Rob Schulz “BROWLER” Foster Beach…
Rob Schulz fait un tour de France et s’est arrêté me voir pour mon anniversaire (76 ans) à Saint Tropez en compagnie de sa jeune égérie… Il fait parler le bitume et les crépuscules façon Foster Beach… Il a l’art de créer des Hot Rods et composer de la musique comme on écrit des cartes postales qu’on n’envoie jamais. Foster Beach, c’est un peu ça : une série de chansons comme des paysages intérieurs, alignés comme les diapositives d’un été trop long, ou pas assez.
Une chronique américaine, mais sans frime. Du rock d’auteur, sans majuscule. Schulz revient après quelques années à l’ombre des projecteurs, comme s’il avait attendu que le monde se taise un peu pour oser rebrancher les amplis et ressortir son Hot Rod Browler qu’il a totalement recréé. Ce n’est pas une explosion, mais plutôt une montée lente, une houle tranquille portée par des musiciens qui n’en font jamais trop.
À commencer par Mike Pinto à la guitare, dont les traits de lumière traversent l’album comme des souvenirs furtifs. Le reste du groupe – Klem Hayes, Nick Kitsos, Paul Mutzabaugh – joue serré, précis, presque familial. On sent que leurs morceaux ont grandi ensemble, comme un vieux chien qui connaît par cœur les chemins de traverse. Foster Beach n’est ni un manifeste ni une fuite. C’est un album qui marche droit, les mains dans les poches, l’œil sur la ligne d’horizon.
Full Staff prend son temps, joue avec les textures, tandis que We’re Through porte le poids discret des séparations ordinaires. Rien de spectaculaire, mais tout sonne juste. Et quand Schulz appuie un peu plus fort, sur Hurricane Jane ou Colossal Degree of Ignorance, il rappelle qu’il sait encore secouer la poussière de ses bottes. C’est dans les interstices que le disque s’installe : les silences entre les accords, les respirations d’un piano à peine effleuré.
Et les chœurs discrets d’Annie Schulz, qui n’ont pas besoin de s’imposer pour se faire entendre. On pense parfois à Freedy Johnston, à Ron Sexsmith, à ces voix modestes qui laissent les chansons prendre toute la place. Foster Beach, c’est un disque qui ne cherche pas à convaincre. Il est là pour accompagner. À sa manière : pudique, élégant, un peu cabossé. Un album qui ne cherche pas à rajeunir. À écouter en voiture, en Hot Rod, en fin d’après-midi.
Surtout quand les ombres s’allongent et qu’on se rend compte qu’on a oublié d’éteindre la radio – mais qu’en fait, c’était peut-être ce qu’on a fait de mieux de la journée. Son 2000 Plymouth Browler n’a que 13.000 miles, c’est une re-création unique, 7 fois vainqueur de classe dans divers shows. Carrosserie totalement modifiée. Peinture rouge et noire “saisissante”, moteur 270cv et châssis d’origine.
Intérieur en peau de veau beige, capote noire, toit rigide Hard-Top personnalisé intérieurement avec scène de galaxie étoilée luminescente. Nouveau système stéréo + CD. Tableau de bord en bois. Portes façon Lamborghini Countach. Ailes resculptées façon Art-déco. Jantes Smoothies avec pneus AR 20×18″. Du bel ouvrage assez spécial et décalé…