Batmobile 1989
Selon ses créateurs Bob Kane et Bill Finger, Batman sépara la lumière des ténèbres. Il appela la lumière ” jour” et les ténèbres “nuit”. Il y eut un soir et il y eut un matin. Cette alternance originelle a structuré la vie sur les terres de Batman, conditionné le fonctionnement de Gotham City et l’ensemble de tous ses rythmes individuels et collectifs. Avec Hollywood tout est devenu planétaire…
Un lointain déni amena la nuit urbaine, puis le couvre-feu, c’était encore le temps de l’obscurité, du sommeil et du repos social. Elle inspirait les poètes et les artistes en quête de liberté, servait de refuge aux malfaiteurs et inquiétait le pouvoir qui cherchait à tout contrôler. Espace-temps peu investi par l’activité humaine, la nuit urbaine intéressait peu les édiles qui avaient pensé et géré la ville comme une entité fonctionnant seulement seize heures sur vingt-quatre.
Mais les temps changent. Gotham city a du revoir ses rythmes temporels et toute la société fut bouleversée. Au-delà des rêves, des peurs et des fantasmes, il y a désormais une vie après le jour pour le meilleur et pour le pire. D’autres populations, d’autres points de convergence, d’autres limites et d’autres frontières se dessinent qui deviennent un territoire d’investigation, de créativité et d’expérimentation pour Batman.
Une colonisation s’accélère des ombres, peu à peu se démarquent des rythmes naturels pour conquérir la nuit. L’affirmation du pouvoir politique a permis la conquête de la nuit urbaine : “soleil chasse-nuit”… Gotham est passé de la ville de garde (sécurité, santé), où l’activité demeurait une exception surveillée, aux loisirs d’une élite avec la démocratisation de la nuit festive et l’apparition du “by night”.
C’est là que Batman a construit son territoire. Désormais, c’est toute l’économie du jour qui s’intéresse à la nuit contribuant à sa diurnisation, phase ultime de l’artificialisation de la ville. La nuit a progressivement pris possession de l’espace urbain, gommant en partie les lumières. Les activités diurnes peuvent se poursuivre, et contribuer aux stratégies d’attraction urbaine…
tmobile qui est la voiture du super-héros Batman de Detective Comics depuis 1939. Lorsque les plans pour un nouveau film Batman réalisé par Tim Burton ont été annoncés, une toute nouvelle Batmobile a été créée pour ce qui allait devenir le film Batman de 1989 et serait utilisée une fois de plus pour sa suite Batman Returns en 1992.
Pour la production des deux films, deux voitures ont été utilisées avant que Warner Brothers ne commande trois véhicules supplémentaires à des fins publicitaires et promotionnelles, dont celui-ci. Anton Fürst a conçu les véhicules en s’inspirant de chars et d’autres armes militaires. Les voitures mesurent toutes environ 20 pieds de long et sont construites sur deux châssis Chevrolet Impala assemblés.
De plus, les véhicules sont équipés d’un moteur V-8 Chevrolet, de composants d’un moteur à réaction Rolls-Royce pour l’admission montée sur le capot et d’un avion de chasse britannique Herrier utilisé pour les pales de turbine dans la tourelle porte-vent. Enfin, la voiture est équipée de pneus de course Mickey Thompson construits sur des roues personnalisées.
D’une longueur de près de 20 pieds, la Batmobile conduite par Michael Keaton dans les films de 1989 et 1992 était basée sur une Chevrolet Impala de 1967 trouvée dans une casse de Londres. Il était propulsé par un moteur V-8 Chevrolet de 327 pouces cubes monté bas dans le cadre afin de maintenir une ligne de capot basse et d’améliorer le profil élégant de la voiture.
Des composants de moteur à réaction Rolls-Royce ont été utilisés pour former l’admission montée sur le capot, et les pales de turbine dans l’embout avant ont été récupérées d’un avion de chasse britannique Harrier. Deux Batmobile’s, la voiture vedette et une doublure, sont apparues dans Batman et Batman Returns. Trois Batmobile supplémentaires autorisées par le studio, dont celle-ci, ont été construites à des fins publicitaires et promotionnelles.