de chasse”, avec un pare-brise plus incliné, un hayon arrière personnalisé et une carrosserie avant allongée. La puissance est fournie par un V8 473ci à injection qui respire à travers une configuration de deux carbus quadruple corps (qu’on dénomme “corps de papillon à huit piles”), et la voiture roule sur un châssis Art Morrison avec une direction à crémaillère assistée, des ressorts pneumatiques RideTech réglables, une suspension à quatre bras triangulés et des jantes Schott 18 et 20po…
L’équipement supplémentaire comprend une transmission manuelle à cinq vitesses Tremec, un différentiel Detroit Locker, des collecteurs à long tube refabriqués et des freins à disque Wilwood. L’habitacle est équipé de la climatisation Vintage Air, d’un volant et d’un tableau de bord personnalisés, ainsi que de sièges Cadillac Eldorado regarnis de cuir beige. Cette conversion en familiale camoufle avec art une Chevy Impala modifiée qui est définie “roulable” dans la totalité des USA grâce à un “Title” du Missouri validé au Michigan. Nommée “Double Bubble”, la “chose” a été achevée par la Greening Auto Company…
Elle est située à Cullman, en Alabama. Pour bien montrer qu’aux USA les distances ne comptent pas, sachez que la voiture a été présentée à l’Autorama de Détroit où elle a obtenu le prix “Pirelli Great 8 Award”, décerné aux seuls 8 finalistes du “Don Ridler Memorial Award”. C’est du consumérisme totalitaire, mais ça marche… La bête de foire a ensuite été présentée dans un article des magazines TopWheels (C&F USA) et MotorTrend, et a reçu un “Goodguys Gold Award”. C’est’y pas beau tout ça ? Ce barnum kitchissime, tout s’y rattache de plus en plus, les coupes et stupidités font courir et concourir les foules…
La tôle avant a été allongée et une ligne de toit de style “Break de chasse” a été conçue et fabriquée. Le dessus nervuré a été coupé de3po et le pare-brise a été “ratissé” vers l’arrière et rentré partiellement sous le capot. Des ailes et des cantonnières modifiées ont été installées, ainsi qu’un hayon arrière personnalisé avec un aileron en queue de canard et une finition blanche avec des stripes/grafittis de lances indiennes pleine longueur en bronze qui complètent le style. D’autres détails incluent des verroteries encastrées, des enjoliveurs éclairés personnalisés, un capot à commande électrique et des échappement “maison”.
Comme déjà écrit et ici répété pour en recevoir un remerciement, la voiture roule sur un châssis Art Morrison soutenant une suspension AV de Mustang II, une direction à crémaillère assistée, une configuration arrière à quatre bras triangulés usinée CNC, des ressorts pneumatiques RideTech réglables, des bras de suspension tubulaires et des barres stabilisatrices avant et arrière. Les roues Schott chromées de 18 et 20 pouces ont été fabriquées exclusivement pour la voiture et portent des pneus Goodyear Eagle modifiés avec des bandes bronze personnalisées. Le freinage se fait par des disques Wilwood…
Que du bon, beau et cher… Les étriers ont chacun six pistons et rotors ventilés de 14 pouces. Les sièges garnis de cuir beige proviennent d’une Cadillac Eldorado de 1961 et sont complétés par des garnitures en aluminium chromé et des panneaux de porte et latéraux de couleurs assorties avec du cuir brun plus foncé sur leurs parties supérieures. Le cuir brun foncé s’étend également au tableau de bord personnalisé, qui abrite des commandes cachées pour la climatisation Vintage Air et les systèmes RideTech réglables. Le siège conducteur est à réglage électrique avec un éclairage intégré dans les accoudoirs.
Il en est de même pour les pédales et plaques de seuil personnalisées, ainsi que pour le pommeau de levier de vitesses fabriqué par Motorhead Jewelry. Un volant également personnalisé bicolore est monté sur une colonne basculante Flaming River et le tableau de bord est recouvert de cuir. Les affichages Classic Instruments montés au centre comprennent un compteur de vitesse horizontal de 120 mph et quatre affichages auxiliaires. Le compteur kilométrique mécanique à six chiffres affiche 366 miles, ce qui représenterait le seul kilométrage ajouté depuis l’achèvement de la construction.
Le capot s’ouvre grâce au bon-vouloir des charnières personnalisées (sic !) pour révéler un compartiment moteur presque caché qui a été repeint dans la couleur de la carrosserie avec un vernis satiné. Le Chevrolet V8 a été modifié pour remplacer un 473ci, par Carma Performance de Nashville, Tennessee, avec un vilebrequin Eagle et des pistons de compression de 10,5:1. Le moteur respire grâce à une configuration de corps de papillon à huit empilements et est équipé d’une injection électronique de carburant, de culasses Edelbrock, d’un radiateur en aluminium BeCool et d’un allumage PerTronix.
Les caches-soupapes sont personnalisés avec le logo “Double Bubble”. La transmission manuelle à cinq vitesses Tremec est équipée d’un kit d’embrayage McLeod et envoie la puissance aux roues arrière via un pont arrière qwick-change de 9 pouces avec un différentiel Detroit Locker 3,50:1 et des essieux Strange. Les gaz usés sont envoyés au diaberies extérieures à travers un système d’échappement personnalisé avec des collecteurs à long tube et un silencieux Flowmaster monté transversalement. Voilà, vous en savez assez pour en faire conversation autour de vous…