Street Rod 1938 Packard Super Eight Coupe
La tendance en matière de Street et Hot Rod’s aux USA est d’utiliser les Coupé’s et Roadster’s des Grandes classiques de luxe telles les Packard’s, Lincoln’s, Cadillac’s, Pierce Arrow’s et autres raretés… Ce coupé Packard Super Eight 2/4 passagers de 1938 a été reconstruit façon Street Rod d’usage dit “de rue”. C’est “in” et “Top” et “Waouhhh” et plus encore…
La puissance provient d’un V8 Ford 460ci, suréquipé d’accessoires “HiPo Isky” associé à une transmission automatique C6 et à une pont/différentiel AR Ford de 9 po. La suspension avant est indépendante avec direction assistée, il y a des freins à disque aux quatre coins occupées par des jantes “Billet Specialties” de 15po. La peinture marron “Old Fashion” est rehaussée de stripping’s dorés.
L’intérieur a été personnalisé avec une sellerie en cuir beige, des garnitures en bois de loupe, un peu de quincaillerie d’époque en laiton, des sièges à multi-réglages électriques, une installation Audio-Pioneer, un volant Banjo sur colonne de direction indidit et des compteurs Old-Fashion Classic Instruments. Il y a aussi une climatisation Vintage Air.
Cette Packard dispose légalement d’un titre de propriété et de roulage Californien vierge de toutes mauvaises remarques. La carrosserie originale Packard en acier a été refaite à neuf après décapage jusqu’à tôle nue avant peinture et finitions. Les pare-chocs ont été personnalisés pour mieux suivre les lignes et contours de caisse et jupes avant et arrière.
Vous vous doutez que, bien évidement, le style Vintage est respecté avec une “foultitude” de détails intérieurs et extérieurs comprenant un très rare ornement de capot “Goddess of Speed” (la mascotte de dessus de calandre/radiateur), un revêtement de toit, des bouches d’aération de capot en mailles chromées et des pneus de secours montés sur les ailes avec réajustement des tailles pneumatiques.
Les rétroviseurs latéraux sont en forme de larmes et les marchepieds et embouts d’échappement ovales sont tels que sur les versions “Luxe” de haut de gamme d’époque. Les jantes “Billet Specialties” de 15 po sont chaussées de pneus BFGoodrich 235/75 AV et 245/75 AR, et la suspension avant indépendante provient d’une Mustang II avec direction assistée à crémaillère.
L’essieu arrière rigide est soutenu par une tige Panhard et des ressorts à lames parallèles. Le freinage (comme déjà indiqué) est assuré par des disques aux quatre roues. L’habitacle comprend les sièges garnis de cuir beige, le même cuir qui s’étend jusqu’à la cloison arrière ainsi que sur les panneaux des portes, l’ensemble étant accentué par des coutures décoratives.
Le tableau de bord, le carénage et les cadres de fenêtre ont été peints avec une finition bois de loupe et sont complétées par des cadres et une quincaillerie en laiton. Le Ford V8 460ci a été reconstruit en 2025 chez City Auto Repair à Bakersfield, en Californie, à l’aide d’un arbre à cames ISKY, de poussoirs hydrauliques, de tiges de poussée et de ressorts de soupapes.
Un démarreur à couple élevé a également été installé, et le moteur est toujours dans la période de rodage. Un filtre à air de style “chauve-souris” Cadillac se trouve au sommet du carburateur à quatre corps, qui est monté sur un collecteur d’admission Edelbrock Performer. Des couvercles de soupape de marque Ford Motorsport ont été installés et le radiateur en aluminium est refroidi par un ventilateur d’extraction électrique SPAL.
La voiture est immatriculée en utilisant le numéro d’identification attribué à la Caroline du Nord #NCS94139#. Avec tout cela énuméré en sus des photos pas trop mauvaises, le propriétaire serait plus ou moins en accord d’une vente à 100.000$… Why not ? Dans les années 1920 et 1930 (les “Roaring Twenties” aux USA, dites “Années folles” en France) Packard faisait partie des constructeurs américains qui commercialisent les automobiles les plus luxueuses.
C’étaient également les plus chères du monde avec Duesenberg, Cadillac,Pierce Arrow et Lincoln. À partir de 1929, Packard ne construisit plus que des 8 cylindres en ligne avant de présenter ses Packard Twelve à moteur V12 dans son catalogue en 1932 (ils étaient déclinés des moteurs d’avions américains Liberty L-12 de la Première Guerre mondiale).
Packard a commercialisé une première série de Packard Super Eight entre 1933 et 1939, avec moteur 8 cylindres en ligne et carrosseries déclinées des précédents modèles Packard Eight de 1924, de 6,2 L de cylindrée, pour 145 chevaux, capables d’une vitesse maxi de près de 170 km/h, selon quelques variantes de puissance de moteur et de carrosserie.
Packard a présenté ses modèles de la seizième série en septembre 1937. Packard a enregistré 48.682 ventes pour 1938, moins qu’en 1937, mais toujours la meilleure performance de tous les constructeurs. Le marché de la carrosserie sur mesure déclinait toutefois rapidement avec le nombre de constructeurs de voitures de luxe après le krach boursier de 1929.
Cette voiture reconstruite sur la plate-forme d’empattement de 137 pouces est donc un coupé Super Eight unique à carrosserie personnalisée. Elle avait été commandée pour être équipée de cette carrosserie deux portes élégante. La voiture avait été commandée par un magnat du transport maritime. Son sauveteur final l’a établie dans une nouvelle classe sociale ce qui est un plus de son ancienne gloire.